9. Swing (Balancé)
Groupe 4 : Victor - Arthur - Ozalee
La frustration s'était emparer de l'amérindienne. Si elle connaissait sur le bout des doigts le désert du Colorado, ses aspérités et ses rochers, ici, en pleine jungle, elle était totalement perdue. Oh certes, elle avait bien eu la sensation de grimper quelques mètre tant ses cuisses la brûlaient, mais jamais elle n'aurait pensé gagner autant de hauteur. Devant eux se dressait un immense gouffre. Comme si les organisateurs avaient soudainement décidé de couper trente mètre du chemins que son groupe avait décidé d'emprunter.
Après avoir jeté un œil en contrebas, la sagesse de la demoiselle lui intima de reculer. Ce qu'elle fit jusqu'à buter contre quelqu'un .
— C'est si profond que ça ? Questionna Victor qui connaissait la sensibilité d'Ozalee face aux vertiges.
— Disons que si on glisse, on est mort... sans aucun doute possible. Confirma Arthur qui venait de se pencher à son tour sans pour autant sembler inquiet quant à leur sort.
Suite à cette découverte et petit et rapide conciliabule eu lieu afin d'établir une stratégie pour traverser le vide qui les séparait de l'autre côté. Après une conversation tantôt tenue en français tantôt en anglais, le trio finit par trouver un semblant de solution.
Concentrée, Ozalee tressa quelques lianes entre elles, leur parlant dans une langue qui n'était ni du français ni de l'anglais et qui, pour les deux garçons, était un véritable mystère. Cependant, ils laissèrent la jeune femme s'affairer jusqu'à ce qu'elle leur signal la fin de son travail.
Les lianes avaient été tressées et renforcées par la magie dont était capable la Navajo.
— Bien, il ne nous reste plus qu'à faire le grand saut ! S'exclama Arthur qui s’agrippait déjà à l'une des tresses, testant leur solidité pour passer le temps.
— On se retrouve de l'autre côté ! Enchérit Victor amusé par l’engouement de son meilleur ami.
Ozalee se sentait nauséeuse... Et ce n'était pas à cause de la magie qu'elle avait utilisé. Non, savoir qu'elle allait devoir s'accrocher à une liane pour traverser tout ce vide, seulement en sécurité grâce à ses bras... Rien que l'idée lui soulevait le cœur. Elle était tellement concentré sur sa propre respiration pour éloigner la crise de panique, la jeune femme ne vit même pas Arthur s'élancer. Ce ne fut que lorsqu'il fut atterrit de l'autre côté en leur faisant des grands signes qu'elle comprit qu'il avait sauté. Un tremblement de peur la secoua.
— ça va aller. C'est plus rapide que ça en a l'air. Tenta de la rassurer Victor qui venait de passer un bras autour de ses épaules pour l'aider à se ressaisir.
La moue qu'offrit Ozalee en retour fit rire légèrement le garçon.
L'instant d'après, il lui confiait la seconde tresse.
— Je ferme la marche. Tu n'as qu'à laisser la liane te balancer, il n'y a rien de magique la dedans. Une fois que tes pieds sont arrivés de l'autre côté, lâche tout. Arthur te rattrapera.
Ozalee avait hoché la tête plus pour signaler qu'elle avait entendu que parce qu'elle était d'accord. Cependant, Victor sembla préféré ignorer son état et l'accompagna jusqu'au bord.
— Le mieux, c'est de ne pas trop réfléchir, accroche toi fermement... Reprit le jeune homme.
Par réflexe, Ozalee suivit les instructions.
— ... Et saute !
Ozalee comprit qu'elle venait lâchement d'être jeté dans le gouffre que lorsque son estomac s'amusa à imiter son corps et à se balancer violemment. Elle ne pu s'empêcher de crier tout le long du mouvement, et ce, même après qu'Arthur l'est rattrapé et obligé à lâcher son moyen de locomotion de fortune…
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