Je suis altruiste mais je me soigne ?
Docteur en ethnologie appliquée, 49 ans d'expérience !
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En réponse au défi
Hospitaliés
" Hospitalité : Action de recevoir et d'héberger chez soi gracieusement quelqu'un, par charité, libéralité, amitié. Générosité, bienveillance, cordialité dans la manière d'accueillir et de traiter ses hôtes. Asile accordé à quelqu'un, à un groupe par un pays." Larousse
"L'hospitalité, avant d'être une pensée est un acte, un pur événement. 'Entre et sois le bienvenu toi que je ne connais pas.'" Hospitalités.
"Dans le récit de l'Odyssée, quand un voyageur étranger arrive, on l'accueille, on le nourrit, on lui donne un lit. En échange, il raconte son histoire. L'hospitalité est avant tout un geste". Thérèse Urruty, dans Hospitalités.
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Il y a quelques mois, je suis allée voir la pièce "Hospitalités" mise en scène par Massimo Furlan. Un groupe d'habitants d'un village du Pays Basque y explique ce que représente pour chacun cette notion d'hospitalié et d'accueil inconditionnel. Accueillir l'autre, l'étranger, l'inconnu, sans rien attendre en retour. Ou au contraire, refuser d'accueillir.
Un extrait de la pièce par ici : https://vimeo.com/223416322
Je suis ressortie de cette pièce ébranlée. De nombreuses questions tournaient. Avec en parallèle, cette conviction que l'acte d'accueillir pouvait être totalement désintéressé. Altruiste. Sans aucune attente. Simplement ouvrir sa porte, ouvrir son village et offrir une chance.
Et puis, il y a quelque jours, au détour d'une discussion qui n'a absolument rien à voir, quelqu'un m'a demandé "Offrir, d'accord, mais pour recevoir quoi ?". Question à laquelle j'ai répondu "On s'en fout ! On n'offre pas pour recevoir."
La personne m'a dit "Mauvaise réponse. Pardon. Belle théorie, et j’y adhère. Mais ! on ne fait rien pour rien. Impossible à part être un zombie. (...) Je crois que connaître la réponse, la nommer en tous cas, ça permet justement d’offrir sans attendre en retour (...)"
Et hop là boum patatras, dur retour à la réalité. Bye bye mes belles illusions ! Un acte ne serait donc pas, ne pourrait pas être, totalement désintéressé. Alors pour la conversation en question, je cherche encore la réponse.
Mais cette pièce "Hospitalité" me hante depuis des mois. Et donc, ce soir, j'ai envie de te poser la question de l'hospitalié, cher ami Scribayen.
Pourquoi acceuillir ? Pourquoi refuser d'accueillir ? 6 personnes étrangères dans un village de 1000 habitants, qu'est-ce que ça change ? (ou bien, une colonnie de 1000 extraterrestres sur la planète Terre, qu'est-ce que ça change ?) Que gagne-t-on à ouvrir sa porte ? Ou au contraire à la fermer ? Qu'y perd-on ? D'un point de vue purement "égoïste", qu'est-ce que cela peut apporter ? Qu'attend-on en retour des personnes accueillies ? Qu'espère-t-on recevoir ? ...
Pas de genre imposé. Pas d'obigation de traiter la question sous l'angle de la pièce (à savoir l'accueil ou le non accueil de migrants), au contraire, même, cela pourrait offrir une nouvelle mise en lumière.
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Nous sommes tellement plus intelligents à plusieurs | Chapitre | 13 messages | 6 ans |