20 Février 2018 – 22h05
Appartement de Alexandre Seguin
J’avais juste eu le temps de prendre une douche rapide et d’enfiler un pantalon de survêtement et un tee-shirt XXL lorsque ma sonnette retentit. J’allais ouvrir, trouvant Gabriel emmitouflé dans une grosse doudoune orange fluo et tenant un bouteille de vin blanc au niveau de son visage. Je saisis la bouteille et fis entrer Gabriel dans mon appartement. Celui-ci venait si souvent ces derniers temps qu’il se dirigea directement vers le salon, s’asseyant à même le sol prenant mon canapé comme dossier. Je pris deux verre à pied et des crackers avant de rejoindre Gabriel et de m’assoir juste à côté de lui. Je versais le vin et racontais mes aventures de la soirée, Gabriel écoutant religieusement chacun de mes mots. A la fin de mon histoire, nous avions finis la première bouteille de vin, et entamer la seconde.
_ C’eeeeeesssst nuuuuuul.
Gabriel parla d’une voix affirmative, quoique l’effet soit légèrement gaché par tout l’alcool ingéré. N’étant pas mieux loti, je ne trouvais pas de réponse plus intellectuelles que :
_ Ouaaaiiis.
Et puis j’ajoutais ,
_ Je devrais réessayer les filles.
Gabriel s’étouffa dans son vin et lorsqu’il eut finit de cracher ses poumons, il me regarda avec des yeux larmoyants :
_ Les fiiiilles, c’est nuuuuul !
Je ne peux m’empêcher de rire à la grimace de dégoût qui ornait le visage de Gabriel. Je lui tapotais le dos et je dis pour conclure cette discussion :
_ L’amooouuuur, c’est nuuuuul !
Et Gabriel hocha vigoureusement la tête en mordant dans un crackers avant de reprendre une gorgée de vin. Et de se resservir. Je reposais ma tête sur le canapé, et me perdis dans la contemplation de mon plafond. Qui était blanc. D’une voix un peu triste , je demandais à Gabriel :
_ Dis, tu penses que je trouverais quelqu’un, un jour ?
Seul le silence me répondit. Je savais que le fond du problème était simple : je voulais Gabriel et personne d’autre. Pensant que le silence signifiait que Gabriel avait finit par s’endormir, je redressais la tête et me retrouvais fac à face avec Gabriel, qui me regardait fixement, son visage à seulement quelques centimètres du mien. Si proche que je pouvais sentir sa respiration sur mon visage. Je restais immobile, ne voulant pas le faire fuir. Le regard de Gabriel dériva document vers ma bouche, avant de remonter à mes yeux . Sa main vint se percher sur ma joue, si légère que j’aurais penser la rêver. Et puis, les lèvres de Gabriel se posèrent sur les miennes et je fermais les yeux.
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