Il nous gouverne tous, depuis bien longtemps déjà nous vivons sous son jouc.
Moi je n'étais même pas né lorsqu'il commença son règne de terreur, je suis ce que l'on appelle " en enfant du nouveau régime", en raison du changement que notre société à connu il y a de cela une trentaine d'années.
Nous ne sommes plus des êtres humains, nous sommes juste de pauvres âmes opprimées destinées à servir notre seigneur tout puissant répondant au nom de " L'artéfact". Il est tout, il n'a pas de forme, du moins aucune forme que l'on pourrait décrire avec des mots, mais il n'est rien à la fois, nous ne pouvons l'atteindre, comme s'il n'était pas.
Ma mère m'a souvent raconté cette histoire avant de m'endormir, cette histoire relatant le récit de l'Humanité telle qu'elle l'avait connue de son enfance. Avant la vie était belle, on avait accès à toutes sortes de nourritures et boissons très diversifiées, on faisait sans arrêt la fête et il paraît même que tout le monde pouvait communiquer ensemble dans le monde entier. Aujourd'hui nous n'avons que la même soupe putride deux fois par jour, car "L'artéfact" l'a décrété ainsi. Nous ne faisons jamais la fête par peur de nous faire remarquer par lui, car si il nous remarque, il nous enlève vers des frontières que nous ne connaissons pas. Nous avons pour consigne stricte de vivre sans faire de bruit et sans agir de façon humaine. Nous sommes qu'une poignée, une communauté d'une centaine d'individus devant répondre aux ordres du nouveau roi. Nous sommes les derniers représentant d'une espèce en voie d'extinction, vivant sous la tyrannie d'un monstre sans forme.
Depuis deux jours déjà, je ne retrouve plus ma mère, la dernière fois que je l'ai vue j'étais avec elle dans notre tente. J'apprend alors par un de nos voisin que "L'artéfact" l'a emmené avec elle durant la nuit sans que je ne m'en aperçoive. Je ne sais pas pourquoi il me l'a pris, je ne le saurais sans doute jamais, peu importe ma voie est toute tracée, je n'ai qu'à la suivre et attendre de voir ce qu'il y a au bout, car après tout, nous sommes ses objets, nous n'avons plus le droit à la conscience.
La Plume Sage