Le Valet alluma une cigarette, respirant l’odeur du tabac qui remplaçait celle de l’Antre des Péchés. Pensif, son regard caressa l'enseigne du "Tréfle Hasardeux".

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• Une chasseresse, cracha-t-il. Je tenais cette saleté d’Adel, prêt à lui faire rembourser les dettes qu’il doit au "Garde du Cœur". Je le coince avec un vieux travailleur. La jeune femme se pointe et croyez-moi, elle ne cherchait pas à se renflouer. Je sentais quelques choses en elle, comme une sorte d’instinct de chasse qui s’éveillait. Je plaque la partie d’une pièce d’or dès lors qu’Adel pari le montant de sa dette. Je me garde d’un bel enchaînement que je suis prêt à exhiber. Elle lâche ses cartes avec insolence : un brelan de valet et sur les quatre, l’amoureux est de sortie. Vous croyez au Ciel, vous ?
• Ce serez une espionne de la concurrence ? Du Trèfle Hasardeux ?
• Une prostituée, supposa le parieur. Parée de son sourire charmeur et ses yeux qui pourraient lire dans nos pensées. Elle était soigneusement maquillé de rouge et de noir...
• La passion et le désespoir…
• Tout à fait, mon Valet. Je n’ai su me contenir de ma surprise et je suis partie sans la dette d’Adel. Je ne voulais compromettre ma couverture, et là votre aussi…
• Il n’est pas aisé de monter jusqu’à moi.
• Je me rattraperais, affirma durement son associé.

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Le Valet prenait soin d’espionner attentivement ses concurrents. Un acte isolé ou une tactique de déstabilisation ? Cela ne devait pas s'ébruiter. Le Valet de Cœur, serviteur des sentiments névrosés, maître des tourments de l’âme, du corps et du porte-monnaie, sortit des sous-terrains et s'harmonisa avec les travailleurs dans le bourdonnement matinals des machines.