La fin du début
C'est le fléau de notre génération,
Nous nous sentons perdus, en besoin d'attention.
Nous avons beau crier! Supplier! Essayer d'exister!
Notre voix toujours demeure ignorée.
Alors on abandonne, à quoi bon s'acharner?
Nous sommes tous nés égaux, on est bon à jeter.
Tout ce qu'il nous reste à faire et pourtant on le sait,
C'est une chose simple, plus question d'hésiter.
Nous voilà submerger par cette idée nouvelle,
incapable de penser, refuser son appel.
Elle prend racine dans notre chair,
Nous rendant prisonnier de son plaintif air.
Le monde perd de sa couleur, la fleur se fane,
La tête s'embrume, plus de place pour la peur.
Enfin on s'élance vers la fin du début,
Et on ferme les yeux, on demeure inconnu.
Demain nous serons fait divers dans une revue
Qui relatera l'histoire d'un triste déjà-vu.
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