• Me feriez-vous le plaisir de vous soumettre à cette valse avec moi ?

Louison tendit sa main, prête à virevolter dans les bras de l’épouvantail.

1, 2, 3, 4, 5, 6

Ses doigts se lièrent à cet homme alors que son cœur le rejetta, brutalement.

1, 2, 3, 5, 4, 6

Elle se laissa entraîner dans un tourbillon. Le carrelage tangua sous l’effet des coupes de champagne. Une main enserra violement son poignet et son cœur chavira.

2, 4, 6, 1, 3, 5

Le tableau pris l’humidité.

5, 1, 3, 6, 2, 4

La Lune connaît de nombreux secrets, brille de son sourire carnassier et Louison regagna son cadre qui la serrait, l’emprisonnait, la mettait en cage. La noctambule passe un coton le long de l’arrête fine de son nez, de l’arcade de ses sourcils, sur ses pommettes discrètes, au bord de ses lèvres qui perd de son sourire, des boucles châtaigne descendant sur son épaule, démaquillée de son rouge, de son noir et de son masque d’éloquence. Les divinités voyeuses narguèrent Louison à travers une serrure de lumière. Elle effleura le revolver, ses paupières lourdes prêtes à se fermer pour la dernière fois. La jeune femme fit valser le barillet sous ses iris. Dans son autre paume, la pilule « Garde du Cœur » : un médicament qui troquerait des illusions pour une émotion détraquée.

Le cœur rosé glissa, s’enfonça, se dilata, se décomposa dans le fond de la coupe de champagne. Ses lèvres se colle au cristal froid. Les bulles princières engourdissèrent sa langue. Une main enserra, doucement, son poignet. Louison ferma les paupières, lâchant la corde des voiles, s’enchantant de s’égarer dans un tourbillon qui aspira ses principes avec elle.

6, 5, 4, 3, 2, 1