Quand j’arrivai dans les premiers lacets dévalant la crête de cette vallée, j’écoutais depuis peut-être une demi-heure l’émission Une vie, une œuvre consacrée à Jacob Boehme, un de ces vieux et fascinants mystiques allemands. Je l’avais téléchargée à partir du site bien connu de streaming audio et vidéo dont, quant à lui, je n’ai pas besoin de faire la publicité. L’émission était présentée par Claude Mettra, un homme que j’ai découvert récemment en écoutant une autre vieille émission Une vie, une œuvre, et qui gagnerait à être plus connu tant sa culture, sa générosité et son intelligence sont grandes. Il est malheureusement décédé depuis 2005, mais beaucoup des émissions qu’il a animées sur France Culture à la fin des années 80 et tout au long des années 90 sont disponibles sur le site dont je parlais plus haut. Pour parler de Boehme, il avait invité un écrivain, Claude Louis-Combet, que je connaissais pour avoir un peu étudié son œuvre à la faculté de lettres de Besançon, ville où justement il réside encore aujourd’hui, à 87 ans passés. Nous avions surtout parlé en cours de ses hagiographies (vies de saints) romancées. Le concert de ces trois esprits, Jacob Boehme, Claude Mettra et Claude Louis-Combet, était réjouissant.