Groupe 1 : Sabine - Raphaël - Abel

Sabine aurait voulu que tout cela ne soit qu'un rêve. le début avait été très agréable. La plage, le sable fin, les vagues fraîches léchant ses orteils, la forêt dense en arrière plan : le tableau d'une île paradisiaque !

Cependant, une voix contre son oreille avait fait sombrer ses espoirs. L'oreillette collé à son pavillon avait résonné sans signe avant coureur, brisant son début d’idylle.

— Bienvenue à la Chasse au Trésor !

Les yeux de Sabine s'étaient ouvert en grand. "La Chasse au Trésor" était le nom d'un jeu de télé-réalité prisé dans la communauté Fée. Les participants étaient tous des Fées de différent milieu. Le jeu consistait à récupérer des objets recouvert d'or disséminé sur une île déserte proche de l'Australie. Ce jeu aurait pu être simple si seulement les candidats n'étaient pas livré à eux-même face à une jungle hostile.

— ... La bague autour de votre pouce est le symbole de votre participation. Nous rappelons que les gagnants pourrons se partager une somme allant jusqu'à trente mille euros. Si un membre du groupe retire son anneau, c'est toute son équipe qui sera disqualifiée !

La jeune femme n'avait pas le choix d'écouter la voix masculine et enjouée dans son oreille. Pourtant, elle connaissait les règles, combien de fois les avait-elle entendu à la télé ? Sabine connaissait les règles et pourtant, elle n'était pas particulièrement friande de cette émission de divertissement. Non celui qui en était complètement fan, c'était Arthur, son cher et tendre. D'ailleurs, elle en était sûre, tout cela était de sa faute  à lui !

Pour ce jeu, aucun accord n'était demandé aux participants, aucun traitement de faveur n'était fait. Seules les femmes enceintes étaient interdites. Pour le reste des participants, en cas d'incapacité, il leur suffisait de retirer leur bague de participation et le tour était joué.

Comment allait-elle faire pour survivre pendant deux semaines dans un milieu aussi hostile ? Comment Arthur avait pu lui faire un coup pareil ? Une chose était sûr, si elle le croisait sur cette île maudite, il subirait le courroux d'une sirène. Après tout, la seule bague qu'elle avait secrètement autorisé Arthur à lui offrir était une bague de fiançailles. A moins qu'il ne se fasse pardonner avec cette dernière, Sabine ferait de la vie du jeune homme un véritable enfer !

L'anneau à son pouce était léger et agréablement chaud. Taillé dans du bois, Sabine ne doutait pas que l'objet soit ensorcelé pour s'adapté à toutes les formes que pouvait prendre les Fées... La jeune femme soupira bruyamment, observant les deux hommes qui semblaient s'être échoué sur la même plage qu'elle. Si elle n'avait jamais croisé le premier, le second était l'un de ses amis, c'était encourageant et d'un coup, elle se sentit moins seule.

Attrapant le sac à dos mis à disposition par l'organisation du jeu, elle s'approcha d'Abel.

— Ne me regarde pas comme ça, je n'y suis vraiment pour rien ! Se dédouana aussitôt le garçon aux yeux sombres et à la peau mate.

— Je le sais bien ! Tout est de la faute d'Arthur, j'en suis persuadée ! Je vais l'étriper !

— Sans vouloir lui trouvé des excuses, je suis persuadé que Victor est de mèche aussi.

— J'ai assez de rage pour une personne de plus, ça ne fait rien ! Grogna Sabine.

— Vous allez accepter de participer ? Questionna la voix grave de leur troisième équipier.

L'homme était plus grand qu'Abel d'au moins une tête et était beaucoup plus carré d'épaule. Son regard bleu profond contrastait avec ses sourcils froncés par le mécontentement.

— Bien entendu ! Hors de question de laisser ces deux gars rafler la mise parce qu'on aura fait les autruche. Dix mille à se mettre dans la poche, personne ne crache dessus. Et puis ça change du quotidien ! Tu vas retirer ta bague ? Répliqua aussitôt Abel.

— Je comptais le faire... Mais c'est vrai qu'un peu d'argent facile ne serait pas de refus.

— Alors c'est décidé ! On va faire regretter à ces deux abrutis de nous avoir choisit comme adversaire ! Conclu Sabine dont la vengeance se dégusterait avec un cocktail frappé !