13. Ash (Cendres)

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Groupe 4 : Victor - Arthur - Ozalee

Une nouvelle fois, Victor s'étira longuement, baillant ostensiblement. Le soleil pointerait le bout de son nez dans quelques minutes et alors il irait réveiller ses deux camarades d'aventure.

Il s'était occupé du dernier tour de garde. Même s'ils étaient sûr qu'il n'y avait pas de bandit rodant dans la jungle, ils n'étaient pas à l'abris d'animaux affamé attiré par leurs maigres victuailles. Cependant veiller ainsi en guettant les première lueurs du jour était particulièrement épuisant et Victor ressentait douloureusement la fatigue. Le temps lui paraissait se dérouler au ralenti.

Ses yeux finirent par dériver sur le feu mort depuis quelques instants. De la belle flambée de fin de soirée ne restait plus que des cendres et quelques braises rougeoyantes. Il les observait en silence, se laissant presque bercé par leur nuances de couleurs. Du rouge au jaune vert des flammes, cela avait toujours été ses couleurs. Ils les adoraient. Malheureusement, ces couleurs finissait toujours par s'éteindre et laisser derrière elles des nuances de gris, comme le petit tas de cendre devant lui.

Songeur, Victor finit par quitter des yeux l'ancien feu pour se focaliser sur ses mains. Ces mains qui pouvaient créer le feu... Mais qu'est ce qu'était le feu ? Un élément si destructeur qu'il ne laissait derrière lui que désolation. Le jeune homme s'était toujours persuadé qu'il réussissait à maîtriser son pouvoir, qu'il œuvrait pour le bien commun... Mais avec un don aussi dangereux n'était-il pas destiné à faire brûler tout ce qui entrait en contact avec lui ? Et ce, autant de façon propre qu'au figuré ? Victor repensa alors à sa relation avec Cora, celle à laquelle elle avait mit fin à contre cœur. N'aurait-il pas finit par tout envoyer valser ?

Le sorcier sursauta lorsqu'une main se posa sur son épaule. Un regard sur le côté et il avisa Ozalee. Cette dernière vint s'asseoir près de lui sans retirer sa main. Son regard sombre fixé sur Victor elle donnait l'impression de lire en lui.

— N'ai pas peur de ton don. Chaque chose à des bons et des mauvais coté, à toi de t'en servir pour le but que tu t'es fixé. Tu sais, le feu est juste passionné et gourmand. Le feu, c'est la vie, la joie et le réconfort... Le feu, ça réchauffe quand il fait froid, ça éclaire quand il fait sombre. Tu es comme ça Victor. ça fait partie de toi... Déclara doucement Ozalee en anglais.

Touché par ces mots, Victor ne pu retenir un sourire plein de gratitude, puis passa un bras autour des épaules de la demoiselle qui pouvait se montrer compatissante.

Cela faisait du bien de se faire rassurer sans être jugé. En tous cas Victor se sentait mieux maintenant qu'il savait qu'Ozalee le considérait aussi indispensable au bonheur qu'un feu de cheminé en plein mois de décembre.

— Merci Ozalee, tu as toujours le mot qu'il faut ! Compte sur moi pour réchauffer tes froides nuits d'hiver... Pour toi, mon feu restera toujours allumé. Déclara le jeune homme d'un ton enjoué.

Sans être outrée, Ozalee secoua la tête négativement tout en riant doucement. Ce garçon était près à tout pour quelques faveurs. Enfin, cela amusait plus la Navajo qu'autre choses. Et puis il était plus agréable de voir Victor jovial que mélancolique.

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