Chapitre 2 ~ Andrew 

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Un mois plus tôt…

Je suis lessivé... Ma journée de boulot a tellement été si épuisante, que je ne pense qu'à une chose : rentrer chez moi, poser mes fesses sur mon canapé et prendre mon mari dans mes bras pour l’avoir contre moi puis regarder notre série du moment sur Netflix

Après avoir fait le trajet qui me sépare de chez moi, j'arrive enfin devant mon immeuble. J’aime plutôt bien cet appartement, Michaël et moi sommes tombés sous le charme lorsque nous étions à la recherche d’un logement, dans les débuts de notre relation et depuis, nous ne l’avons jamais quitté. Il s’agit d’un petit immeuble à trois étages, avec seulement sept logements. Le nôtre est au premier, où nous avons le strict minimum. Une chambre avec un grand balcon, un immense salon, une salle à manger et une cuisine. Je me gare sur la place de parking qui m’est réservée, puis je sors de ma voiture.

Sur le chemin du retour, j'en ai profité pour m'arrêter à la boulangerie, acheter du pain pour notre repas de ce soir et peut-être aussi notre petit déjeuner de demain matin. Quand je rentre enfin chez moi, je file poser mes clés sur la table de la cuisine. Je m'apprête à en faire de même pour la baguette, lorsque j'entends des gémissements provenant de la chambre. Je fronce les sourcils, intrigué, je m’avance jusqu'à la pièce. Au moment où j'ouvre la porte, je découvre avec stupeur mon mari au lit en train de pilonner un autre homme.

Sous le choc, je fais tomber la baguette que j'avais toujours dans ma main. C'est lorsque qu'ils entendent le pain cogner contre le parquet, et surtout mon « Oh putain !», qu'ils me regardent. Mon mari s'arrête de bouger tandis que l'autre me regarde avec de grands yeux surpris de me voir ici, je suppose... Pendant ce temps-là, je ne bouge plus d’un cil. Je suis dans le flou total, je ne comprends pas. Je suis abasourdi devant cette vision terrifiante.

— Merde, marmonne mon homme qui vient de me trahir, avant de se lever et de venir en ma direction.

Entendre sa voix me fait un électrochoc. Des milliers de questionnements m’envahissent sur notre relation. Combien de fois m’a-t-il trahi ? Depuis combien de temps ? Comment ai-je pu me tromper sur lui, sur notre mariage pour en arriver là ? Je l’observe avancer dans ma direction. Subitement, la rage monte en moi. Je recule d’un pas tout en pointant les mains vers lui pour le stopper.

— N'approche pas ! je hurle.

— Chéri, souffle-t-il. Je suis désolé que...

— Non ! je rétorque en le coupant. Non ! Ne dis rien ! Surtout pas que tu es désolé ! Nous deux c'est terminé ! Je ne veux plus te voir, je ne veux plus de nous ! Je veux divorcer ! Je ne veux plus jamais entendre parler de toi ! je lui dis d’une voix extrêmement sèche avant de me tourner, de récupérer mes clés et de quitter l'appartement à toute vitesse.

Installé dans ma voiture, je sors mon téléphone, toujours sous le choc et appelle mon meilleur ami.

— Je te manque déjà que tu m’appelles à peine rentrer chez toi ?

— J'ai besoin que tu m'héberges quelque temps, je t'expliquerai plus tard. Mais sache qu’entre Michaël et moi, c’est fini.

— Oui, bien sûr tu peux compter sur moi mon pote. Mais que se passe-t-il ? demande-t-il d'une voix inquiète.

— J'ai découvert Mich en train de baiser un autre mec dans notre lit ! Tu te rends compte ! Il n’a même pas eu la délicatesse d’aller le baiser ailleurs, putain !! Ce gros connard ! Je ne veux plus le voir ! Pour moi il est mort !

— Oh le con ! Pas de problème, Toby et moi, nous t'attendons doudou, dit-il avant de raccrocher.

***

De nos jours…

Aujourd'hui, je déménage. Plus d’un mois après cette fameuse tromperie, je déménage enfin… J'emménage occasionnellement dans la maison de mon enfance que j’ai dû quitter précipitamment avec mes parents, il y a quinze ans. Cette putain de baraque… me rappelle trop de mauvais souvenirs. Je me rappelle de fameux jour, où j’ai eu l’ingéniosité de parler à mes parents de mon homosexualité et de Luka. J’aurais dû, ce jour-là, écouter les craintes de Luka. Plus je réfléchis, et plus je me demande comment j’ai fait pour foncer tête baissée sur le cahot de ma vie. A partir de cette journée, mes parents m’ont mené la vie dure. Ils m’ont pourri la vie et cela durant des années. Depuis, de l’eau a coulé, mais je ne leur pardonnerais jamais. De temps en temps ma mère me téléphone. Lors de notre dernière communication téléphonique, elle m’a proposé de m’installer ici le temps de me retourner. C’est bien elle, ça… Me proposer cette putain de maison de malheur ! Tout en sachant la souffrance que j’ai vécu. Je me demande si cela n’est pas volontaire… Comment ai-je pu accepter ce compromis ? Encore heureux que Luka ne soit plus là…

Alors que je suis en train de prendre un carton dans le camion de déménagement, j'entends une voix féminine m'interpeller.

— Bonjour, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu cette propriété occupée. Bienvenue dans le quartier.

Je me redresse et tombe nez à nez avec un petit bout de femme, qui me rappelle une vielle connaissance. Plutôt deux. Marie-Anne et Maryline, des sœurs jumelles quasi-identiques à part que Maryline a un grain de beauté sous le coin externe de l’œil gauche.

— Marie-Anne ! je m'exclame joyeusement. Ah ben merde alors ! Comment vas-tu ?
— Alex ? demande-t-elle d’une voix aiguë. C’est vraiment toi ? Non mais c'est dingue ! crie-t-elle, folle de joie en me sautant dans les bras. Je suis trop contente de te revoir. Mon Dieu cela fait quinze ans et tu n’as pas changé ! Toujours aussi beau gosse, me dit-elle en riant. Par contre… commence-t-elle, en reprenant son sérieux. Je ne pense pas que Luka soit des plus ravis de ton retour ! Du moins sur le moment... Mais passons, ce n’est pas le sujet du jour.

A la prononciation de son prénom, je suis pris d’un énorme pincement au cœur.

Pourquoi dit-elle ça ? Mais il n’habite plus ici. Je le sais depuis très longtemps. De quoi me parle-t-elle ?

Marie-Anne n'a pas changé, c'est un moulin à parole. Elle ne me laisse pas en placer une. J’apprends le décès de Maryline et les derniers potins de la ville.

— Bon sang, je suis tellement heureuse de t’avoir revu. On se voit plus tard, d'accord ? Mais n’attendons pas quinze longues nouvelles années avant de le faire, me rétorque-t-elle en souriant joyeusement avant de me faire un clin d’œil.

— Avec plaisir, je réponds en souriant.

Avant qu'elle ne fasse demi-tour et qu’elle me dise :

— J’y vais parce que Luka m'attend. A bientôt.

Je regarde Marie-Anne, la tornade comme nous la surnommions à l'époque, traverser la petite route pour entrer dans la maison d’en face. Elle n’a vraiment pas changé. En plus d’une maturité évidente, elle est devenue une très belle femme avec beaucoup de classe. Elle n’a pas grandi, elle est toujours aussi petite. Elle ne doit pas dépasser les un mètre soixante, elle me fait penser à un feu folet. Madame est devenue avocate ! Je lui tire mon chapeau ! Mais je ne suis pas surpris, car à l'époque, c'était toujours elle qui savait calmer nos disputes avec conviction et bienveillance. Elle avait cette capacité à voir les choses sous un angle différent et apporter la paix dans nos échanges. Cela montrait bien à quel point elle avait un sens inné de la justice et de l’empathie. C'était une qualité qui la rendait si spéciale et je pense sincèrement que cela a dû largement influencer son choix de carrière.

Je secoue brièvement la tête tout en regardant mon amie d’enfance entrer dans le pavillon de Luka. Comment ?? Elle me balance une bombe dans la figure et me laisse avec cette information. Je reste pantois. Il est là ? Vraiment là ? Dans cette maison ? Notre cocon d’amour. Là où nous avons fait l’amour pour la première fois ! Le seul endroit où j'ai connu le bonheur de ma vie. Involontairement, je lance un bref regard en direction de sa chambre d’adolescent à l'étage.

Comment n’ai-je pas pu m'apercevoir que le panneau à louer n’était plus là. Alors que lors de mon premier passage, il y a quatorze ans, c’est ce panneau qui m’a fait prendre conscience que Luka était parti. Je ne sais pas, c’est incompréhensible, comment ce détail a pu m'échapper ? Toujours est que je me suis complètement planté. Luka, mon Luka, est bien là, à quelques mètres de moi.

Mon Dieu, si j'avais su… Si j’avais su qu'il était de retour dans sa maison familiale, je serais venu le voir plus tôt. Je grimace.

Merci maman ! Tu pensais que les lieux étaient vides, eh bien non ! Ce que vous redoutiez et considériez comme inconcevable toi et papa, est arrivé ! Merci, mille fois merci… Vous me permettez les retrouvailles avec Luka tant espérées de ma part. La situation est vraiment comique. Si vous saviez…

Je souris au destin. Mais très vite, je me remémore ce jour difficile, celui où mes parents m’ont contraint à la suivre, me forçant à quitter la ville, à m’éloigner de Luka. Ce souvenir me hante. Il a marqué un tournant dans ma vie. Je me souviens des émotions qui m’ont envahi à ce moment-là, la confusion, la tristesse et un sentiment d’impuissance face à ma décision de suivre mes parents.

Je le vois encore, ce soir-là, courir après la voiture, me suppliant en pleurs de ne pas partir, puis s’agenouiller au sol et crier tout son amour. Cette image de Luka effondré à cause de moi, a toujours été présente dans mes pensées. Elle dort avec moi, elle se réveille avec moi, elle travaille avec moi, elle vit avec moi... Elle fait partie de mon quotidien…

Je me souviens de mon désarroi quand je suis revenu il y a quatorze ans, et qu’il n'était plus là… J’ai ressenti un grand vide, c’était le chaos... Je respire profondément, essayant de calmer mon esprit embrouillé. Le souvenir de mon passé défilent dans ma tête.

Je n'en pouvais plus de vivre loin de lui, son absence me rongeait, je ne supportais plus le comportement de mes parents, leur trahison, leur malveillance. J’ai donc un jour, pris la poudre d'escampette et claqué la porte de chez eux sans un regard en arrière. A ce moment-là, je me suis sentis libre. Je pouvais enfin vivre comme et avec qui je le voulais. Après m’être barré de cet enfer, chaque jour a été un combat, la n’a pas été facile jusqu’au jour où j'ai été aidé et pu faire une demande d'émancipation.

À l'époque où j'ai quitté le domicile familial, je n’avais qu’une seule idée en tête, retrouver Luka. Lui dire combien il m'avait manqué. Déçu de ne pas l’avoir retrouvé, j’ai décidé de rester dans le coin. J’ai choisi de m'installer à Saint Affrique, un petit village à une dizaine de kilomètres de Millau, pour plusieurs raisons… La beauté des paysages, la tranquillité de la région, mais surtout c'était un moyen de garder un lien avec le souvenir de Luka. Mon esprit vagabonde vers des souvenirs du passé, notamment ma rencontre avec Jérémy. C’est intéressant comme les rencontres peuvent changer nos vies. Quelques jours après mon installation, j’ai fait la connaissance de Jérémy ou Jer comme tout le monde l’appelle. C’est devenu une belle amitié. Il a su apporter une nouvelle perspective et une certaine légèreté dans ma vie au moment où j'en avais le plus besoin.

Toujours debout, fixant ce dernier carton qui m’attend à l’intérieur du camion, je me rappelle ce moment-là. Jérémy et moi avons eu une petite histoire, une attirance physique qui, au final, n’a pas eu de profondeur. Nous avons vite réalisé que cette connexion physique était éphémère, mais notre amitié, elle, était sincère et solide. Ensuite, Jérémy a rencontré Toby, l’amour de sa vie. C’était beau de le voir trouver quelqu’un avec qui il partageait une véritable complicité. Cela a renforcé notre amitié car j’ai pu le soutenir dans cette nouvelle étape de sa vie.

J'ai rencontré Michaël plus tard dans une discothèque où l’atmosphère vibrait, avec des lumières clignotantes et de la musique entrainante qui résonnait dans l’air. C’était un moment particulier. Michaël avait une énergie contagieuse. Il m’a tout de suite attiré. Nous avons discuté, rit et partagé des instants authentiques. Je me rends compte que cette rencontre a été une étape dans ma vie, même si notre histoire n’a pas duré. Ces cinq années passées avec lui, ont contribué à me façonner en tant que personne.

Très vite, Michaël et moi, nous nous sommes installés ensemble et avons officialisé notre union, par un mariage il y a un an, qui s’est brusquement terminé après sa trahison. Alors que je fixe toujours le camion, je réalise combien chaque expérience, qu’elle soit brève ou durable, à sa place dans mon parcours.

Jer, Toby et moi, grands amateurs de lecture, avons décidé de créer notre propre entreprise peu de temps après notre rencontre. Cela fait huit ans que notre librairie « JT & A Librairie » a vu le jour. Elle a une bonne réputation et fonctionne très bien.

— Tu veux que je mette ce carton où ? me demande Jer qui par la même occasion me fait sursauter.

Surpris et inquiet par mon immobilité, il fronce les sourcils, pose le carton au sol et s'approche de moi.

— Ouh ouh Alex ! me dit-il en claquant des doigts devant mon visage. Ici, la terre, appelle la lune ! Tu m‘as l’air bien inquiet. Mais que fixes-tu comme ça ? Tu m’as l’air complètement à l’ouest depuis ta conversation avec cette nana. Tout va bien mon pote ? m'interroge-t-il.

— Oui… Oui je vais bien ! C’est juste que cette nana, comme tu dis, vient de m’annoncer le nom du voisin d’en face,. Je te le en mille, à ton avis ? je réponds faiblement en soupirant.

— Non, ne me dis pas que... s'écrit-il avant de s'interrompre tout seul.

— Gagné ! Je suis dans la merde, mon pote. La nana que tu as vue s'appelle Marie-Anne. C’est une vieille connaissance. Elle faisait partie de notre petite bande…

— Merde… Merde, putain !! Tu veux qu'on remballe ? Tu n’as qu’un mot à dire, et tu reviens vivre à la maison. Mais qu’est-ce que je suis en train de dire là ! N’importe quoi ! Bien sûr que l’on remballe ! s’exclame-t-il bougon et protecteur.

— Non, ce n’est pas la peine ! dis-je peut-être un peu trop rapidement, je me racle la gorge et reprends. Non, ne t'inquiète pas pour moi, je vais survivre. C’est un mal pour un bien C’est comme ça, c’est mon destin.

Il m’observe en silence, les sourcils froncés, durant quelques secondes avant d’abdiquer.

— Comme tu le sens..., marmonne-t-il. Allez viens, Toby est en train de nous préparer une bon p’tit dej bien mérité. Le camion est vide, il ne reste que ce carton.

D’un pas décidé, il entre à l'intérieur, s'arrête net, se retourne vers moi les sourcils froncés :

— Euh... Je le pose ou déjà ce carton ?

J'éclate de rire.

— C’est bon, suis-moi, je te montre, en lui faisant de me suivre.

Je me dirige dans ma chambre.

— Ici, ça fera l’affaire.

Je regarde Jeremy, poser le fameux carton au sol en soupirant de bonheur.

— Et voilà, tous tes cartons sont entreposés dans leur pièce respective.

— Chouchou ! Alex ! J'ai fini de préparer notre méga petit déjeuner. Vous venez ? Vous allez m’en dire des merveilles, je l'ai concocté avec amour ! s’écrie Toby depuis la cuisine.

Jer et moi, échangeons un regardons complice, avant de crier à l'unisson :

— On arrive !

***

Plus tard, en fin de matinée, complètement épuisés, Jérémy et moi savourons une bière en guise d’apéritif.

— Après l'effort, le réconfort ! disons-nous en trinquant.

A ce moment-là, Toby rentre dans le salon les bras chargés de son ordinateur qu’il avait oublié dans le camion, et s’exclame avec malice :

— Dis donc ton voisin d'en face, il est sacrément canon !

— Comment tu sais ça toi ? lui demande Jer, d'un coup intéressé.

— Bah parce qu'il est dehors avec une femme. Ce n’est pas malheureux ça… Un putain de beau mec comme ca, maqué avec une femme… Mais quel gâchis, dit-il en levant les yeux en l’air et se tenant la tête, de manière théâtrale.

Sans hésitation Jer me saisit la main, et me tire en direction de la fenêtre de la cuisine. Et là… , je le vois... Il n'a pas changé. Toujours aussi beau avec ses cheveux bruns coupés à la perfection. Son visage est couvert d'une barbe de quelques jours qui lui donne un air craquant. Vétu d’un jean moulant bleu foncé et d’un t-shirt blanc qui lui colle à la peau.

Seigneur, c’est un Apollon !! Il est magnifique, putain !!

Comme s’il se sentait épié, il tourne son visage dans notre direction, tout en discutant avec Marie-Anne… Nos regards se croisent. Ma respiration se coupe. Je le vois se raidir. Nous nous observons en silence, stoïques. Il n’y a que nous deux, perdu dans une conversation silencieuse, comme si le reste s'était arrêté. Tout me semble lointain, et dans ce moment suspendu, je sens une connexion se former. Je ressens cette attraction qui nous habitait à l’époque. Mais après quelques secondes, la connexion entre nous est soudainement interrompue lorsqu’il détourne son regard pour s’adresser à Marie-Anne en secouant la tête. Un froid envahit mon corps comme si le moment partagé s’était dissipé. Je prends une profonde respiration.

— Ça va, doudou ? me demande Jeremy, gentiment en me serrant l'épaule.

— Ouais, je réponds d'une voix plus enrouée que voulue. Ouais…

— Mais c’est qui ? Alex, tu le connais ce mec ? demande perdu Toby.

— Oui… C’est le fameux Luka d’Alexandre, répond Jérémy.

— Wouahh ! Et bien mon coco !!! Tu n'as pas choisi le plus moche…

— Non, ça... ça c'est sûr, je rétorque, en retournant au salon.

— Allez les loulous, assez perdu de temps. Ce soir nous avons une rude soirée en perspective. Nous avons du pain sur la planche, il faut assurer un max ! s'exclame Toby histoire de changer de sujet rapidement.

Oui, effectivement, nous avons du pain sur la planche...

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