Interrogations

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  L'inspecteur Martin, accompagné de l'officier Lagaudière quittèrent l'appartement pour se rendre un étage plus bas, et sonnèrent à la porte située sous les lieux du crime. Un petit homme aussi chauve que rond ouvrit la porte. Comprenant de quoi il s'agissait, il les laissa entrer.

" Alors, mon bon monsieur. Qu'avez-vous à nous dire" lança l'inspecteur avant même de finir de prendre place sur sa chaise.

" - C'était avant-hier, sur les coups de 13h, un peu après le repas, j'ai entendu des cris et des pleurs, au début j'ai cru à une bête dispute, c'était pas la première fois ces derniers temps. Puis ça durait, enfin je sais pas vraiment mais j'avais l'impression que c'était vraiment long. Puis les cris de madame Grisard se sont arrêtés un peu bizarrement, il ne restait plus que la titite qui continuait d'hurler à la mort, j'étais mort de peur dans mon salon, puis je me suis rendu compte que du sang coulait du plancher au-dessus de moi. Et la c'était le choc, j'ai jamais eu aussi peur pour ma vie. Et après quand tout était redevenu calme, pas longtemps après, quelqu'un a frappé à ma porte, et a essayé d'entrer ! Il était hors de question que je bouge ! Je me suis dit : Et si c'était le tueur qui voulait s'assurer qu'il n'y a pas de témoins ?

- Et vous avez bien fait monsieur. Vous n'avez rien entendu d'autre de bizarre ?

- Pas vraiment. Attendez, si ! J'ai entendu deux personnes courir dans deux directions opposées, et en y repensent j'ai pas entendu la petite Mimi crier au début.

- Vous pensez pouvoir nous dire environ où allez les traces de pas ?

- Ho les appartements sont pas grand, donc je pense qu'une personne à dû faire le tour de la table et l'autre est parti dans la cuisine.

- Donc rien d'autre ? Pas de voix inconnues, ou autres détails choquants ?

- Non. Rien d'autre qui me vienne à l'esprit, monsieur.

- Très bien, nous n'allons donc pas plus vous retarder. Merci pour vous informations et... courage, ce n'est pas toujours facile ces histoires la.

- Vous n'allez pas me laisser sans surveillance ?

- Pourquoi ? Vous avez quelque chose à vous reprocher ?

- Non, mais si le tueur revenait ?

- Hé bien dites-lui que vous avez déjà donné tout ce que vous saviez il vous laissera tranquille. " L'homme fut effaré par la réponse de l'inspecteur.

" Rassurez-vous" dit l'officier. " Nous avons des hommes postés sur les lieux du crime, donc si l'assassin revient, il sera cueilli avant même de pouvoir vous adresser un regard."

  Une fois sorti, l'inspecteur demanda à l'officier Lagaudière de lui préparer un entretien avec Lucas Grisard, le suspect principal de l'enquête, tandis que lui allait aller en direction de l'hôpital où est la jeune Milie. Mais une fois sur place, Il fut surpris d'apprendre que la fillette avait purement et simplement disparue des lieux. Il demanda à visiter la chambre, mais n'y trouva rien que des tubes détachés d'un corps supposé être dans le lit. Pas la moindre goutte de sang, pas la moindre chose étrange d'autre que le lit vide, rien. Et en demandant au personnel, certains dirent que la chambre n'avait jamais été occupée, d' autres pensèrent que la jeune fille s'était échappée et encore d'autre qu'elle avait été transférée, ou bien qu'elle était morte. Elle avait disparu, s'était envolée, n'avait jamais existé. L'inspecteur Martin ne put que repartir les mains vides au commissairiat, rejoindre L'officier Lagaudière en salle d'interrogation. Il entra dans la salle, face un homme légèrement grisonnant, visiblement tendu, montrant parfois des spasmes légers.

" C'est notre suspect ?

- Oui inspecteur. Et de votre côté, vous avez fait choux blanc je suppose ?

- En effet. La petite c'est fait la malle, et c'est exactement comme si elle n'a jamais été envoyée là bas.

- Au risque de passer pour une insolente, Vous ne vous êtes pas trompé d'hôpital au moins?

- Non j'en suis certain, à l'accueil ils avaient le nom dans les registres de patients, et elle n'était pas là où elle aurait dû être. En plus, en questionnant les infirmières on a tous les cas possibles, de la mort au transfert dans un autre établissement, il y en à même qui jurent l'avoir vue partir à pied. Sauf que des gamines unijambistes, actuellement, ça ne court pas les rues.

- Je vois. On va lancer une campagne de recherche dans ce cas. En attendant, on en a un qui ne court pas, je vous laisse entrer."

L'homme au chapeau entra dans la salle, rejoindre Lucas Grisard autour de la table. Dans un grand silence, il prit son temps pour poser ses affaires sur le bord de la table, de s'assoir, et sans plus de présentation, il engagea la conversation.

" Lucas Grisard, vous êtes suspecté d'avoir mutilé et tué les personnes suivantes. Blanche Grisard. Julien Grisard," Le suspect commença à se gratter nerveusement le visage " et Daniel Grisard. " un long silence s'installa dans la pièce " Je ne connais pas encore votre version des faits j'aimerais donc l'entendre.

- Il y a un peu moins d'un mois, après pas loin de 18 ans, mon ABRUTI de frère à enfin décidé de me recontacter, pour me proposer de venir à l'anniversaire de son fils, et, et, A QUOI J'AI LE DROIT ? Une scène de CRIME ? Je l'ai vu là, au sol, MORT ! Haha! Ce fumier est mort, c'est ce qu'il voulait me montrer ? Vu que je suis policier, je suis entré dans l'appartement, et tous les autres C'ETAIT PAREIL ! Y avait plus qu'une gamine au sol, qui pissait le sang, avec une jambe en moins, alors je suis ai fait un garrot. J'avais vu des serviettes en tissus qui trainaient, alors je l'ai pris et et je lui ai fait un garrot. Puis j'ai appelé les pompiers et la police, et du coup on m'a arrêté, DONC BIEN SUR QUE JE SAIS QUE JE SUIS SUSPECT ! C'EST PAS EN FAISANT VOS GRANDS AIRS QUE VOUS ALLEZ RETOUVER LE TUEUR !

- Je vois que vous ne portez pas votre frère dans votre coeur.

- ET COMMENT ! Ce petit connard... Notre mère, elle s'était démenée pour nous. ET LUI ! LUI ! Il lui a tourné le dos, il s'est barré sans même la remercier, et elle en a souffert, et quand elle a décédé, il n'est pas venu ! J'ai toutes les raisons du monde de lui en vouloir ! et alors que je croyais pouvoir m'expliquer avec lui, IL EST MORT ! CE LACHE EST MORT!

(suite au prochain chapitre)

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