Chapitre 39
Le café était animé ce soir-là, rempli des éclats de rire des clients et des mélodies douces du pianiste installé près de la baie vitrée. Gabriel avait réservé une salle privative pour fêter les 19 ans d’Elias, entouré de leurs amis les plus proches. La lumière tamisée des lampes suspendues donnait à l’endroit une atmosphère chaleureuse, presque magique.
Elias, assis au centre de la table, arborait un sourire radieux, bien qu’il ne comprît pas encore pourquoi tout le monde semblait particulièrement excité ce soir. Gabriel, quant à lui, faisait de son mieux pour dissimuler son nervosité, ses mains jouant discrètement avec une petite boîte dissimulée dans sa poche.
— Allez, Gaby, c’est quoi ton plan secret ? demanda Sofia, lançant un regard complice à Gabriel.
— Rien du tout, répondit-il, feignant l’innocence. Je veux juste qu’Elias passe la meilleure soirée possible, ajouta-t-il en souriant.
Elias plissa les yeux, suspicieux.
— Tu complotes quelque chose, je le sais, dit-il avec amusement.
Gabriel rit doucement, posant une main sur celle d’Elias.
— Peut-être, murmura-t-il.
La soirée continua dans une ambiance festive. Amara raconta une série d’anecdotes hilarantes sur leurs aventures passées, tandis que Léon, fidèle à lui-même, sortit un livre de poésie et lut quelques vers qui évoquaient l’amour et la résilience. Elias riait et échangeait avec tout le monde, le cœur léger.
Cependant, il remarqua que Gabriel semblait un peu plus silencieux que d’habitude, jetant des regards rapides vers Sofia, comme s’ils partageaient un secret.
— Tu es sûr que tout va bien ? lui demanda Elias doucement pendant que les autres discutaient.
— Parfaitement, répondit Gabriel, son sourire un peu trop large pour être naturel.
Mais Elias n’eut pas le temps de creuser davantage. Sofia se leva soudain, tapant doucement sur son verre pour attirer l’attention.
— Bon, tout le monde ! Je crois que Gaby a quelque chose d’important à dire, annonça-t-elle, un sourire malicieux sur les lèvres.
Elias regarda Gabriel, les sourcils froncés.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Gabriel se leva lentement, sortant la petite boîte de sa poche. L’atmosphère changea instantanément, tous les regards se tournant vers lui.
— Elias… Depuis le jour où je t’ai rencontré, tu as transformé ma vie, commença-t-il, sa voix légèrement tremblante. Tu m’as appris ce que signifiait vraiment aimer quelqu’un, et chaque instant passé avec toi a été une bénédiction.
Elias, bouche bée, sentait son cœur battre à tout rompre.
— Tu m’as montré que peu importe les défis, tant qu’on est ensemble, on peut tout affronter. Alors aujourd’hui, devant nos amis, je veux te demander quelque chose qui me tient à cœur, continua Gabriel en s’agenouillant doucement devant lui.
Un murmure d’excitation parcourut la salle alors que Gabriel ouvrit la petite boîte, révélant une bague simple mais élégante, ornée d’une pierre bleue rappelant la mer, symbole de leur lien inébranlable.
— Elias… Veux-tu m’épouser ?
Le silence qui suivit sembla durer une éternité. Elias, les yeux brillants de larmes, porta une main tremblante à sa bouche.
— Gaby… murmura-t-il, sa voix brisée par l’émotion.
Gabriel, les yeux fixés sur lui, attendait, un mélange de peur et d’espoir dans le regard.
— Oui, bien sûr que oui, répondit Elias enfin, sa voix s’élevant au milieu des applaudissements et des acclamations de leurs amis.
Gabriel se releva, un sourire immense sur le visage, et glissa délicatement la bague au doigt d’Elias avant de le prendre dans ses bras.
— Je t’aime, Elias, murmura-t-il à son oreille.
— Je t’aime aussi, Gaby, répondit Elias, ses mots noyés dans un rire heureux.
La fête reprit de plus belle, avec des toasts portés à leur bonheur et des éclats de rire qui emplirent la salle. Sofia, toujours pleine d’énergie, immortalisa le moment avec des photos, tandis qu’Amara tenta de cacher ses larmes d’émotion derrière un verre de vin.
— Vous êtes vraiment parfaits ensemble, dit-elle en souriant à travers ses larmes.
Elias regarda Gabriel, son fiancé, et serra doucement sa main.
— Merci pour cette soirée, pour ce moment… et pour être toi, murmura-t-il.
Gabriel le regarda, les yeux brillants de tendresse.
— Tout ça, c’est pour toi. Parce que tu es tout pour moi, répondit-il.
Sous les lumières tamisées du café, entourés de leurs amis, ils savaient que cette soirée marquait non seulement un anniversaire, mais le début d’un nouveau chapitre dans leur vie commune. Un chapitre plein d’amour, de promesses, et d’un avenir qu’ils construiraient ensemble, pas à pas.
Une fois l’émotion retombée, la table s’anima de nouveau, chacun ajoutant son grain de sel à la soirée déjà inoubliable.
— Franchement, Gabriel, tu es un vrai romantique ! Ce moment était parfait, lança Sofia en tapant dans ses mains. Sérieusement, tu aurais dû faire ça devant une caméra, je suis sûre que vous seriez devenus célèbres sur les réseaux sociaux !
Gabriel rit doucement, un peu gêné par l’attention soudaine.
— Je voulais juste que ce soit spécial pour Elias. Et honnêtement, je ne pense qu’à lui, pas à une caméra, répondit-il en lançant un regard tendre à son fiancé.
Elias, toujours sous le choc de l’émotion, rougit légèrement mais ne put s’empêcher de sourire.
— Et c’était parfait. Je n’aurais pas pu rêver mieux, murmura-t-il, ses doigts jouant distraitement avec la bague à son doigt.
— Et dire qu’on a failli rater ça, ajouta Amara, qui était en train de finir son dessert. Je veux dire, imaginez que Gabriel se soit dégonflé au dernier moment. Tu serais passé à côté d’une telle déclaration !
— Pas de risque, répondit Gabriel avec un sourire en coin. Quand il s’agit d’Elias, je ne recule devant rien.
Léon, toujours un peu plus réservé mais visiblement ému, intervint à son tour.
— Ça me rappelle une histoire que j’ai lue une fois. Une demande en mariage sous un orage. C’était tout aussi dramatique… mais je dois avouer que la vôtre était bien plus élégante, dit-il avec un sourire sincère.
Elias éclata de rire.
— Je suis content qu’il n’ait pas choisi un orage pour ça. Mais je dois dire que c’est très… Gabriel, de me surprendre comme ça, répondit-il en souriant à Gabriel.
La conversation tourna rapidement autour des mariages et des souvenirs liés aux cérémonies.
— Vous avez déjà pensé à quel type de mariage vous voulez ? demanda Sofia, les yeux brillants de curiosité.
Gabriel haussa les épaules.
— Pas encore. Mais je veux que ce soit quelque chose qui nous ressemble. Pas trop grand, pas trop extravagant, répondit-il.
Elias acquiesça.
— Tant que nos amis et notre famille sont là, ça me va. Je n’ai pas besoin d’un château ou d’un tapis rouge, dit-il doucement.
Amara ne put s’empêcher de lancer une plaisanterie.
— Bon, mais si vous changez d’avis et voulez des feux d’artifice, je peux m’en occuper, dit-elle en riant.
La conversation dériva ensuite vers des souvenirs partagés entre le groupe.
— Je me souviens encore de votre premier rendez-vous, lança Sofia avec un sourire malicieux. Gabriel était tellement nerveux qu’il a renversé son verre sur la table !
— Eh, c’était la faute du serveur ! protesta Gabriel, rougissant légèrement.
Elias rit doucement en se rappelant de ce moment.
— Et pourtant, malgré tout ça, j’ai su que c’était toi. Parce que tu as passé tout le reste de la soirée à essayer de me faire rire, dit-il doucement.
— Et ça a marché, non ? répondit Gabriel avec un sourire espiègle.
Alors que la soirée touchait à sa fin, les discussions continuaient de fuser, entre anecdotes drôles et moments d’émotion. Chacun semblait vouloir ajouter une pierre à cet instant déjà inoubliable.
— Vous savez quoi ? Ce moment restera gravé dans nos mémoires à tous, dit Léon en levant son verre pour un dernier toast. À Elias et Gabriel, et à un avenir rempli d’amour.
— À eux ! répondirent les autres en chœur, leurs verres s’entrechoquant avec joie.
Elias, les yeux brillants de gratitude, regarda Gabriel, qui lui rendit son sourire.
— Merci, murmura-t-il simplement, mais ces mots semblaient contenir tout l’amour et la reconnaissance qu’il portait en lui.
Sous les lumières tamisées du café, entourés de leurs amis, ils savaient que cette soirée marquait non seulement un moment de célébration, mais aussi le début d’un avenir radieux qu’ils construiraient ensemble, main dans la main.
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