Mardi 14 juillet

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Quelle folle journée !

Bien sûr, pour un jour férié, c'est normal. Mais moi, vu que je travaille tout le temps, j'ai tendance à oublier ce genre de choses...

J'ai l'impression qu'il y a comme une espèce de syndrome social, où plus la population est nombreuse dans un même lieu, plus elle a tendance à être crade sans se soucier du reste du monde...

Aberrant.

Et franchement, il y en a qui ont un sacré culot !

J'étais tranquillement (enfin, pas vraiment, sous le soleil qui tape rien n'est tranquille) en train de faire mes rondes avec ma pince et mon sac poubelle. A un moment, il y a un gars, j'ai bien vu qu'il voulait m'appeler pour me refiler ses déchets juste par flemme d'aller à la poubelle, celle-ci se trouvant à quelques mètres à peine. Malheureusement, quand il a commencé à hurler « EH MADEMOISELLE », je n'ai pas eu d'autre choix que d'aller ramasser ses trucs. En plus de ça, il me demande « Pour le verre, on le met où ? ». Dans un premier temps je me dis, oh super il lit les pancartes, mais qu'à moitié !

Pour bien situer tout le monde, voici la pancarte dont je parle :

Partie supérieure (1/3) : « VERRE INTERDIT » à droite du logo d'une bouteille en verre barrée.

Partie inférieure (2/3) : « RECYCLAGE SUR LE PARKING » à gauche d'un magnifique plan montrant comment se rendre au parking, par lequel on est obligé de passer pour pouvoir entrer dans la plage.

Enfin bref. Je commence donc à lui répondre que les poubelles de recyclage sont sur le parking, mais je n'ai même la temps de finir ma phrase qu'il retourne à sa discussion hyper passionnante sur ce qu'il a mangé la veille.

Le point positif, du moins surprenant, de cette journée, c'est ce que m'a annoncé ma collègue cet après-midi. L'organisation (si je peux l'appeler comme ça) dans laquelle je travaille s'occupe de deux plages. Le crew est donc composé de deux agents d'entretien, un pour chaque plage, et de trois caissières, une pour chaque plage, et la troisième faisant le matin une plage, le soir la deuxième. Cette collègue-là précisément s'occupe du dernier rôle.

Cet après-midi donc, elle m'annonce nonchalemment : « Tu sais pas qui j'ai vu ce matin et qui a payé une entrée ? Jean Dujardin ! »

Dommage qu'elle aie été trop étonnée pour demander un autographe, mes grands-parents ne me croiront jamais...

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