I
l Scène de crime.
— Alors toubib, vos premières constatations ?
Liliane Adache, capitaine de police à la section criminelle de Clermont-Ferrand, cheveux longs, très bruns, toute de noir vêtue, se tenait accroupie à côté de la légiste, examinant le cadavre d’un homme allongé sur le dos. Il avait les bras en croix, un revolver près de la main droite, un trou sanguinolent dans la tempe droite, une chaise renversée derrière lui.
— À première vue, cela ressemble à un suicide. Il devait être assis sur cette chaise. Il s’est tiré une balle dans la tête et sous le choc est parti en arrière, renversant la chaise, et atterrissant sur le dos, les bras en croix, l’arme lui échappant de la main. Je situe la mort hier soir entre onze heures et une heure du matin. Je note les yeux grands ouverts ce qui semble curieux, car ceux qui se tirent une balle dans la tête ont tendance à les fermer au moment d’appuyer sur la détente, je serai plus précise après l’avoir examiné en détail et vérifié si des traces de poudre figurent autour de la blessure et sur sa main. On peut emmener le corps à la morgue.
— Le suicide n’est donc pas une certitude, si je vous suis dans votre raisonnement ! Ça tombe bien, en entrant dans la pièce j’ai eu l’impression que cette scène de crime était trop cadrée, trop parfaite comme... arrangée en quelque sorte. Faites-moi parvenir vos conclusions dès que possible et si vos doutes se confirment, passez-moi aussitôt un coup de fil, j’occupe le bureau de la commandante Carelle, je suis la capitaine Liliane Adache chargée de l’enquête…
— Pas de souci, capitaine, je sens que dans cette affaire, nous allons nous entendre, vous pouvez compter sur moi !
De retour au commissariat, la capitaine demanda à l'accueil si le lieutenant Janeau était arrivé. Le planton lui ayant répondu par la négative elle lui signifia :
— dès qu'il arrive, dites-lui de passer à mon bureau, je suis la capitaine Adache sa nouvelle cheffe de groupe, merci !
JI 03/09/23
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