Majestueuse Affliction
J’apparais si faible dans la brume d’un espoir incertain. Je me noie grotesquement dans des dogmes accumulés. Je veux vivre avant de mourir. Portant ce cœur boursouflé de douleur, un imprévu recommence. Je ne suis pas prête. Je chavire si confusément. Prenez ma main avant que je ne me consume tellement lâchement. Je sais. Je dois essayer d’exister avant d’outrepasser le Paradis. Je m’assois sur un morceau de souvenir tant regretté et inspecte les possibilités copieusement manquées. Il va falloir souhaiter toutes mes condoléances à cet amour abondamment chéri. Il a germé tel un précieux saphir. Si rare et si beau en surface pourtant à l’intérieur, il est fait d’une améthyste constituée avec un soin délicat. La tristesse me prend de haut tandis que la joie a disparue dans les vagues d’une certaine Peine. Je sais, la victoire est vaine. On a explosé mon cœur, coupable d’un temps trop usé. Dynamites véridiques…
Que suis-je vraiment à travers ce miroir piteusement animé par une âme tourmentée ? Est-ce que ces souvenirs comptent toujours dans ton cœur de cristal ? Suis-je la seule à ridiculement m’accrocher à ces malheureux songes ? Savoir que je te voulais, était-il trop enfantin pour apprivoiser tes sentiments ? Devrais-je me formater à toutes ces modes et ces figures tant décalquées par une société dévoreuse de jugements ? Dois-je réellement m’abandonner à ces superficialités pour plaire aux mieux ? Qu’est-ce qu’elle détenait de plus ? Qu’est-ce qu’elle possédait de vrais ? Tant de verdicts tyranniques pour une demoiselle innocente. Voilà que je me fais bourreau de ma propre sentence… Suis-je inévitablement à plaindre ? Regardez, mon organe vital corrompu. Spectateur, tu as été plus malicieux que moi. Tu as perçu ce que je n’osais pas apercevoir. J’ai laissé divaguer tes opinions indiscutables dans le vide de ma propre naïveté. Questions existentielles…
Je disparais désordonné. Intérêt détourné. Tu me tournes le dos et je tente avec ardeur de reprendre ton attention, pareille à une enfant dont la voix n’atteindrait jamais son interlocuteur. Pour commencer, je cris grotesquement. Puis, je pleure lamentablement. Et pour finir, je désespère mélancoliquement. S’il te plait, prend ma main, elle ne supporte pas la solitude… S’il te plait, rassure-moi comme lorsque je sanglotais… Parle-moi avec ces mots d’antan… Pourquoi est-ce que je distingue la fin si ma vie vient à peine de commencer ? Pourquoi sembles-tu si consolant alors que j’ai l’impression que dehors, on se bat par l’égo ? Ou pour qui aura la plus jolie parure ? Alors que toi, ton absence de préjugés est inexistant. J’ai la sensation que je vais chuter inexorablement si je te lâche. Donc, je nettoie mon cœur à coup de jérémiades incessantes. Désespoir monotone…
Date d’écriture : Septembre 2016
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