20 Février 2018 – 23h54

7 minutes de lecture

« L’amitié finit parfois en amour, mais l’amour rarement en amitié ».

Charles Caleb Corton

Appartement de Alexandre Seguin

Depuis mon adolescence, mes années collèges, je ne saurais dire combien de foi j’ai imaginé ce moment. Gabriel, m’embrassant. Que ce soit dans ma chambre lors des nombreuses nuits que nous passions allongés dans mon lit, où dans cette tente lors de notre voyage en camping, j’ai imaginé toutes les manières dont Gabriel aurait pu me déclarer son amour éternel avant de m’embrasser, tel mon prince charmant venu me prendre sur son cheval blanc. Pourtant la première chose que je fit lorsque les lèvres de Gabriel se posèrent sur les miennes fut de le repousser doucement. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine et je me trouvait paralysé. Je n’arrivait pas à penser correctement et je savais que Gabriel avait trop bu et que ça devait être la raison pour laquelle il m’embrassait. Plus encore que je ne voulait embrasser Gabriel de nouveau, je ne voulais pas qu’il se réveille demain matin en ayant oublié, ou pire encore, en regrettant. Je savais que Gabriel avait déjà eu des relations sexuelles avec des hommes, mais il avait lui-même avoué que ces occurrences restaient rares. Alors que mon cerveau essayait désespérément de former des pensées cohérentes, Gabriel pris mon visage entre ses mains et mes yeux se perdirent dans les siens. Il me regardait avec un doux sourire, caressant mes joues de ses pouces et je me sentait fondre, incapable de résister.

_ Gabriel…. Dis dans un souffle, à peine plus fort qu’un soupir. Pourtant je sus que Gabriel m’avait entendu.

_ Chut, Alexandre, tout va bien, je sais ce que je veux, je ne regretterais rien.

J’observais Gabriel pendant une éternité, me perdant dans ses yeux gris, assombrit par le désir. Quand sa bouche se posa sur la mienne pour la seconde fois, je ne résistais pas. Notre position, assis en tailleur à même le sol n’étant pas très pratique, je commençais à me mettre à genou, entrainant Gabriel avec moi. Comme ni l’un ni l’autre ne souhaitaient interrompre le baiser, l’entreprise fut lente. Une fois à genou, je pu sentir tout le corps de Gabriel pressé contre le mien, son sexe dur et dressé pressant sur ma cuisse. Je ne pu retenir un gémissement. Lâchant la bouche de Gabriel, je me mit à explorer le reste de son visage : ses joues, son nez, ses oreilles avant de descendre le long de son cou, suçant et léchant chaque centimètre carré de la peu de Gabriel. Je m’enivrait de son odeur et de son goût unique. Je sentais sa verge frémirent à chaque fois que je touchais une zone érogène et je pris mon temps afin de découvrir tous les secrets de son corps. Je sentis les mains de Gabriel passer sous mon tee-shirt et caresser mon dos en longues caresses langoureuses. Voulant plus de contact, je fis passer la chemise de Gabriel par-dessus sa tête, sans prendre le temps d’enlever mes boutons avant d’enlever aussi mon tee-shirt. Je me séparais de Gabriel pour pouvoir l’observer passant mes mains dans sa tignasse cuivrée pendant que Gabriel descendait mon pantalon, ne laissant entre nous que mon caleçon et son jean. Commençant à avoir les genoux douloureux, je me mit debout, sans quitter Gabriel du regard. J’utilisais mes pieds pour finir d’enlever mon pantalon et passais mes pouces sous l’élastique de mon caleçon. Gabriel me regardait toujours. Ses mains rejoignirent les miennes et ensemble nous baissâmes le sous-vêtement.

_ A ton tour maintenant dis je à Gabriel en l’attirant vers moi.

Il se mit debout à son tour et nous nous embrassâmes de nouveau. J’enlevais sa ceinture, abaissait sa braguette, le bruit faisant courir un frisson d’anticipation le long démon dos. N’en pouvant plus d’attendre, je paissais jean et sous-vêtement d’un seul mouvement avant de faire un pas en arrière, tombant sur le canapé. Gabriel ne perdit pas de temps, se mettant à cheval sur mes genoux, ses bras autour de mon cou. Mes mains parcourait son corps, buvant chaque gémissements qui passaient par ses lèvres temptatrices. Nos sexes, encore intouchés et pourtant gouttant déjà, se frôlaient au gré de nos mouvements devenus frénétiques. Je touchais les fesses de Gabriel, les massant doucement avant d’introduire un doigt entre ses deux globes, titillant son entrée ridée. Je sentis Gabriel se tendre, son dos s’arquant alors qu’il recherchait plus de contact, sa verge frémissante et trésautantes contre mon estomac.

Voulant faire les choses correctement, de façon à ne pas blesser Gabriel, je nous retournait tous les deux, Gabriel se retrouvant sous moi, les jambes écartées. Je l’embrassais passionnément pendant une bonne minute avant de me redresser et de dire en chuchotant :

_ Reste ici, je vais juste chercher du lubrifiant et des capotes.

Gabriel hocha la tête et je lui donnais un dernier baiser avant de me ruer vers la salle de bain. Je saisis le matériel et retournais au salon le plus rapidement possible. Le spectacle qui m’attendais en valait largement le détour. Gabriel était tendu sur mon canapé, la tête sur un accoudoir, un bras en guise d’oreiller tandis que son autre main caressait son pénis. Il me regarda à travers des paupières mi- ouverte et un sourire sensuel naquit sur sa bouche, illuminant son visage.

_ Le spectacle te plait Beau gosse ?

Devant cette invitation je ne pus que déglutir avant de venir m’agenouiller devant Gabriel. Sans un mot, je posais le lubrifiant et les préservatifs par terre avant de chasser la main de Gabriel. Je pris son sexe dans la mienne et l’admirais quelques instants. Le membre de Gabriel n’était pas le plus long que j’ai jamais vu, mais il était plus large que la moyenne et circoncis. Je salivais rien que de le regarder. Sans perdre une minute de plus je m’avançait et l’engouffrait dans ma bouche. Gabriel cria son plaisir et sa main se plaça automatiquement sur ma tête. Il recommença à me caresser la joue et les cheveux tout en m’encourageant et en grognant de plaisir, ses hanches bougeant naturellement pour venir à ma rencontre. J’en voulais encore plus. Je voulais Gabriel de toutes les façons possible et l’avoir dans ma bouche ne suffisait pas. Je lâchais son sexe avec un pop sonore, et je remontais doucement, embrassant ses hanches, son ventre, m’attardant sur ses tétons avant de revenir prendre sa bouche. Gabriel ne sembla pas du tout dégouter par le fait que m’a bouche était sur son pénis il y a quelques minutes seulement et il répondit avidement à mon baiser. J’étais tellement pris dans l’acte que je ne remarquais même pas lorsqu’il se pencha pour saisir le lubrifiant et je sursautais quand sa main se referma à son tour sur mon sexe. Gabriel gloussa et se mit à bouger sa main lentement. Je n’avais jamais été aussi proche de basculer aussi rapidement. Me saisissant à mon tour du lubrifiant, j’introduis un doigt en Gabriel. Puis deux. Et enfin trois. Je pris mon temps pour détendre Gabriel. Comme il me l’avait dis, je pouvais sentir que ce n’était pas sa première fois avec un homme. Gabriel ne se tendis pas une seule fois, réagissant sans réfléchir sous mes mains, surtout quand j’effleurais sa prostate du bout des doigts et qu’il se tendit magnifiquement. Lorsque nous fumes tous les deux prêt, je passais à l’étape supérieur. Après avoir enfilé un préservatif, je relevais les jambes de Gabriel, calant mes bras sous ses genoux et je commençais à m’enfoncer en lui, centimètre par centimètre. Je ne quittais pas le visage de Gabriel des yeux, ne perdant pas une seconde du spectacle qu’il m’offrait avec ses yeux fermés, se mordant les lèvres pour retenir ses gémissements. Les mains de Gabriel sur mes épaules et ses talons pressant contre mes fesses m’encourageaient, et enfin je fus complétement en Gabriel. Nous ne faisions plus qu’un et je restais immobile afin de graver cet instant dans ma mémoire pour toujours. Gabriel ouvrit les yeux et me sourit.

_ Bouge, Alexandre, bouge s’il te plait !

Je sortais de ma transe et fis claquer mes hanches contre les fesses de Gabriel, sans jamais quitter Gabriel des yeux. Je fis l’amour à Gabriel cette nuit là, tendrement, nous emmenant lentement vers le plus haut des plaisirs. Gabriel jouit le premier sans même avoir touché son pénis, et il sembla aussi surpris que moi par ce fait. Je l’embrassais encore et encore jusqu’à jouir à mon tour au plus profond de Gabriel. Je posais mon front sur celui de Gabriel et je restais sans bouger . Je pouvais sentir mon corps trembler après l’incroyable orgasme que je venais d’avoir. Je sentis Gabriel s’endormir, le visage enfoui dans ma poitrine. J’écoutais sa respiration ralentir et devenir profonde et régulière alors qu’il tombait dans les bras de Morphée. Avant de m’endormir à mon tour, je me levais et me dirigeait vers la salle de bain. Je pris une serviette propre, la plus douce que je trouvais et je la trempait dans de l’eau tiède avant de retourner au salon pour nettoyer Gabriel de nos activités. Ensuite, je récupérais une couette dans ma chambre avant de m’installer sur mon canapé, blotti contre Gabriel. La dernière pensée cohérente que j’eus avant de dormir fut que j’avais eu une excellente idée en achetant un canapé extra-large en emménageant dans cet appartement.

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