Je n'arrive pas à effacer l'image de ce qu'il s'est passé ensuite. C'est comme si c'était gravé sur ma rétine.

Je revois Charlotte tomber à genoux en larmes tandis que Corinne appelle l'homme. Je l'entend supplier ses bourreaux, leur promettre que cela ne se reproduira plus, mais rien. A mon grand étonnement ils ne me remettent pas le bandage noir, pas tout de suite.

A la place, ils attachent Charlotte grâce à des sangles fixées au mur que je n’avais pas vu jusqu’à présent. L'homme porte un masque de clown au visage triste. Charlotte conjure, supplie entre deux sanglots. Je m'agite aussi et crie sous le scotch, préssentant quelque chose.

Sanglée au niveau des chevilles, du ventre, du cou et des poignets, elle ne peut absolument plus bouger. Je l'entends implorer la pitié pendant que Corinne abaisse sa jupe. L'homme s'absente avant de revenir avec quelque chose que mon cerveau identifie comme … un tisonnier ?

Le clown se place entre elle et moi et me dit de regarder ce qui se passe lorsque l'on n'est pas sage. Je sens la chaleur de l'outil lorsqu'il le brandit devant mes yeux. Il se détourne de moi pour s'intéresser à Charlotte.

Le hurlement qui émana d'elle fut le plus horrible que je n'ai jamais entendu. Il n'a sûrement duré que quelque secondes mais cela me sembla être une éternité tant la souffrance qui en sortie était intense et palpable. C'était un cri animal.

Je l'entends alors lui promettre que la prochaine fois, il s'attaquera à sa chair intérieure. Il se retourne vers moi mais je ne le vois pas. Je suis trop occupée, glacée par l'horreur, à regarder le pelvis marqué de leur victime qui s’est évanouie de douleur.

Dès lors que le noir m'a envahi de nouveau, j'ai compris que je ne sortirai jamais d'ici.