XI

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  .Dès qu’il eut raccroché, Janeau, maintenant en possession de tous les éléments fournis par Carelle décida de rentrer au commissariat et de faire un rapport verbal au capitaine Adache, comme si de rien n’était.

  Elle discutait dans la cuisine devant un café avec le commissaire qui le héla :

  — Venez prendre un café avec nous lieutenant.

  — Merci, commissaire, je voulais juste tenir ma cheffe au courant de l’entretien que nous avons eu, la stagiaire et moi avec la nièce de la victime. Mme Vineau rédigera le rapport, mais en fait nous avons seulement constaté qu’elle ne nous apprendrait rien, vraisemblablement chapitrée par la famille… Elle ne nous a raconté que ce que l’on savait déjà en cherchant des yeux l’assentiment de sa mère.

  — Ça ne fait rien, nous n’aurons jamais la possibilité légale de la voir sans l’un de ses parents à ses côtés. Mme Adache doit se rendre au ministère en fin d’après-midi et ne rentrera pas avant demain soir. Vous dirigerez le groupe en son absence. Où en êtes-vous en ce qui concerne le tueur à moto ?

  — Aucune piste jusqu’à présent, à croire que moto et pilote se sont volatilisés. On poursuit les recherches sur les motos volées et dans les circuits internationaux, mais cela prend du temps. Bon, je vais éplucher les dossiers.
  — Parfait lieutenant, bonne chance pour vos recherches. Je passerai au commissariat en revenant demain en soirée. Si vous trouvez quelque chose, n'hésitez pas à m'appeler ou me laisser un message.
  — Entendu, je vous souhaite bon voyage capitaine.

  Janeau quitta le bâtiment, monta dans sa voiture et appela immédiatement Carelle pour la mettre au courant du départ d’Adache pour le ministère afin qu’elle prévienne Fleur. Il supposait que son voyage était destiné à identifier et éliminer la personne qui avait transmis les informations à Addit. Elle devait être en cours car elle ne répondit pas. Il appela Fleur qui devait se trouver dans le train entre Lyon et Paris . Mais sans plus de succès. Il adressa à chacune un SMS les informant du départ de la capitaine pour le ministère et remonta dans son bureau. Il feuilleta un moment ses dossiers, mais n’arrêtait pas de se poser des questions…

  .Le ministère ! Mais lequel ? Place Beauvau ou Quai d’Orsay ? Ce ne serait pas plutôt l’Élysée chez le cousin conseiller… Bon sang ! Et Adache… du Mossad ! Tu parles d’une histoire ! Elle est là pour étouffer l’affaire, pas. pour l’élucider… En fait, ça doit être elle qui a fait assassiner Addit et Zaria… Non , c’est pas possible, mais elle sait qui et pourquoi… l’assassin est sûrement à l’abri maintenant, on ne trouvera rien. Ou alors, elle fera en sorte de faire disparaître les preuves…

  .Et Lechat… Il est au courant ? Non sûrement pas... ni la proc ni le préfet... le ministre j'imagine... et encore, pas sûr !

  Quelqu’un toqua à sa porte, puis entra. C’était son collègue Erwin, un dossier en main.

  — Salut ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

  — On vient de recevoir un rapport de gendarmerie faisant suite à notre avis de recherche pour la moto, la Yamaha 900 XSR noire...

  — Ils l’ont trouvée ?

  — Oui, mais brûlée dans la forêt entre Orcine et Durtol sur cette dernière commune. La plaque d’immatriculation correspond, mais les numéros de châssis et de moteur et les autres marques sur certaines pièces ont été limées. On ne pourra rien tracer.

  — Ils ont interrogé le voisinage ?

  — C'est en pleine forêt, il n'y a personne. Un promeneur a vu des flammes au loin et prévenu les pompiers qui sont intervenus pour éteindre un feu de broussaille. Et là, ils ont découvert la carcasse complètement cramée. Les gendarmes ont procédé aux expertises et ratissé les lieux sans rien trouver.

  — Bon, voilà une piste qui semble se fermer, merci Erwin.

  — Pas sûr, Vineaux, la stagiaire, a vu un commerçant qui lui a dit avoir aperçu une moto noire monter dans un fourgon garé près de chez lui. Puis il a démarré rapidement. Le gars n'a pas pensé à noter le numéro, c'était un fourgon type Master, blanc, il n'a rien remarqué d'autre. Peut-être que près de cette forêt quelqu'un a vu ce fourgon ?

  — D'accord, vérifie tout ça avec Patricia, tenez-moi au courant, on va peut-être enfin pouvoir avancer dans cette enquête !

JI 12/09/23

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