63. Hot Shower
Albane
Il n’y a qu’une femme pour comprendre la sensation que l’on éprouve quand un homme en arrive à presque vous supplier de le laisser jouir. Le sentiment de puissance, presque de domination, de savoir qu’on a le pouvoir de satisfaire cette demande, ou non d’ailleurs, est des plus agréables. Et ce regard emplit de désir, d’envie, d’excitation, est clairement bon pour la confiance en soi.
Ma langue vient courir sur sa hampe tendue, et malgré mes genoux douloureux, je poursuis cette douce torture alors qu’il grogne lorsque j’empaume à nouveau ses testicules. Après quelques coups de langue sur son gland, je le reprends dans ma bouche et repars pour un nouveau round, accélérant petit-à-petit la cadence sur son sexe que je sens tressauter entre mes lèvres humides. J’ai l’impression qu’il se retient de prendre les choses en main, veut me laisser décider de quand il pourra jouir, et qu’il apprécie, même s’il est clairement à la limite du craquage. Je me décide finalement à le libérer, poursuivant les va-et-vient de ma bouche tout en l’empoignant à la base, l’enfonçant dans ma bouche de plus en plus vite.
- Albane, arrête toi sinon…
Je ne réponds pas et glisse simplement ma main sur son ventre, sans cesser mes gestes, bien décidée à le faire jouir. Je m’applique jusqu’à sentir son sperme jaillir dans ma bouche. Julien grogne tout en s’appuyant contre le mur derrière moi, et je poursuis mes mouvements simultanés jusqu’à le sentir se relâcher doucement. Mon amant me sourit lorsque je lève les yeux vers lui, et un sifflement s’échappe de ses lèvres lorsque je lèche doucement son sexe encore tressautant.
Papa Ours finit par me tendre la main et m’aide à me relever. Il prend possession de ma bouche tout en me serrant contre lui, goûtant ainsi son sperme toujours présent sur ma langue. Est-ce utile de dire que je serais déjà prête pour un nouvel orgasme ? L’entendre gémir ainsi, sentir son excitation, comment ne plus avoir envie ? Il finit par nicher son nez dans mon cou tout en me collant gentiment contre le mur froid de la douche. Ça pourrait peut-être suffire à me refroidir, si son corps chaud n’était pas pressé contre le mien. Là, c’est juste une fraîcheur bienvenue dans ce moment torride, histoire de garder les idées un peu claires. Pour quoi faire ? Aucune idée, mais j’apprécie le contraste.
Ses mains se promènent sur mes reins, sa bouche dans mon cou, et j’adore son côté tendre et câlin après ce genre de moments. Mes mains ne sont pas en reste, caressant sa nuque et son dos, profitant de nouveau de ce corps qui m’a manqué autant que son propriétaire.
- On peut dire que tu es doué pour les retrouvailles, ris-je doucement.
- Tu veux des disputes fréquentes pour avoir droit à ce genre de traitement ?
- J’espère bien y avoir droit sans dispute tu veux dire.
- Hum… Oui, moi aussi, tu as raison.
Je glisse ma main entre nous et caresse son sexe encore durci. Julien se crispe contre moi et mordille mon épaule, me tirant un gémissement.
- Albane…
- Je veux te sentir en moi Julien…
- Tu es sûre, Albane ? Je… Je ne voudrais pas te forcer…
Pardon ? Il me fait quoi là, le Papa Ours ? Sérieusement ? C’est quoi son délire, là ?
- Me forcer ? Mais… Me forcer à quoi ? dis-je, totalement incrédule.
- Je ne sais pas… Si je m’écoute, j’ai envie d’y aller à fond, de te prendre et te faire mienne, mais je n’ai pas envie de te violenter… Ce ne serait pas… convenable.
- Tu vois, soufflé-je. Je t’avais dit que ton regard sur moi changerait quand tu saurais… Avant ça, tu n’aurais pas hésité.
Je détourne le regard, mal à l’aise. J’avais raison, même si j’espérais qu’il n’en serait rien. Julien est du genre protecteur et soucieux du bien être de l’autre, j’ai pu le constater. Si, en soi, c’est plutôt positif d’ordinaire, là, je m’en serais bien passé. Je n’ai pas besoin qu’on me traite comme une poupée de porcelaine, pas besoin qu’on me protège dans ce cocon là. Dans ces moments d’intimité, je n’ai jamais montré aucune peur, jamais éprouvé aucune appréhension. J’ai confiance en lui.
Julien attrape mon menton et m’oblige à le regarder.
- Mon regard n’a pas changé, Albane. Je t’aime et te désire. Mais je tiens à ce que tout se passe bien entre nous.
- Attends… T’as dit quoi exactement ?
- Je ne sais pas ? Tu as entendu quoi, me répond-il, amusé.
- Arrête, t’es pas drôle, Perret ! m’exclamé-je entre agacement et tendresse évidente. Tu oses me dire que tu m’aimes dans ces conditions ?!
- Albane, je te le dis dans ces conditions, parce que je le pense vraiment. Et oui je te le redirai encore et encore parce que j’ai réalisé que je ne voulais pas, je ne pouvais pas vivre sans toi…
- Julien…
- Chut Albane. Ne réfléchis pas, ce n’est pas le moment. Comme le dit Ronsard, cueillons dès aujourd’hui les roses de la vie. Et on réfléchira plus tard. Je t’aime et c’est tout ce qu’il y a à savoir…
- Très bien… Tu comptes me prendre, Monsieur le Poète, ou je dois aller chercher Victor ? Non parce que je ne suis pas en sucre, Monsieur Perret, et c’est pas parce que j’ai vécu ce que j’ai vécu que je ne sais pas apprécier une bonne partie de jambes en l’air. Alors décide-toi !
- Jambes en l’air ? C’est intéressant ça, me dit-il en soulevant une de mes jambes et en positionnant sa queue redevenue bien dure contre mon intimité.
Je ris et agrippe sa nuque pour l’embrasser avidement. Le sentir s’enfoncer en moi est une première délivrance des plus agréables qui nous pousse tous les deux à gémir comme si nous étions déjà au bord de l’orgasme. Bon sang, il n’y a pas meilleure sensation au monde que de le sentir se nicher en moi et répondre à ce besoin presque bestial d’être comblée par son corps. Si lui veut me posséder, moi je veux l’être, par cet homme en tout cas, à cet instant, alors qu’il commence à aller et venir au creux de mon corps.
Julien maintient ma jambe contre sa hanche, sa main agrippant fermement ma cuisse alors qu’il commence à aller et venir en moi, bien trop lentement à mon goût. Sa douceur est adorable, mais j’ai le sentiment qu’il n’ose pas. Voilà qui me donne envie de l’engueuler, ou d’aller me terrer sous ma couette, plutôt que de poursuivre ce qui promettait d’être le bouquet final de ce moment qui n’aura, je crois, pas d’égal dans notre relation.
Je mordille sa lèvre inférieure, lui tirant un grognement, avant d’empoigner ce délicieux fessier d’une main, accompagnant ses mouvements plus rudement que lui.
- Plus fort Julien, s’il te plaît…
Il me plaque alors contre le mur de la douche en râlant. Il s’enfonce au plus profond de moi, et reste là, sans bouger, son sexe vibrant légèrement au fond de ma chatte qui frémit de frustration.
- Albane, j’aime quand tu me supplies…
Il ressort lentement son sexe de mon antre et c’est un vrai supplice, surtout lorsqu’il en sort complètement et se contente de l’appuyer contre mes lèvres. Il ondule légèrement, provoquant des ondes électriques à chaque fois que son gland rencontre mon clito et j’ondule malgré moi, frustrée, mais avec un désir qui n’en finit pas de monter.
Tout à coup, je le sens donner un grand coup de rein et s’enfoncer jusqu’à la garde dans mon intimité. Je m’agrippe à son cou et je gémis fort, sans me soucier du bruit que cela peut faire. Julien se déchaîne pendant quelques secondes, faisant de grands mouvements qui m’arrachent des gémissements longs et continus, comblant ainsi ma frustration. Il s’empare de mon téton et le mordille tout en allant et venant intensément au fond de moi. Cet homme me rend folle et je me liquéfie littéralement sous lui. Mais le voilà qui se retire à nouveau, laissant un grand vide et me laissant toute pantelante.
- Julien, tu fais quoi, là ? Me laisse pas comme ça, merde !
Il se contente de sourire, sûr de lui et de son pouvoir sur moi. Il m’attrape la gorge et vient m’embrasser comme un démon, me laissant toute chose avant de me retourner et de se retrouver derrière moi. Je pose mes mains sur la paroi de la douche et je m’amuse à bouger mes fesses contre sa hampe que je veux à nouveau sentir en moi. Je ne peux me retenir de gémir et de le tenter.
Julien prend le temps malgré tout. Il caresse mon dos, jusqu’à empoigner mes hanches et accompagner mes mouvements. Il se penche contre moi et m’embrasse dans le cou sans pour autant me pénétrer.
- Tu me rends dingue, Albane, murmure-t-il d’une voix rauque à mon oreille avant d’en mordiller le lobe.
- Julien, nom de dieu, bougonné-je en empoignant son sexe dans mon dos.
- Aucune patience, Madame l’éducatrice.
- Non, aucune ! Je te jure que si tu ne…
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’il rue à nouveau en moi. Julien glisse sa main dans mes cheveux et m’incite à me cambrer davantage en tirant légèrement dessus. Il reprend avec des mouvements plutôt rudes qui me tirent gémissement sur gémissement. Il poursuit ses efforts un moment et je sens l’orgasme approcher dangereusement, mais cet enfoiré s’arrête une nouvelle fois, niché au fond de moi, essoufflé.
- Au fait, tu jures que quoi ? dit-il finalement contre mon omoplate alors que ses mains s’emparent de mes seins tendus et sensibles.
- Je… Quoi ? demandé-je, perdue.
- Tu as perdu ton cerveau, chérie ? rit-il. Tu as commencé à me menacer tout à l’heure.
- T’es infernal, bon sang ! Pour un mec qui ne me parlait pas à l’origine, je te trouve bien bavard là.
- C’est ce que tu voulais, non ?
Il reprend ses va-et-vient lentement, me tirant un gémissement bruyant lorsqu’il vient appuyer sur mon clitoris d’un doigt.
- Tu n’en as plus que pour mon corps, maintenant, continue-t-il à mon oreille.
- Fais-moi jouir et je te jure qu’on peut passer la nuit à parler après si c’est ce que tu veux !
- Crois-moi, j’aimerais surtout passer ma nuit niché juste là, dit-il en donnant un coup de rein plus puissant.
- Et c’est moi qui n’en ai qu’après ton corps ?
Julien prend un rythme de croisière suffisant qui, allié à ses doigts qui jouent avec mon clitoris, m’amènent rapidement proche de l’orgasme. Cette fois, il ne s’arrête pas et accélère la cadence alors que je sens mes jambes commencer à trembler. Mon orgasme est tout ce qu’il y a de plus dévastateur. Je crois voir des étoiles, je ne sais trop si je gémis, le supplie, pleure ou ris, mais c’est brutal et la seule chose qui me ramène à la réalité, c’est de le sentir se déverser en moi alors que ses mains agrippent mes hanches, à la limite du douloureux. Il râle en gémissant mon nom, ce qui intensifie encore mon orgasme.
Julien m’incite à me redresser et me serre contre lui alors que nous reprenons tous les deux notre souffle. Ça vaudrait presque le coup de se chamailler, si les réconciliations sont systématiquement aussi fortes.
Papa Ours finit par attraper mon gel douche et me savonne tendrement. Je sens avec plaisir ses mains parcourir ma peau, créant de nouvelles ondes de plaisir sur mon corps encore tout frissonnant de l’orgasme qui m’a terrassée. J’ondule sous ses caresses et je constate avec plaisir que son sexe ne reste pas insensible . J’avais oublié à quel point c’est bon de se sentir ainsi désirée par un homme, surtout quand il s’agit d’un mec aussi beau et sensuel que mon Julien.
- Je t’aime, Julien, murmuré-je avant de rire. Aussi fou que ça puisse paraître, je suis tombée raide dingue de ton côté bougon et Ours, autant que de ton côté jovial et tendre…
- Mon côté bougon ? N’importe quoi… Je ne suis pas bougon ! Et si je râle, c’est juste parce que t’es chiante avec ton côté flicaille… Et le pire, dans tout ça, c’est que j’aime ça !!! Parce que moi aussi, je t’aime, Albane, même quand je ne suis pas au milieu d’un orgasme !
Je ris en me lovant contre lui. Y a pas à dire, voilà un homme qui sait parler aux femmes… Ou pas !
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