Chapitre 24 – Pas à pas
[ ??? ]
La première chose qu’ils devaient faire, c’était trouver des alliés, obligatoirement magiques car, s’il y en avait moins de trois dans une équipe, on ne pouvait pas participer au Tournoi. Hors, Yannis n’était vraiment, mais vraiment pas doué pour ça : rien que se faire des amis avait dû prendre deux mois, plusieurs contrats signés avec l’administration et une salle de club de jeu de rôle (si on excluait Edward). Le problème n’était pas tant dans la méthode que dans la timidité : il lui fallait s’approcher des autres, comprendre leurs opinions, les accepter si elles divergeaient trop des siennes. C’était souvent le cas avec Ugo et parfois avec Ludwig, moins avec Hadrian et pas du tout avec Edward.
En chemin vers le réfectoire, Yannis se remémora toutes les fois où il avait rencontré ses amis : d’abord Edward au collège, lorsqu’en cours de SVT il lui avait demandé s’il jouait à Minecraft et une amitié vive s’était construite alors. Pour Hadrian, c’était lors d’un anniversaire d’Edward ; le lunetteux et Yannis avaient vivement conversé au sujet des théories de Stephen Hawking, dont ils ne connaissaient que les versions vulgarisées et avaient tenté de construire des hypothèses fumeuses sur l’espace-temps. Enfin venaient Ludwig et Ugo, dans ses premières années de lycée : l’un était un vif réfractaire à toute forme de culture pop qui oubliait les minorités et l’autre était… et bien, le modèle de l’élève cool et intelligent.
C’étaient de bons souvenirs… Mais il fallut s’en détacher en arrivant dans la grande salle à manger où étaient attablés tous les bons et les mauvais élèves qui ne révisaient pas et quelques professeurs. L’un d’eux, M. Herik, le repéra et lui fit un signe de main. Le sang de Yannis se glaça, il s’avança jusqu’à lui ; le professeur, un mournien frêle au regard dur, mâchonnait une viande pourpre avant d’avaler bruyamment. Depuis « l’incident » en classe, le professeur l’avait évité. Pourquoi l’appeler maintenant ?
— M. Bencheikh. Comment se passent vos révisions ?
— On ne peut mieux, professeur, dit le jeune homme, surprit. J’ai pu lire le premier ouvrage de Léticle Astragon, Fallacieuses Ressemblances des Plans Quantico-thaumiques.
Le professeur haussa un sourcil, l’air dubitatif, au point que Yannis grimaça et dit :
— Seulement le quart…
— Je préfère ça. Peu d’élèves en cinquième cycle arrivent à déchiffrer cet ouvrage un peu… disons, fallacieux. Sallia Malline, La Maîtresse des Arts Mystiques, exige beaucoup de ses étudiants. Je n’attends donc pas qu’un élève du cycle zéro en arrive à bout.
Yannis opina, soulagé que le professeur le pardonne. Soudain, il lui vint une idée…
— Monsieur, auriez-vous des idées pour le Tour…
— Je vous arrête tout de suite, maugréa le professeur. Je suis en pause et je ne veux pas palabrer sur des sujets triviaux. Demandez à un autre.
Déboussolé, Yannis s’inclina légèrement et marmonna un « bonne journée » avant de s’éclipser parmi les tables remplies d’élèves. Cette interaction étrange lui prouva une fois de plus comment les mourmons, en particulier les mages, pouvaient être prompts à l’ennui. C’étaient des sujets triviaux ! aurait-il voulu lui dire, mais se mettre à dos des professeurs pendant la préparation à un Tournoi, c’était pas très malin.
Après cinq bonnes minutes – il y avait du monde à Typhus ! – il finit par repérer Jinn, en compagnie d’autres élèves qu’il n’avait jamais vu. Un peu intimidé, il les observa de loin mais le jeune mournien finit par le repérer assez tôt. Un sourire naquit sur les lèvres parfaitement soulignées et il se leva.
— Yannis ! (il lui fit signe de s’attabler ; il avait l’air vraiment content) Tu as reçu ma lettre ?
— Oui, fit l’intéressé en s’asseyant à une place libre, à côté d’une mournienne au regard profond et aux longs cheveux bruns : Salut…
Sa voix avait déraillé un instant et il s’éclaircit la gorge. Jinn en profita pour le présenter :
— Mes amis, voici celui que vous attendiez tous ! (Attends, quoi?) Yannis Bencheikh, le terrien magique ! Yannis, voici mes amis proches : Kara Ybris, Pythie Malakar et Solis Jounor.
Elle s’appelait Kara, donc. Yannis déglutit sous ce regard magnétique. Il se força à détourner son attention sur la suite de la présentation :
— Kara est une guerrière hors pair, Pythie est une ensorceleuse et Solis un illusionniste. Comme moi, ils sont tous en Quatrième Cycle et…
— C’est vrai que tu as fait de la photokinésie ? le coupa Solis avec un air curieux.
Le concerné comprit qu’il faisait référence à son invocation dans le cours de M. Herik, alors il raconta. Ses interlocuteurs étaient accrochés à ses lèvres, en particulier Kara. Une fois son récit terminé, Solis siffla en haussant des sourcils.
— Wow. Même mon cousin en septième cycle a mis cinq mois pour parvenir à faire un bâtonnent, et toi tu as fait une maisonnette ? Chapeau !
— Je sais pas comment j’ai fais et je n’y arrives pas sur commande, protesta Yannis, rougissant sous le compliment.
— C’était juste un coup de chance, confirma Pythie avec un sourire en coin à l’adresse de Solis. Pas la peine d’en faire tout un pâté de serpent. De toute manière, on sait pas comment fonctionne la magie humaine (elle se tourna vers le centre de l’attention) Vos semblables ont déjà eu des occasions de goûter à la magie, mais c’était grâce à des pactes et serments. Avec quelle entité tu as fait un pacte ?
— Je n’ai fait de pacte avec personne, se défendit avec virulence le lycéen. Cette magie est en moi, c’est tout !
— Hmm… fit la mournienne, dubitative.
Son regard torve et son sourire ne laissaient pas vraiment de doute : elle n’aimait pas Yannis. C’était comme si Kara l’attirait mais que Pythie le repoussait. Il se tourna vers cette dernière, attendant une réplique ou un trait d’esprit, mais elle se contenta de pencher légèrement la tête, l’air pensive et son regard insondable dans le sien. Il s’en détourna, le rouge aux oreilles. Qu’est-ce qu’il se passait, bon sang ?
Jinn sauva les meubles :
— Tu avais besoin de quelque chose, Yannis. Dis-moi de quoi il s’agit !
Dans le regard du mournien se lisait toute la sollicitude dont il faisait preuve envers ses camarades de combat. Yannis admirait cet esprit de garde impérial qui omettait tout rang, toute race et toute personnalité pour ne se concentrer que sur les résultats. Encouragé par le mournien, il prit une grande inspiration et dit :
— Mes amis et moi, on a besoin de vous pour participer au Tournoi des Rois-Mages.
Le silence qui accueillit cette déclaration fut sans équivoque.
* * *
— Quoi ? Tu déconnes, j’espère ?
Yannis peina à ne pas gifler Ugo en lui répétant pour la troisième fois :
— Ils n’acceptent qu’à condition qu’on réussisse leurs épreuves d’entraînement.
— Mais c’est débile ! On va juste participer à un event bien naze…
Après son entrevue et les accords passés avec la bande à Jinn, Yannis s’était fait une raison pour convaincre Ugo. Idée déraisonnable, car il s’agissait de convaincre la personne qui pensait qu’être intelligent lui donnait l’impression qu’à part lui, personne ne raisonnait et tout le monde résonnait creux, raison de plus pour n’écouter personne à par soi-même.
Ugo et lui ainsi que Ludwig, Edward et Hadrian étaient attablés à une table du parc, à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes car chaque table était équipée d’un « nécessaire de silence » – les mages adoraient les cachotteries et autres coups de l’ombre – alors les garçons pouvaient se chamailler sur l’événement qui allait décider de la vie ou de la mort de la TSB.
— S’entraîner est une bonne idée, Ugo, avança Edward en tapotant le Livret des Épreuves du dos de la main. Le Tournoi n’est plus mortel depuis des lustres, mais leurs épreuves sont pour la plupart incapacitantes.
— Je le verrais bien alité quelques mois, chuchota Ludwig à Hadrian en regardant Ugo en coin, assez fort pour que tous l’entendent. Ça lui fera une belle jambe…
— Primo, cette blague est exclusivement réservée pour Yannis, commença le nez rouge. Deuzio, on ne va pas s’entraîner parce qu’on en a pas besoin.
— Quoi ? T’as un plan qui peut nous permettre de gagner à tous les coups ? demanda Hadrian avec un air étonné.
— Bah oui, trou du cul ! tempêta le petit en agitant les mains. Je me suis pas torché le derche pendant des semaines avec des cours de magie, des anecdotes pourries et d’autres conneries pour magiciens teubés ! Je bosse, moi !
— La turlute à Archibald n’est jamais très loin, marmonna Yannis dans sa barbe.
Ugo lui lança un regard puant avant de continuer :
— Le problème avec ces mages, c’est que dès qu’on commence à leur faire confiance et à faire ce qu’ils nous disent sans discuter, on est dans la merde jusqu’au cou !
— C’est vrai, avoua Hadrian en frémissant. Leurs batteries de tests sont vraiment lourdes…
— Sans parler des courses de fond ! ajouta Ludwig, rejoint par Edward qui opinait vigoureusement.
Il était vrai que la croissance de ses amis n’était en rien comparée à celle de Yannis, qui avait prit la forme d’un athlète en quelques semaines ; normal que les autres soient à peine capables de tenir le coup ! Cependant, l’argumentaire de Ugo avait une faille…
— Dis, on veut sauver nos amis ?
— Oui, fit le nez rouge avec conviction.
— Et t’as un plan pour le faire au nez et à la barbe de l’empereur ?
—…pas sans le Tournoi.
— Et comment on participe si on a pas les membres magiques nécessaires ? (Ugo grimaça face à sa remarque) Je sais que tu n’aimes pas les mages. Tu sais quoi ? Moi non plus, je commence à pas trop les aimer. Mais il y en a certain qui sont assez intègres pour nous aider : Archibald, Jinn, Lorkhan… On peut leur accorder une confiance mesurée !
— Dis comme ça… (Ugo soupira avant de se tourner vers les autres) Vous êtes d’accord ?
— Pas trop, fit Ludwig.
— Moi ça me va, dit Edward en une moue.
Ils se tournèrent vers Hadrian qui haussa des épaules. Pour eux, c’était un oui. Yannis souriait. Ugo se morfondait théâtralement alors qu’il ânonnait :
— C’est quoi leur première épreuve ?
* * *
*Ugo
Il fallait avouer que s’entraîner n’était en rien quelque chose de « fun » ou de « productif ». Tout ça n’était que de l’esbrouffe, pensait le jeune mathématicien en regardant le fil suspendu au dessus du vide de douze mètres, dans lequel remuait des liquides urticants. S’entraîner, c’était acquérir des capacités qu’on devait entretenir toute sa vie au risque de devenir un tas de viande inutile. Il s’agissait de temps et d’énergie perdue qu’on aurait pu consacrer à des choses moins triviales, comme la construction d’un pont traversant l’Atlantique ou inventer un vaccin pour le SIDA.
— Allez, tu peux le faire ! lui cria Yannis à l’autre bout de la salle de gym.
Ugo lui fit un doigt d’honneur bien senti, avant de se replonger dans la contemplation des remous fascinants qui remplaçaient temporairement le sol. La salle était magiquement équipée pour reproduire toutes sortes d’environnements. D’ordinaire, on l’utilisait pour faire des forêts, des déserts ardents ou gelés, des falaises et même l’océan… mais Hadrian avait eu la bonne idée de jouer avec la table de contrôle et ça avait abouti à ce liquide jaune pisse qui grattait à mort. Ils avaient tout juste eu le temps de faire apparaître un fil avant que l’intérieur du carré dessiné à même le sol ne s’ouvre sur cette piscine.
Chacun passait à son tour en funambule jusqu’à atteindre l’autre côté. Hadrian et Ludwig étaient tombés plusieurs fois pour en ressortir fumant, une odeur de citron leur collant à la peau. Vu d’ici, Ugo les voyait encore se grattouiller ! Ça lui arracha un sourire… qui fondit en se rappelant l’adresse surhumaine de Yannis et la « chance » inouïe d’Edward. Être un skaldnjol avait pour sûr ses avantages…
Bon, le fil… Il était fin, pour sûr. Mais Ugo avait déjà fait la moitié du chemin, s’arrêtant sur le pilier prévu à cet effet. De toute manière, à quoi servait-il de s’entraîner quand on savait tout ? Certes, Ugo savait que son omniscience spécialisée ne lui conférait pas l’omnipotence, mais elle était amplement suffisante pour lui permettre de calculer les variables de ses déséquilibres, des masses d’air se déplaçant sous les courants chauds du liquide qui s’évaporait, de la tension et l’élasticité du fil…
Alors il ferma les yeux et se mit marcher tranquillement, comme s’il avait fait ça toute sa vie. Lorsqu’il arriva à côté de ses quatre potes, le sol remplaça le liquide en un battement de cils.
— C’est pas drôle si tu utilises ta flasque, bougonna Yannis.
— Tu crois que je vais m’asseoir sur le seul avantage qui permet de ne pas me faire rattraper ? répliqua vivement Ugo. L’entraînement, ça sert à rien !
— L’épreuve, c’est demain. Tu te sens prêt ?
On aurait dit qu’il n’écoutait rien. Les yeux d’Ugo roulèrent et il fit une gestuelle disant : « Bah oui ! » avec un air si provocant qu’on eut cru que Yannis allait le frapper. Qui n’en fit rien, se contentant de souffler par le nez et de se tourner vers les autres pour leur proposer d’autres exercices d’agilité.
Ce fut à ce moment-là qu’Ugo fut assailli par un vif sentiment qu’il ne connaissait que trop bien. Après avoir rapidement retenu quelles seraient les autres loufoqueries que ses amis avaient décidé de faire, il s’excusa d’un grognement et dit qu’il voulait aller aux toilettes.
Les étudiants affluaient dans l’Académie : les cours de magie théorique n’étaient plus autant dispensés qu’au début de l’année à cause de la préparation du Carnaval des Sourciers. Ugo rôdait, maintenant ; il passait telle une ombre en profitant de sa petite taille et ses vêtements bruns merde. Personne ne le remarqua aller vers les escaliers dérobés du deuxième étage, prendre la troisième porte sur la gauche et traverser le « siccaire », zigzagant à cause des murs aux angles arrondis. Il atteignit enfin l’endroit désiré : le bureau de Malkor.
Quand la solitude venait, Ugo avait deux solutions : soit il se bourrait la gueule, soit il tuait quelqu’un. Naturellement, le meurtre était souvent social car bien que cacher un corps et les preuves était simple, il n’y avait rien de bien de sorcier dans l’assassinat. Non, ce qui était dur c’était de cacher la disparition de quelqu’un jusqu’à qu’on l’oublie. La mort sociale, en revanche, ça c’était quelque chose de pratique ! Les gens, au lieu d’oublier, cherchaient à rejeter la personne concernée. À ce moment-là, le meurtre pouvait souvent être camouflé en suicide. Sauf que chez les mages, le liquide doré ne donnait aucune indication sur l’identité d’une cible éventuelle. C’était une chose qu’Ugo avait remarqué : la connaissance qu’il pensait complète sur n’importe quel sujet s’était révélée simplement terrestre et non mournienne.
Il passa le couloir au crible tranchant de son regard avant de s’attarder sur la porte fermée du bureau. Archibald lui avait personnellement dit qu’il les aiderait au mieux si l’adolescent lui rapportait un certain objet dans le bureau du magicien grassouillet. C’était la mission annexe, qu’il n’avait pas partagé avec ses amis car ces derniers n’auraient jamais accepté qu’il s’en charge seul. De belles conneries, selon lui, d’accompagner quelqu’un qui s’en sort très bien tout seul… À l’aide d’une tige d’ombregral séché et une épingle en tungstène, Ugo commença à crocheter la serrure. Normalement, il savait comment faire mais les mécanismes sont bien différents de ceux des humains. Heureusement, l’univers est régi par les lois de la physique et il y a pas trente-six manières de fabriquer un bidule à loquet : après une minute, la porte s’ouvrit.
Le bureau était différent de celui d’Archibald : si ce dernier était des plus fantaisistes, celui de Malkor était minimaliste, ne possédant qu’un bureau contre le mur percé d’une fenêtre. Une lampe à combustible noir – un truc extrait de mines montagnardes, d’après ce qu’Ugo entendait par-ci par-là – était posée à côté d’un livre et d’une orbe de cristal couleur vert pomme. C’était ce truc.
Ugo se suspendit dans sa hâte : des pièges pouvaient être installés, invisibles et mortels comme toutes les merdes magiques. Avant de venir ici, il n’aurait pas su comment les repérer mais maintenant, il savait qu’un sort ne pouvait être maintenu que par l’intermédiaire de runes complexes, tracées aux murs ou à même l’air. Son regard se posa sur les parois, le plafond, le sol… Ah ! Là, une inscription mathématique bizarre, un peu effacée par la poussière. Le lycéen s’accroupit et effleura l’écriture, qui se mit à luire doucement. Le geste le plus naturel serait d’effacer une partie de l’inscription et pouf ! Le sort s’arrêterait. Mais ce n’était pas un cercle d’invocation, ce n’étaient pas les mêmes règles. Il pencha la tête sur le côté, pondérant… Oui, j’imagine que ça peut le faire, se dit-il en se redressant.
Il prit son morceau d’ombregral et le balança dans le cercle. Un éclair de lumière frappa le bâton qui émit un craquement sonore avant de disperser la magie à droite à gauche. Ugo se baissa au dernier moment, un rayon fusant près de son visage et roussissant sa barbe. Il garda un œil sur l’inscription qui, à son grand bonheur, vit sa lueur se dissiper jusqu’à s’éteindre. C’est là qu’il fonça et sauta par dessus le piège, qui ne le réduisit pas en cendres. Comme prévu, le piège était fait pour des temps de paix, donc n’aurait fonctionné que pour une entrée et non pas des consécutives.
Ugo attrapa vite fait l’orbe sur le bureau et rebroussa chemin. L’inscription reprenait déjà des couleurs… À l’instant où il traversa, il dut plonger pour éviter l’éclair qui s’écrasa contre le pilier en face de l’entrée, à l’autre bout du couloir. Le jeune mathématicien se releva en un chapelet de jurons qui horrifia des étudiantes mourniennes qui passaient. Pas grave s’il y a des témoins, se dit-il. Archibald avait promis de le couvrir tant que Malkor ou une instance ne le prenait en flagrant délit.
Un sourire aux lèvres, il soupesa sa rapine. L’objet en lui-même ne l’intéressa pas ; il le mit dans sa poche et partit chercher le Magicien Gris.
Annotations
Versions