Panic attack on the dancefloor
Tinush ft Aretha Franklin - Struggle (Extended Mix)
https://youtu.be/rDXHFqrafEA?si=AP5w23BtQ-1en6sV
Il fait chaud, l'air est lourd. L'air est si chaud, comme de la braise sur laquelle on souffle et qui se propage à travers mes poumons à chaque inspiration. Je suis en haleine.
Des lasers verts, rouges et bleu fusent de tout les sens. Ils me brûlent la rétine. Ma vue est brouillée.
Je pleure sûrement.
La musique est assourdissante. Réellement. Je n'entends rien. L'impression que mes tympans sont enveloppés d'une bulle d'air insonorisée.
Mon sang pulse, mes veines refont surfaces et battent en rythme sous le fragile épiderme de mon front, de mon cou et de mes oreilles.
Mon cœur tient comme il peut, résistant aux coup de ma cage thoracique réagissant elle-même aux vibrations de la basse.
C'est l'ordre de l'anarchie.
Tu as les yeux fermés. Tu es en nage et je ne suis sûrement pas dans un meilleur état. Je ne peux m'empêcher de détailler ton visage. Tu es beau.
Ton visage luit sous cette lumière artificielle, tes cheveux sont gras, tes narines complètement ouvertes, tes sourcils sont froncés et des petits plis se dessinent autour de tes yeux. Ta tête est légèrement penchée en arrière et me laisse une vue entière sur ton menton pointu et ta mâchoire joliment dessinée. Tu as l'air si bien. Tu danses les yeux fermés. Je ne sais pas ce que tu fais avec ton corps, ni même ce que je fais avec le mien. Plus rien n'a de sens. Il est tard, nous sommes à une soirée, chez je ne sais qui, pour je ne sais quoi. Nous sommes sûrement loin de chez nous. Cela ne fait que deux jours que je suis arrivée et que je te connaît. Mais ce soir, tu danses les yeux fermés. Et ça me fait pleurer.
Tu es si beau.
Ma main essaie de te toucher puis abandonne sa course. Je ne veux pas gâcher ce moment.
Puis tes mains, moites je dois l'avouer, attrapent les miennes pour venir les poser sur tes joues.
Ta peau est chaude, humide et glissante. Ça aurait suffit pour m'écœurer en temps normal. Mais l'alcool à des dons que même les sentiments les plus honorables n'ont pas.
Tu me regardes et moi je joue avec mes doigts. Je glisse l'index sur l'arrête de ton nez, trace et retrace tes sourcils. Tu souris tellement fort, que ton sourire s'entend.
Mon cœur se serre, tu es si beau. Et je pleure, si fort.
Tu m'embrasse, tu m'arrache ce baiser si violemment. Tes dents s'entrechoquent avec les miennes, elles pincent un bout de ma langue et tirent sur mes lèvres. C'est fou, c'est fougueux, c'est passionné..
Ta salive goût bierre de 22h passée, tes lèvres sucrées goût salade de fruits, ta langue rêche et vivante. Ça se passe dans ta bouche autant que dans la mienne. Ça va et vient comme un combat qui n'en fini pas. Mes mains froissent ta belle chemise et les tiennes me décoiffent sans vergogne.
Quand notre nature humaine nous rattrape, je me sens retombée. Le sol semble s'échapper sous mes pieds. Je suis dans les airs, dans une chute libre sans fin. Je dois te serrer si fort pour ne pas m'arrêter de respirer. Mon cerveau s'éveille, la machine se relance enfin, et je reprends finalement mon souffle.
Quand mes yeux s'ouvrent enfin, tu es encore là.
Tu es là et tu danses les yeux fermés.
Et moi je pleure de l'autre côté de la pièce.
Tu es si beau.
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