Groupe 5 : Aurore - Maëlys - Seijiro

Si l'ambiance était tropicale avec son humidité ambiante et son soleil brûlant de l'après midi, les nuits étaient glaciales.

L'épuisement aidait tout le monde à dormir. Cependant, quand Aurore ouvrit un oeil, elle fut désespérer de ne pas voir l'aube se lever. Le matin n'était pas encore là, et elle voulait se rendormir... Mais impossible.

Elle avait faim mais plus aucune ration, mais pire de tout, elle se sentait congelé. Pas comme en hiver où il suffit de souffle sur ses doigts pour récupérer un peu de chaleur. Non, elle avait l'impression de se transformer en reptile, de devenir un créature au sang froid toujours en quête d'un rayon de soleil qui pourrait lui éviter l’hibernation. Si elle avait su, elle aurait mit un pull avant de se coucher la nuit où elle avait été kidnappée !

Les yeux encore embuée sommeil, elle laissant son regard divaguer sur ses deux camarades. Maëlys, assise dans un arbre, observait paresseusement les alentours, leur servant de guet au cas où ils serait attaqué par un ours ou toute autres créature sauvage désirant s'abreuver de leur sang. En face d'elle, de l'autre côté du feu de camp éteint se trouvait Seijiro. Le jeune kitsune qui était apparu quelques fois à la villa de ses parents dans des états vraiment pitoyable. Cette nuit, il semblait tout spécialement paisible. les yeux parfaitement clos, la respiration lente et régulière, tout indiquait que la créature faisait de jolis rêves.

Le jeune homme avait sa véritable forme, celle d'un renard noir et gris à neufs queues. Aurore ne pouvait s'empêcher de l'envier. A le voir là, ainsi emmitouflé dans toutes ses queues si douillette, la sorcière ne pouvait qu'imaginer la douceur de ces dernières et d'en désirer au moins une qui l'éloignerait du froid de la jungle nocturne.

Frustrée de voir son compagnon si serein, Aurore soupira bruyamment avant de rabattre la capuche humide de son sweat sur sa tête, serein les cordon pour ne faire dépasser que son nez. Elle voulait de la chaleur et toute une combinaison chaude avec une écharpe en fourrure de renard en prime.

Après cette requête silencieuse, un éternuement lui échappa, la faisant renifler. Super, voilà qu'elle tombait malade. Car oui, Aurore le savait à vivre dans cet ambiance ce n'était qu'une question de temps avant d'attraper une bronchite. Jamais elle n'aurait passé de nuit aussi sordide. Son lit et son chauffage lui manquait. Elle voulait retrouver la senteur de lavande de ses draps et la douceur de la flanelle de sa couette d'hiver.

Recroqueviller sur elle-même, la sorcière se promettait une chose. Lorsqu'elle retrouverait la civilisation, elle irait faire du shopping et dépenserait son salaire en affaire de survie ET d'une écharpe. La plus douce et la plus confortable de l'univers. Cette perspective n’atténua pas son mal être, mais eu le mérite de lui donner un objectif pour survivre à cet enfer.