Chapitre VI - Alchimie

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Uüstia, s'allongea sur le corps chaud de Samuel, son sexe toujours en elle. Elle respirait son odeur, goûtait sa sueur en embrassant son torse. Par moment, elle resserrait son anus, pour prolonger leur plaisir partagé de petits acoups. Il lui embrassa le front, caressa son dos du bout des doigts jusqu'aux fesses. La verge de Samuel se retira d'elle-même. L'un et l'autre était dans un état de plénitude dont ils ne voulaient sortir.

Avec espièglerie et douceur, elle demanda :
- Vous avez aimé votre expérience ? Avez-vous des réclamations à faire au Service après-vente ?
- Oh que oui ! Où est-ce que je peux laisser les cinq étoiles pour la qualité du service prodigué ? répondit-il avec humour.
- Vous pouvez les dessiner de vos doigts sur mon corps, vois pouvez d'ailleurs en mettre plus que cinq si vous le désirez.
- Sur combien est la notation ?
- Il n'y a pas de limite !

Ils se regardèrent tous les deux et éclatèrent de rire. Il prit ses seins en main et dessina des étoiles de la langue sur les tétons. "Sur les deux pour ne pas faire de jaloux" adjoignit-il en pensée tout en basculant sur le second.

~ Oui, la jalousie ne mène à rien de bon ! Tu as raison.

Il et elle avaient perdu le compte du nombre d'étoiles, et celles du ciel commençaient à s'éteindre les unes après les autres, signe que la nuit approchait de son extinction. Samuel s'amusa à mordiller avec finesse les mamelons d'Uüstia, ce qui lui donna des frissons jusque dans le bas du dos.
- L'aurore commence à mordre sur la nuit, tu devrais faire ton troisième vœu, déclara solennellement la somptueuse démone en caressant la nuque de son Apollon.

Samuel s'interrompit et embrassa les deux tétons comme pour leur faire la bise et scruta l'air pensif les prunelles de sa blanchisseuse de nuit. Il n'avait curieusement pas sommeil et pensa subitement à sa journée de formation du lendemain où il risquait fortement de pointer du nez en espérant ne pas ronfler.

- Normalement, mon second souhait va te permettre de revenir, donc j'imagine que je peux attendre avant de le prononcer. Si bien sûr tu reviens évidemment, questionna-t-il.
- Mais Évidemment, c'est d'une évidence évidente que je vais revenir. Ne crois pas que je vais te lâcher comme ça, tu vas regretter ton souhait, nargua-t-elle.
- Et en plus, tu n'es pas limitée à la nuit. Peut être que tu ne vas pas t'évaporer et te réveiller à mes côtés si on s'accorde, enfin surtout moi, quelques heures de sommeil.
- Je n'en sais absolument rien, j'ai de l'espoir et l'envie de te revoir très vite.
- Ça te dit qu'on se love l'un contre l'autre en cuillère jusqu'au petit matin ? Du moins, l'heure de mon réveil ?
- Avec plaisir, mais je ne sais pas "dormir", dit-elle dépitée.
- Ferme juste les yeux et apprécie la chaleur de nos deux corps nus l'un contre l'autre. Qui sait ? Peut-être que tu sais dormir mais que tu n'as jamais essayé !
- Tu veux aussi me baptiser comme avec la fontaine, rigola-t-elle.
- Pour le premier, je plaide coupable, mais j'ai eu de la chance, ça ne marche pas à tous les coups. Là, je ne peux rien y faire !

Ils se renvoyèrent des sourires complices et marquèrent un silence avec une émotion palpable. L'aurore n'allait pas tarder et ils n'étaient pas sûrs de leurs hypothèses.

- Et puis, les adieux seront moins difficiles si je m'évapore pendant que tu dors, avoua-t-elle avec un léger sanglot dans la voix.
- Ne parle pas de ça, tu seras dans ce lit demain quand je reviens de ma formation. D'ailleurs, ça te dirait d'aller au restaurant ? Ça mange une succube ? ... A part leurs amants, se moqua-t-il.
- Oui, on peut manger et boire même si cela ne nous est pas nécessaire pour survivre... Et je te mangerais bien, fit-elle en lui tenant les poignets tout en faisant briller ses canines avec un petit grognement pour finalement lui apposer de doux baisers dans le cou avec une langue rebelle.

Samuel, la fit basculer sur le côté, son dos contre son ventre. Puis il la caressa du bout des doigts de son épaule à ses cuisses en l'embrassant dans le cou à son tour en humant l'odeur de ses cheveux. Son bras vint ensuite l'enserrer et chacun écoutait la respiration de l'autre les yeux fermés. Leurs corps ne faisaient plus qu'un.

~ Bonne nuit, dit-il.
~ Que la nuit fût bonne, dit-elle.
~ À demain.
~ Nous sommes déjà demain, et tu veux que je revienne aujourd'hui !
~ Chut ! Je ne veux pas que tu partes plutôt.

Le sommeil emporta Samuel presque instantanément. Uüstia quant à elle, était paisible. Elle aurait dû se poser mille questions mais le cocon dans laquelle elle s'était logé l'épargnait de tout doutes, elle savourait.

Le silence laissa place aux pépiements des oiseaux et les premiers rayons de soleil vinrent caresser leurs peaux. Celle d'Uüstia se mit à scintiller comme des écailles de sirène et elle s'évapora dans un nuage de pétales translucides.

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