3h du matin: Le froid paralyse le bout de mon nez, mes mains se réchauffent comme elles le peuvent dans mes poches. Je suis assise sur un des bancs de notre allée, vide, éclairée du seul reflet de la lune. Il y a quelques années, elle n'était jamais vide. Aujourd'hui, les toiles d'araignée pullulent.

Je suis seule, avec ces souvenirs dans le crâne, vent glaciale. Mon corps entier se crispe: deux inconnus pensant se connaître, un bisou au volet, histoire envolée... vestige de ce qui a été un temps.

Ça me tue de ne pas me rappeler; des mots durs qu'on s'est échangé, du visage doux que je comtemplais - éclairé par le faisceau d'un lampadaire - , des étreintes sincères et réconfortentes qui m'étaient offertes et de ces fameuses conversations à rallonge aussi sérieuses que futiles.

Notre histoire fut belle, notre histoire fut longue... ou peut-être bien trop courte. on a prit tout ce qui nous a été donné, gardant pourtant toujours cette impression que ça ne sera jamais assez pour deux.

Je vais vous raconter notre histoire pour que vous sachiez, mais surtout pour me rappeler. Et je refuse d'omettre quoi que se soit.

Gardez en tête que tout ça n'est que passion, que ça existe et c'est bien réel. Gardez en tête que la passion fait autant de bien qu'elle déchire, aussi bateau que ça puisse paraître. Gardez en tête qu'il n'est trop tard pour aucune relation et qu'il est toujours temps d'en faire naître une nouvelle.