Prologue
Il y a des absences qui ne se voient pas, des silences qui résonnent plus fort que n'importe quel mot.
Quand tu es parti, il n'y a eu ni d'adieu, ni explication. Juste l'écho d'une présence qui ne reviendra plus. On se dit que le temps guérit tout, mais il n'efface pas. Il fragmente, il frotte, il ronge, et au final, il nous laisse seuls, seuls à chercher ce qu'on a perdu sans savoir vraiment ce que c'était.
Je t'ai cherché et je te cherche partout. Dans les éclats de rire qu'on partageait, dans les souvenirs qui s'effritent, dans les regards fuyants de ceux qui savent mais ne disent rien. J'ai cherché et cherche dans les rues, dans les mots, dans les promesses que tu m'avais faites. Mais rien. Rien qu'un vide qu'on ne peut combler. Il y a des moments où les barreaux sont invisibles. Où l'on se retrouve piégé, non pas par des murs de pierre, mais par des promesses brisées et des vérités qui ne nous appartiennent plus. Et pourtant, malgré tout, je cherche encore.
Peut-être qu'un jour, je saurai. Peut-être qu'un jour, je trouverai un mot qui te ramènera, un geste qui refera le lien, une clé qui déverrouillera les portes du passé. Mais aujourd'hui, tout ce que j'ai, c'est ce cri silencieux, cette quête sans fin.
Et les barreaux froids qui m'entourent.
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