Ainsi, l'Empire continua à fleurir, soutenu par des guildes en tout genre.

Pendant qu'une paix régnait en maître sur tout le continent, il y eut une jeune prodige, qui surpassa ses pairs. L'histoire aurait dû s'arrêter là, mais l'Amour la poussa dans les bras d'un grand Guerrier, beau et intelligent, lui aussi prodige.

L'Amour les attachait tandis que l'Homme s'obstinait à couper ces liens. Car bien qu'aucune règle n'interdisent officiellement les mariages inter-guildes, c'était un tabou bien ancré:

Les Mages refusèrent, leur sang et surtout celui d'une génie* était bien trop précieux pour être dilué dans celui d'une brute tenant une épée.

Les Guerriers protestèrent, un homme devait se battre loyalement, avec ses poings, et pas en utilisant des artifices. Et surtout pas venant de ces consanguins arrogants*', naissant avec une baguette magique.

Les Alchimistes et toutes les autres guildes s'y opposèrent, l'alliance de deux forces si puissantes ne pouvant que leur nuire.

Mais l'Amour ne se laissant jamais commander, ils partirent par les petits chemins de l'inconnu, danger et liberté, bras dessus, bras dessous.

Il y eut beaucoup de romantiques, qui dirent à l'époque que ces deux amoureux vécurent pendant ces quelques mois, les meilleurs moments de leur vie, avant qu'elle ne s'achève dans des circonstances plus que mystérieuses.

Cette mort alla chatouiller l'orgueil et le prestige de ces deux grandes guildes, qui irritées, éternuèrent une enquête.

* Ce mot vient de 'Geniatus' qui fut ici mal traduit. En effet, il pouvait aussi désigner une jolie fille aux capacités cognitives négligeables, ce qui semble en effet plus adapté pour un détenteur de magie

*' L'auteur fait ici allusion à l'hubris des mages, ainsi qu'à leur consanguinité des plus abjecte et révoltant — beaucoup de nos sources historique confirment en effet qu'ils sont abjectes.