Je n’étais sûre de rien. Le doute s’infiltrait peu à peu dans mon esprit.
Comment aimer ? Est-ce que je sais aimer ? Est-ce que je peux aimer ?

Les questions se succédaient sans répit dans mon esprit. Sans repos, je me tournais et retournais dans mon lit, incapable de trouver le sommeil.
Je pris un instant pour me poser et prendre une calme respiration. « Tout va bien se passer », me répétais-je, comme un mantra.

Dans le silence assourdissant de ma chambre, je faisais l’inventaire de mes amours perdues.
Dès que mes relations devenaient sérieuses avec l’un des jeunes gens à qui je parlais, je ne rêvais plus que d’évasion.
La simple perspective de n’appartenir qu’à l’un d’eux suffisait à me rebuter. Renoncer à l’un ou à l’autre m’embarrassait.
La panique montait peu à peu, et je finissais par les repousser – quand ce n’était pas eux qui me friendzonaient.

Je croyais devoir suivre les modèles classiques qu’on m’avait présentés jusqu’ici. Ignorer le bonheur que je ressentais dans telle ou telle expérience, juste pour respecter des lois.

Maintenant je sais.
Je peux ouvrir mes ailes librement pour expérimenter la vie.
Me laisser aimer et être aimée.
Découvrir, rater, recommencer, revenir.
Vivre.