19. Le lendemain.
Le lendemain matin, Adèle se réveilla en éprouvant d’agréables sensations, Bertrand lui effleurait le haut du dos de baisers. Elle frissonna et gloussa avant de se retourner pour lui faire face.
Elle le regarda dans les yeux et lui caressa sa joue, puis lui souffla,
— Qu’est-ce qu’on a fait Bertrand ?!
Elle prit une bonne respiration puis continua, avec une mine soucieuse,
— J’ai peur, Bertrand.
Avec un petit sourire, il lui demanda,
— De quoi Adèle, de moi ?
— Non !
Elle rigola, un peu nerveusement, puis lui précisa,
— J’ai peur que cela détruise notre amitié, notre complicité.
Sourire aux lèvres, il lui expliqua,
— Adèle, ça fait des années que je rêve de ça avec toi, des années que mon amitié pour toi est plus que teintée d’amour et de désirs très platement sexuels. C’est cette complicité-là que tu as peur d’avoir heurtée ?
Désarçonnée, elle eut du mal à lui répondre,
— Mais… Oui, non… Tu m’en avais déjà touché un mot Bertrand, mais je ne m’imaginais pas…
— Non, je le sais, ma belle, j’ai attendu le bon moment, le moment où je t’ai sentie prête à accepter cette complicité-là, aussi.
Il déposa quelques baisers sur son épaule, elle ne savait quoi dire… Peut-être n’y avait-il rien à dire ?
— Tu ne dis rien, tu trouves qu’on a fait une bêtise ? Tu regrettes ?
— Je… Non, j’en avais envie Bertrand.
Elle sourit et ajouta, sur un ton quelque peu goguenard,
— Et toi aussi et depuis plus longtemps que moi.
Ils se regardèrent dans le blanc des yeux pendant un petit moment puis, elle ajouta,
— Je ne regrette pas Bertrand, pas du tout… Je suis ravie d’avoir découvert des facettes de toi que je ne connaissais pas du tout.
Il lui caressa la joue et lui proposa, en lui faisant une moue suggestive,
— Et maintenant, tu as encore envie de découvrir mes différentes facettes ?
Elle éclata de rire et lui dit, en lui caressant ses cheveux marron puis en lui effleurant la nuque,
— Oui Bertrand, j’ai envie de retrouver la fusion de cette nuit… J’ai envie de toi, mon ami, mon amant.
Elle fondit sur lui pour l’embrasser et découvrir, à la lumière du matin, cet ami devenu son amant, pour son plus grand plaisir.
***
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