43. Visite tendue.
Deux jours après le mariage, le jeune couple se rendit donc, en fin d’après-midi, dans la maison des parents d’Olivier.
Daphnée les accueillit et présenta Bertrand à ceux qu’elle considérait comme ses futurs beaux-parents.
Marie prit Adèle un peu à part et lui dit,
— Je suis si heureuse pour toi, Daphnée m’a dit pour l’heureux événement !
— Merci, Marie.
Elle marqua une pause puis précisa, au vu du regard triste que lui adressa Marie,
— Je m’en suis remise, Marie.
Marie ferma les yeux en hochant la tête.
— Moi pas, Adèle, j’en veux toujours à mon fils de t’avoir traitée de la sorte.
Elle soupira,
— Et ce qu’il a fait à Daphnée me déroute encore plus.
Adèle n’avait pas vraiment envie d’en discuter, là, maintenant, mais se décida à parler franchement à Marie.
— Écoute, je crois qu’avec Daphnée, il voulait se montrer sous son meilleur jour. Il lui a fait croire qu’il était l’homme idéal qui avait été trahi… J’ai même l’impression qu’il y a cru, lui-même, à l’histoire qu’il avait montée de toute pièce, tu ne penses pas ?
— Je ne sais pas, il a toujours eu un côté manipulateur… Comptant sur le fait qu’on lui pardonne tout, depuis tout petit.
— Ça, c’est une question d’éducation aussi…
— Oui, je sais, on lui a trop laissé passer, c’est vrai. Charles et moi en avons longuement discuté.
Adèle sourit,
— Il parait que Charles est plus sévère ces derniers temps ?
— Oui, et ça marche ! Mais bon, je me dis, parfois, que c’est trop tard.
— Il n’est jamais trop tard. Mais c’est à Olivier de réfléchir à ce qu’il veut faire de sa vie.
Alors qu’elles discutaient, toujours un peu à l’écart, Charles arriva, essoufflé, et les interrompit :
— Bertrand et Olivier se battent sur la terrasse !
Adèle blêmit. Pour qu’il en arrive à cela, Bertrand devait avoir été poussé dans ses retranchements !
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