Groupe 3 : Enora - Livio - Alizée

Si Enora avait l'habitude de vivre en communauté, que ce soit du côté paternel ou maternel, elle aimait sa tranquillité et décidait des moment où elle voulait être accompagné. Jusqu'alors, elle avait fait de son mieux pour supporter Alizée, cette inconnue un peu trop présente à son goût. Oui, elle avait vraiment fait de son mieux pour se contenir lorsque la nymphe posait ses yeux de biche sur Livio... Mais au bout d'un moment, laissez une cocotte minute monter en pression et elle finit par vous exploser au visage. Enora était cette cocotte minute.

Alizée venait encore de trébuché et comme elle marchait derrière Livio, elle lui rentra dedans avec un petit "oups" gêné et en même temps amusé. C'était de trop. Enora ne voyait que trop bien le jeu d'Alizée. Après tout, il était aisé de séduire un incube, et les contacts physique aidait à les attirer. Mais Alizée oubliait sûrement la présence d'Enora tandis qu'elle recommençait à jouer de ses charmes sur un Livio un peu trop réceptif.

— Alizée, tu n'as jamais pensé à aller voir un médecin pour ton problème de locomotion ? Lança finalement Enora, à bout.

— Comment ça ? Répondit la nymphe, hésitant entre se sentir insulté ou bien ignorer la remarque.

— Trébucher sans arrêt, c'est quand même inquiétant, à moins que tu n'es jamais apprit à marcher correctement, une nymphe sa devrait quand même se sentir dans son élément en pleine forêt. Reprit Enora sans adoucir son ton.

— Je... Je ne te permets pas ! J'ai juste trébuché ...

— Pour la douzième fois depuis ce matin ? A moins que ça t'amuse de tripoter Livio !

— Non ! Ce n'est pas ça ! C'est que...

— C'est que quoi ? Allez, on t'écoute !

— Tu es trop méchante ! Laissez moi tranquille !

A court d'argument et les yeux rempli de larmes, Alizée quitta le sentier qu'ils suivaient depuis un moment pour aller s'isoler plus loin. Oui, Enora avait peut être été blessante, mais elle était arrivé à la limite de ce qu'elle pouvait supporter. L'apothéose fut lorsque Livio s'approcha d'elle, les mains dans les poches, un sourcil relevé.

— Je peux savoir ce qu'il t'a prit ? Demanda-t-il d'une voix curieuse et prête à juger.

— Toi tu n'as pas remarqué son petit jeu, évidemment.

— Et qu'est ce que j'aurais dû remarqué exactement ?

— Qu'elle joue avec toi, elle est en train de te séduire, petit à petit, à chaque fois qu'elle te tombe dans les bras, et toi, tu répond à chaque fois !

— Peut être... Et alors où est le mal ? S'étonna Livio tout en comprenant où Enora voulais en venir.

Le silence s'abattit entre eux deux. Enora sentit ses épaules s'abaisser. Elle était allé trop loin...

— Je vois, nous ne somme pas en couple, alors nous n'avons pas à être attaché l'un à l'autre. Claqua Enora qui enrageait petit à petit.

Même si elle n'avait pas tant de sentiments que cela à l’égard de Livio, elle le considérait comme sien lorsqu'ils étaient ensemble, n'était-ce pas normal de se consacrer pleinement à une personne lorsque celle-ci était auprès de vous ?

— On peut s'apprécier, c'est même important. Mais les crises de jalousie n'ont pas lieu d'être. Expliqua Livio tout en s'asseyant sur un tronc mort.

Enora poussa un profond soupire qui fit baisser sa pression. Elle comprenait la situation. Elle avait été trop dure avec Alizée et maintenant, elle devait aller réparer ses torts. Après avoir fait le vide dans son esprit, la jolie blonde disparue à son tour pour aller rejoindre la nymphe un peu trop sensible et s'excuser correctement.