Chapitre 9 ~ Luka
Je ne sais pas ce que je cherchais quand j'ai prévenu Roberto de notre venus, mais je ne m'attendais pas à cet afflux de souvenirs me faisant frissonner de la tête aux pieds. Je ne désirais pas non plus lui avoué que j'ai continué notre rituel du vendredi soir après son départ. Nous avons passé une excellente soirée au restaurant, nous avons parlé de tout et de rien en particulier, nous avons essayé de renouer les liens que nous avions perdu après le départ d'Andy.
— Oh ! s'écrit Andrew en arrivant devant le véhicule près à rentrer chez nous. Dit moi tu as prévu quoi pour ta voiture ?
— Demain matin, Marc vient la remorquer pour l'amener pour la réparer. Il est devenu directeur de son propre garage il y a de sa cinq ans.
— Ah c'est cool, ça... Tu lui passera le bonjour de ma part.
— Avec plaisir, dis-je avec le sourire.
Quand je pense à ce que ses parents lui ont fait subir, je n'en reviens pas. Je trouve cela immonde, comment des parents qui ont toujours été autant aimant envers leur enfant unique puisse dû jour au lendemain lui faire endurer l'enfer.
— Luke ? me fait revenir Andy lorsqu'il se gare devant chez lui.
— Hm ?
— Tu es parti loin là, dit-il en souriant. Ça doit faire un bon quart d'heure que tu ne parle plus.
— Désolé, j'étais dans les nuages.
— J'avais remarqué, rigole-t-il. Tu veux venir boire un verre ?
Je le regarde ne sachant pas quoi dire. Je sais que si je le suis je ne suis pas sûr de lui résister, mais si je refuse j'ai peur de le blesser. Je décide donc de ne plus réfléchir et de voir comment se déroule la suite.
— Avec plaisir, dis-je en lui souriant.
Son visage rayonne d'un coup au moment où il entends la réponse. Nous sortons donc du véhicule et nous dirigeons vers chez Andrew. Il ouvre la porte et me laisse passer avant d'entrer à son tour et de fermer la porte. Nos vestes trouve refuge sur les patères de l'entrée, puis je suis Andrew qui part dans la cuisine.
— Que veux-tu boire ? me demande-t-il en arrivant dans la cuisine.
— Qu'est-ce que tu as, ce sera plus facile pour moi de me décider après, plaisantais-je.
— Hm... Alors en alcool je n'ai pas grand chose, hm, vodka, whisky et bière. Pour les sans alcool, coca, jus de fruits, sirop, du café et est bien c'est tout.
— Une bière ce sera parfait merci, je lui dit en souriant.
— Va pour une bière... rétorque-t-il en prenant deux bouteilles du réfrigérateur, il m'en tend une en me souriant. On va dans le salon on sera mieux installé, viens...
Tout en acquissent, je le suis. Nous nous installons côte à côte sur le canapé, faisons entrechoquer les bouteilles en verres avant d'en prendre une gorgée.
— Tu veux que je mettes un film, une série, ou simplement la musique ?
— Mets une chaîne de musique avec les clips je ne pense pas rester très longtemps.
— Pas de soucis, me déclare-t-il souriant.
Après quelques heures à converser tous les deux et pas mal de bouteilles dans le nez, Andrew me regarde dans les yeux, un petit rictus sur sa belle bouche. Elle est tellement pulpeuse, totalement addictive, me dis-je.
— Luke, commence-t-il avant de déglutir, je pense qu'il vaudrait mieux que tu rentre, car si tu reste plus longtemps ici avec moi ce soir, je ne suis pas certain d'être capable de résister encore un moment.
Je ne sais pas si j'en suis capable aussi, mais je n'ai pas non plus envie de l'être...
— Je... d'accord... soupirais-je sans pour autant bouger de ma place.
— Écoute, je ne veux pas que s'il se passe quoique ce soit entre nous ce soir tu m'en veuilles après. Tu sais que pour moi, tu es, et sera toujours l'amour de ma vie, mais nous avons malheureusement été séparés quinze ans et été mariés chacun de notre côté. Et puis notre soirée est peut-être un peu trop alcoolisée pour que l'on sache exactement ce que nous faisons réellement.
Je fronce les sourcils.
— Même si je me sens vaseux, je suis encore capable de décider ce que je souhaite faire, et jamais je dirais que tu profite de moi par une soirée alcoolisée, tu ne l'as jamais fait avant alors pourquoi maintenant.
D'un coup il relève la tête afin que nos regards se rencontrent, et tout que j'y vois, c'est de la surprise.
— Andy, soupirais-je. Comment peux-tu être surpris de ce que je dis, je m'exclame. Je n'ai jamais cessé de t'aime, même si je t'en ai voulu d'être parti pendant toutes ces années, et que je me suis marié avec Maryline, que j'aime et que j'aimerais toujours de tout mon cœur. Et puis sache, Mary savais mes sentiments envers toi, nous allions tous les vendredi ensemble chez Roberto, je n'y allait pas seul... dis-je en souriant et en remerciant aussi le coup dans le nez que j'ai car jamais je ne lui aurais avoué tout cela sinon.
Toujours ses yeux ancrés dans les miens, Andy déglutit ne sachant plus si, il doit s'avancer vers moi ou non. Je vois les roues des méninges tourner dans son cerveau ce qui me fait beaucoup rire. Puis d'un coup sans que je m'aperçoive de quoique ce soit, il saute sur moi et s'empare de ma bouche, comme un drogué ayant besoin de sa dose, dans un baiser primitif.
Ne pouvant me retenir, je gémis lorsque je sens sa langue essayant de passer la barrière de mes lèvres. J'entrouvre la bouche pour lui laisser l'accès.
Mon Dieu, ce goût... il m'avait manqué !
J'attrape dans ma main ses cheveux et tire un peu, le faisant grogner de plaisir. Manquant d'air tout les deux, nous nous séparons à regret.
— Bon sang, ta bouche m'avait manqué, gémît-il avant de m'embrasser le coup.
Je lève la tête pour lui faciliter l'accès. Je ferme les yeux profitant de cette sublime sensation de bien-être, en lui tenant toujours le tenant les cheveux. Puis d'un coup, je sens Andrew bouge contre moi et s'installer à califourchon sur mes genoux, je gémis et ouvre les yeux. Nous nous regardons essoufflé, dans ses pupilles je n'y vois que du désir pur et dur.
Ne tenant plus, je lui prends le visage dans les mains et colle ma bouche contre la sienne, nous gémissons tout les deux. Mon baiser est plus tendre, ses mains se posent sur mes épaules et bouge son corps afin que nos érection se frôlent.
— Oh, putain ! je m'écris, lorsque que je sens ses mouvements pour faire monter le plaisir.
J'attrape ses hanches et le fait bouger plus vite, ce qui le fait grogner.
— Luka... siffle-t-il avant de caler sa tête contre mon coup, tout en frissonnant.
Après plusieurs aller-retours, nous explosons tout les deux ensemble. Haletant, Andy se colle plus à moi, pendant que je passe mes bras autour de lui pour le serre plus fort. Et puis sens nous retenir nous nous endormons ainsi.
***
Je me réveille en sursaut, lorsque je sens mon téléphone dans ma poche vibre. Toujours les yeux fermés et tout en grognant, j'essaye de l'attraper mais je n'y parviens pas car un poids lourd m'en empêche. J'ouvre les yeux et me rend compte que je suis toujours chez Andrew et le souvenir de la nuit dernière me revient, ce qui me provoque des frissons.
— Tu regrette c'est ça ? me demande-t-il au même moment en levant sa tête.
Nos regards se croisent, je souris en voyant ses yeux de chien battu.
— Non, rien de rien, mais il faut que tu te lève car j'ai mon téléphone qui vibre.
— Hm, déclare-t-il en se levant, c'est donc sa qui m'a réveillé...
Je glousse en prenant mon téléphone, et m'aperçoit que c'est Marc qui m'appelle.
— Merde je l'avais oublié ! je m'écris en me levant à toute vitesse.
Je décroche à toute vitesse.
— Oui Marc ?
— Ah enfin, mais sa fait un quart d'heure que je frappe à ta porte. Et au moins cinq que je t'appelle, râle-t-il.
— Je suis désolé, j'arrive.
Je raccroche et me tourne vers Andy.
— Je dois y aller sinon il va faire un caca nerveux. J'ai passé une excellente soirée en ta compagnie hier soir.
— Moi aussi Luke, moi aussi, me dit-il avec un sourire jusqu'aux oreilles. On se voit plus tard ?
— Bien sur...
Je m'avance vers lui, embrasse sa joue râpeuse et pars en courant pour retrouver Marc.
— Salut, désolé pour mon retard...
— Euh, salut. Je peux savoir pourquoi tu arrive de la maison de Rayes ? me demande-t-il en fronçant les sourcils.
— J'étais avec Andrew... dis-je en rougissant.
— Ne me dit pas qu'à peine revenue, que tu cours dans ses bras, rugît-il.
Je recule d'un pas, surpris par sa colère.
— C'est quoi le problème, tu me fais quoi la ?
— Mon problème, Luka, c'est qu'il y a à peine un an tu pleurais toutes les larmes de ton corps par la mort de ma sœur et maintenant tu couche avec ton ex perdu de vu il y a quinze ans ! hurle-t-il rouge comme une tomate.
— Wahou ! je m'exclame choqué par sa réaction. Va-t'en ! je lui ordonne.
— Quoi ?
— Va-t'en reviens me voir quand tu seras calmé. Je ne veux pas avoir cette conversation avec toi quand tu es comme cela, je risque de te dire des mots que je regretterais.
— Quoi, mais non !
— J'ai dit va-t'en, je rugis en hurlant.
Surpris pas monter de colère subite, il monte dans sa voiture et démarre. Je soupire en le regardant partira toute vitesse. Toujours énervé j'entre chez moi en claquant la porte. Je sorts mon téléphone de ma poche et appel Marie-Anne.
— Allô chéri !
— Je viens de me disputer avec Marc, je sors encore sous la choc de sa réaction.
— Quoi, mais pourquoi ? demande-t-elle autant surprise que moi.
— J'ai passé la soirée chez Andrew, et nous nous sommes endormis sur son canapé. Puis Marc, m'a réveillé en me téléphonant car je ne répondais pas chez moi. Et quand il a vu que je sortais de chez Andy il a craqué et c'est énervé. Chose que je ne comprends pas.
— Oh ! rétorque-t-elle simplement., avant de réagi subitement. Attends, tu as dormis chez et avec Andrew ! s'écrit-elle. Je veux tous les détails et pour mon frère ne t'inquiète pas je le gère.
Je lui raconte donc avec le sourire ma soirée passée avec mon ex. Avant de raccrocher et retourner me coucher tranquillement dans mon lit, plus habitué à boire autant...
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