Chapitre 2 : La reine Néfertari

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Quelques heures après s’être assoupi sur le lit de sa grande chambre, la jeune femme finissais par ouvrir les yeux. Elle se sentait déboussolé, les souvenirs de son arrivée lui revenant en mémoire. Fixant le plafond un instant, elle prit une profonde inspiration et décidais de finalement se relever. Se trouvant maintenant assise elle s’étirais et se passé une main dans ses longs cheveux roux, un peu emmêlé par la sieste qu’elle venait de faire. Sentant les nœuds entre ses doigts elle fit alors une légère grimace.

- Ma fois… il va falloir que j’arrange ça avant de sortir. Je dois avoir une de ces tête ….

Elle ne put retenir un soupir et regardais autour d’elle, la pièce ce plongée lentement dans l'obscurité alors que la nuit commencée à tomber.

- Il va faire déjà nuit ? Je n’aurais jamais imaginé qu’il me serait possible de faire une aussi longue sieste un jour… Enfin, je dois me préparer, j’imagine que le pharaon va m’attendre pour manger…

Alors que la jeune femme se mettais debout, des petits coups se firent entendre à la porte de la chambre. Surprise elle fixé alors cette dernière, tout en répondant d'un air timide.

- Ou... oui ?

La porte s’ouvrit alors et une jeune domestique entra dans la pièce. Elle avait des cheveux noir coupé au carré, des yeux marrons et la peau mate. Elle portait une robe collante à bretelle coloré de vert et de rouge. Elle avait l’air d’avoir dans les 17 ans et affichais un sourire radieux. Face à Evelyne, elle s'inclinais et se présentais à elle.

- Bonsoir ma dame. Je me nomme Sanura et à partir d’aujourd’hui je serais votre suivante.

- Ma… suivante ?

- Oui, je m’occuperais de vous aider lors de l’habillage, du bain, et de nombreuses autres choses.

- Je vois. En gros tu es ma domestique personnelle ?

- Oui c’est cela.

- J’imagine que c’est pharaon qui te l’a demandé.

- Non. J’ai été choisi et envoyé par son altesse, la reine Néfertari.

- Quoi ?! la reine ?!

La jeune domestique acquiesce en fixant la jeune femme. Celle-ci venais de réaliser qu’en effet au palais il n’y avait pas que pharaon. Elle avait été si obnubilée par cet homme, celui qu’elle admirait qu’elle en avait presque oublié la femme la plus importante d’Egypte. La reine des reines, la grande épouse royale de pharaon, sa première épouse. Néfertari. « La reine, mon dieu comment ai-je pu oublier. Si j’ai pu rencontrer pharaon alors, elle aussi je vais la rencontrer… », avait-elle alors en tête.

La jeune femme regardait soudain rapidement autour d'elle. Elle ne pouvait tout de même pas se présenter devant une telle personnalité avec des cheveux en bataille. La jeune domestique la regardait alors d'un air un peu curieux.

- Vous cherchez quelque chose ma dame ?

- Oh, oui je voudrais me brosser les cheveux.

Sanura se rapprocher alors d'une petite table et déplacer une chaise. Elle faisait signe à la jeune femme de venir s'installer.

- Venez, installez-vous, je vais m'occuper de vos cheveux.

- Vraiment ? Mais vous savez je peux le faire moi-même.

- Vous coiffez fait aussi partie de mon travail ma dame.

- Bon, eh bien, d'accord.

Évelyne se rapprochait alors de cette chaise et vint s’y assoir lentement. Elle n'était pas vraiment à l'aise à l'idée que quelqu'un fasse quelque chose d'aussi banal pour elle. Cependant elle laissait faire la jeune femme. Etrangement lorsque celle-ci commençait à lui brosser les cheveux elle se sentait soudain plus légère. Ce n'était pas si désagréable, à vrai dire ça lui donnait l'impression d'être chez le coiffeur. C’était là une chose qu’elle n'avait pas vraiment l'occasion de faire souvent. Il est vrai qu'entre ses études à l’université, et son travail au musée elle n'avait que peu de temps à s'accorder. C'est d'ailleurs peut-être pour cela qu'elle n'avait encore jamais rencontré d'hommes, ou du moins qu’aucun homme ne s'était vraiment intéressé à elle.

- Si jamais je vous fais mal, n’hésitez pas à me le signaler ma dame.

- Ne t’en fait pas. Tu ne me fais pas mal.

La jeune femme souriait, laissant faire la domestique qui souriais à son tour.

- Vous avez de si beaux cheveux. Et leurs couleur… on dirais des flammes.

- Merci, c’est vrai. Au soleil leurs reflet y fait beaucoup penser.

Elle prenait une mèche de ses cheveux entre ses doigts, les regardant du coin de l’œil pensive. Son air était tout de même un peu triste.

- Pourquoi prenez-vous un air si triste ? ai-je dit quelque chose qui ne fallait pas ma dame ?

- Non. Rassure-toi tu n’as rien dit de mal. C’est juste que… ma couleur de cheveux je la tiens de ma mère.

- Elle vous manque ma dame ?

- Oui. Pour dire vrai, elle nous a quitté lorsque je n’étais encore qu’une enfant. Elle me manque depuis ce jour…

- Je suis navré ma dame. Je ne voulais pas faire remonter de peine en vous.

- Ce n’est rien. J’aime qu’on me dise que j’ai de beaux cheveux. Car j’adorais ceux de ma mère. Comme toi elle passé du temps à me les brosser lorsque j’étais petite fille. C’était si agréable.

- Comment ? … comment vous a-t-elle quitté ?

- … Une maladie.

- J’en suis désolé.

Aussi durant de longues minutes la jeune femme et sa suivante discuté ainsi. De leurs vies, de leurs famille… lorsque Sanura eu finis de brosser sa chevelure elle s’écarté alors en souriant. Evelyne comprenait alors que le pharaon devait sûrement l'attendre et commencé à angoisser légèrement. ‹‹ A quoi dois-je m'attendre ? ›› Pensait-elle alors.

La jeune domestique toujours souriante lui fit alors signe de la suivre. Son angoisse grandissait un peu plus à chaque pas qui la rapproché de pharaon. Une angoisse telle, qu’elle hésitait un moment avant de rentrée dans la salle ou Sanura l’avais conduite. « J'aurais pu très bien dire que je n'avais pas faim » avait-elle en tête à cet instant mais son ventre, lui, annoncé clairement par des gargouillis que ce n'était pas le cas. Elle n'avait rien mangé depuis son café du matin et commençais à ressentir le besoin de reprendre un peu d'énergie. Elle finissait donc par se résoudre et, les mains légèrement tremblantes entré dans la grande salle.

En y pénétrant alors elle fut prise de court en apercevant, auprès de pharaon une jeune femme d'une grande beauté, près d'elle, se tenait un jeune garçon d'environ 15 ans. Elle qui espéré être déjà sur place avant leurs arrivé. C’était quelque peu raté. Elle était assez mal à l'aise à l'idée de s'approcher. Mais la jeune femme, qui se tenait près du pharaon, se levait alors et s'approchait d’elle affichant un magnifique sourire, elle avait un regard aux couleurs noisette, de longs cheveux bruns et une peau mate.

- Alors la voilà ... Evelyne c'est ça ? Ramsès m’a beaucoup parlé de toi. Je suis Néfertari, sa grande épouse Royale. Soit la bienvenue au palais.

Elle fut surprise de la si grande amabilité et gentillesse de cette femme. Elle savait que l'on disait beaucoup de bien d'elle. C'était une femme d'influence, l'épouse préféré de pharaon. On disait d'elle, qu'elle était une grande dame que pharaon écoutais et dont il tenait compte de chaque remarque. La jeune femme, qui fixais alors la reine qui se tenais devant elle, eu un léger regard en coin vers le pharaon. Elle ne savait pas ce qu'il pensait en la voyant mais elle put apercevoir un air quelque peu surpris en croisant son regard.

Lorsqu’elle reportait à nouveau les yeux vers la reine, elle s'inclinait alors légèrement par respect pour elle et son rang.

- Je ... Je suis honoré de faire votre connaissance Altesse. Et je vous remercie pour votre accueil si chaleureux. Mais vous pouvez m’appeler Evy.

- Eh bien, Evy, j’avais entendu dire que tu étais une belle femme, mais on avait bien sous-estimé les paroles employées pour te décrire.

- Comment ça ?

- Tu es vraiment plus que belle, tu es magnifique. Et cette robe que j’ai choisie pour toi te va à merveille.

- Alors… c’est vous qui l’avez choisi ?

- Oui, tout comme la chambre, le mobilier et tout ce qui te sera utile.

- Il ne fallait pas vous donner tant de peine …

- Allons, c’est là ma responsabilité de veiller à cela.

- Eh, eh bien je vous en remercie. La robe est très belle et la chambre est parfaite vraiment.

La jeune reine lui souriait et pris alors son bras comme à une amie et la conduisait vers la grande table. Table sur laquelle était disposé un délicieux repas. Volailles, melon, concombre ainsi que de nombreux fruits comme des dattes, figue ou même du raisin. Sans oublier le pain, le vin et la bière. Il y avait également du bœuf, la viande que la jeune femme préférée. Lorsque son regard se posait sur un pot de terre cuite elle remarquait qu’il s’agissais de foie gras et là, elle était visiblement au paradis. Elle n’était guère habituée à tant de choses à manger mais elle connaissait bien ces aliments. Elle en adorait même la plupart. Pourtant bien qu’intérieurement elle explosé de joie, elle ne laissait rien paraitre ne voulant pas se faire remarquer ou avoir des gestes déplacés envers les têtes couronnées avec qui elle allait partager ce repas. Néfertari la rapprochait alors de pharaon qui fixée Evelyne de son regard d'or. Elle restait debout à le fixé également lorsqu'il sourit et prononça ces mots auquel elle ne s’attendez pas vraiment.

- Tu es vraiment magnifique dans cette robe...

N’ayant jamais reçus le moindre compliment de la part d’un autre homme que ses frères ou son père, elle ne put s’empêcher de se mettre à rougir bêtement à ces mots et s'inclinait face à lui.

- Je ... Je vous remercie pharaon.

Elle pouvait sentir un autre regard posé sur elle et tournais alors les yeux vers celui qui l'observer. Pharaon prit sa main en souriant et tendait son autre main vers le jeune garçon.

- Voici mon fils, héritier du trône. Amonherkhepeshef.

Le jeune garçon s'inclinait très légèrement pour saluer la jeune femme, celle-ci faisant de même.

- Je suis enchanté de vous rencontrer prince ...

Le garçon ne disait pas un mot, ce tenant droit et avais un air fier sur le visage. Visage qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui du pharaon. Le roi tirait alors légèrement la main d’Evy vers lui.

- Installe-toi ne reste pas debout ...

- Oui, veuillez m’excuser.

Elle s’asseyait alors affichant un sourire gêné. Elle se trouvait face au prince, a la gauche de pharaon qui semblais la dévorer des yeux. La jeune reine affichant toujours son beau sourire aux côtés de son époux. En les regardant la jeune femme ne pouvait s'empêcher de se repasser en tête tout ce qu’elle avait pu lire. Que ce soit sur le règne de pharaon ou encore sur les personnalités qui l’entourais. Cependant, cette rencontre lui permit de mieux se situer dans le temps. Elle devait se trouvait aux alentours des années 1279 avant J.C. L’âge du fils de pharaon l’avais aidé a arrivé à cette conclusion. Il est vrai que le pharaon avait eu son premier enfant très jeune avec sa jeune épouse d'alors 14 ans.

Durant le repas, délicieux d'ailleurs, pharaon semblait beaucoup s’intéressé à elle. Il la questionnait longuement sur sa vie, sur ce qu’elle aimé ou n’aimait pas. Quels étaient ses loisirs. La reine de son côté écouté plus qu’elle ne parlé laissant visiblement pharaon mené cet, interrogatoire. Tout semblait intéressant à ses yeux, tous les aspects de sa vie. Bien évidemment, elle répondait à chacune de ses questions sans trop en dévoiler sur l'avenir. En soit sa présence ici n'était pas censé existé. Elle craignait au fond d’elle que le futur ne soit modifié si elle venait à trop en dire. Rien que le fait de respiré dans cette époque lointaine la rendez mal à l’aise.

C'est lors de ce repas que pharaon lui racontait qu'il avait vu son arrivée en rêve. Perturbé par cela, il serait allé voir un prêtre lecteur afin de partager avec lui ce rêve étrange. Pour le prêtre ce songe était destiné à le préparer à recevoir un présent divin ... Cette femme dont il avait vu l’arrivé, Evelyne...

- Un cadeau divin ? Allons ce n'est pas ... ? C’est totalement absurde ! Je veux dire ... Pharaon vous avez ici, dans toute l'Égypte des femmes bien plus belle que moi et bien plus ... Habitué à toute cette façon de vivre... Pourquoi moi ?!

- Nous ne comprenons pas toujours les agissements des dieux.

- attendez c’est pour ça que. Son altesse la reine a tout choisi et préparé pour moi ? Parce que vous me voyez comme une nouvelle arrivante dans votre harem ?

- … Cela peut paraitre brutale et incompréhensif je te l’accorde Evy mais … Peut-être que c'était là ton destin ?

- Mon destin ?! De… D'être arraché subitement à ma vie, et jeté vulgairement ici ?!

La jeune reine, fixée Evy. En un sens elle semblait comprendre sa réaction et plissé les yeux. Visiblement elle ressentait une certaine peine pour elle. Ces révélations avaient à la fois choqué et indigné la belle rouquine. ‹‹ Moi offerte par les dieux à pharaon ? C'est la meilleure blague qu'on m'ai faite de ma vie ! » avais-t-elle alors en tête alors quelle fixé le pharaon. Ce dernier sentait bien que cela l’avait bouleversé et alors qu'il posait sa main sur la sienne, elle la retirer soudainement et se levé.

- Je suis navrée pharaon mais je ne suis pas ce que vous pensez.

Sans rien attendre de plus, et quelque peu furieuse, elle retournait vers sa chambre, le cœur battant si vite que les pulsations rapides contre sa poitrine, lui faisait ressentir de la douleur. Les larmes aux yeux elle se précipitait alors à l'intérieur de la chambre entendant des bruits de pas derrière elle, semblant lui courir après. La voix de pharaon résonnant dans le long couloir.

- Evy attend !

Essoufflé, et effrayait a l’idée de n’être qu’un cadeau pour un homme, tel un vulgaire objet, elle restait dos contre la porte de bois après avoir rapidement refermé cette dernière. Elle pouvait alors entendre les bruits de pas se stopper devant.

- Evy... Je suis désolé si mes mots vous ont blessé...

- blessé ? Vous pensez que je vous suis acquise simplement car on vous a dit que j'étais envoyé pour vous... Vous n'avez aucune considération pour moi... et moi, je refuse d’aimer un homme qui pense que je lui appartiens.

- Je t’en prie Evy, je comprends que cette nouvelle peut t’ébranler. Mais je saurais être le plus doux possible avec toi. Je te couvrirais d’or et de tout ce que tu désir.

- Ce que je désir c’est rentré chez moi !!! laissez-moi tranquille !

Caché dans cette grande chambre, choqué par les mots qui venais de sortir de sa bouche elle posé ses mains sur ses lèvres et sentais des larmes chaudes recouvrir ses joues.

- Je… je suis désolé Evy…

Le ton de la voix de pharaon, qui avait une main posée sur le bois de la porte, était faible et semblais un peu triste. Est ce qu'il regrettait ses gestes de la journée, sa façon de la regarder ? elle n’en savait rien. En l’entendant finalement s’éloigner, la jeune femme dont les jambes tremblantes semblais la lâcher, s'effondrais au sol, laissant son dos glisser contre la porte. Ses genoux contre le visage elle pleurer toutes les larmes de son corps. La pression de cette journée, les émotions et la déception qui remplissais son cœur était si lourd qu’elle ne pouvait se retenir davantage.

Le lendemain, lorsque les rayons du soleil vinrent se poser sur les joues de la jeune femme endormi, elle ouvrait lentement les yeux et remarquait qu’elle se trouvait encore assise contre la porte. Elle avait tant pleuré qu’elle avait finis par s’endormir d’épuisement sur place. Aussi elle se frottait les yeux avant d'apercevoir, face à elle une petite créature. A moitié endormie elle ne réalisé pas sur le coup et du prendre plusieurs seconde avant de se mettre à hurler en se relevant, lorsqu’elle vit qu'il s'agissait d'un gecko.

Bien évidemment son cri attirait des medjaï rapidement, les mêmes qui l'avait accompagné au palais la veille. Entrant dans la chambre alors que la jeune femme restée collé au mur près de la porte le charmant jeune homme voyant le gecko, se mit à rire légèrement en le faisant fuir.

- Les geckos vous effraie donc à ce point ?

- Ce... ce n'est pas drôle ... J'ai toujours eu horreur de ces bestioles...

Son visage était rouge de honte et elle tournait alors le regard retenant quelques larmes. En la voyant ainsi, le jeune homme se senti à son tour honteux et posait un genou à terre, la tête basse, face à la demoiselle en plein embarras.

- Toute mes excuses... Je n'aurais pas dû me moquer ainsi de vous ... S'il vous plaît ne pleurez pas ...

Surprise, elle le regardait alors et se mis à genoux face à lui posant les mains sur ses épaules.

- Non ... non s'il vous plaît c'est moi qui suis désolé ... Ma réaction était quelque peu disproportionnée...

Le jeune homme la regardait alors un peu surpris par sa réaction. Il ne devait pas avoir l'habitude que quelqu'un se mette ainsi à genoux face à lui. Encore moins quelqu’un considéré comme propriété de pharaon. La journée de la veille était encore si envahissante dans ses pensées qu’elle laissait échapper un soupir de tristesse.

- Tout ça c'est si ... étrange et ... je suis angoissée à l'idée de ne pas savoir ce qui va m'attendre ... Pardonnez-moi ...

Il souriait alors légèrement et ce permis de posé une main sur la sienne encore sur son épaule droite.

- Vous avez besoin de vous changer les idées ... Pourquoi ne pas prendre un repas, un bon bain et allais vous balader dans les jardins ... l'air extérieur vous ferais du bien ...

La jeune femme le regardait alors et souris en retour en acquiesçant a sa proposition.

- Oui vous avez raison. Restons positif ... dites-moi quel est votre nom ?

- Mon nom ma dame ?

- Oui, vous m’avez sortie du désert hier et conduit ici. Mais pas une seule fois je ne vous ai demandé votre nom.

- Je me nomme Akim ma dame.

- Akim, … Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi et… pour tout ce que vous faite.

- Ma dame ? Je… je ne fais que mon travail vous savez.

- Peut-être mais vous êtes si aimable avec moi.

Prenant les mains du jeune homme dans les siennes elle le fixé en lui souriant d’un air tendre. Cela eu pour effet de faire rougir le jeune homme qui visiblement n’était pas habitué a ce genre de chose. Encore moi avec une invitée de pharaon.

- Ma dame je…

- S’il vous plait appelez-moi Evy.

- Je ne le peu ma dame vous êtes pour pharaon.

A ses mots elle le regardait et se relevait brusquement croisant les bras, fixant désormais le jeune homme d’un air mécontent.

- Je ne suis pour personne ! J’ai déjà une vie moi, et elle ne se trouve pas ici !

- Veuillez me pardonner ma dame, je ne voulais pas vous manquer de respect…

Voyant l’air un peu triste de l’homme, elle réalisé qu’elle venait encore de s’emporté et plissais les yeux. Tournant le dos au medjaï, elle s’approchait du balcon et fixé les palmiers, acacias et autres arbres présent dans le luxuriant jardin.

- Non pardonnez-moi je suis… un peu à fleur de peau depuis hier. Il s’est passé tant de choses et… je n’arrive pas à me faire à l’idée que tout cela soit réel.

Le jeune homme s’approchait alors d’elle entendant sa voix douce et tremblante. D’un geste rassurant, il posait une main sur son épaule.

- Ma dame, sachez qu’en tant que responsable de votre sécurité ici, en Egypte, je ferais en sorte que vous passiez des jours agréables. Je suis certains que pharaon également fera tout son possible pour cela.

- Le pharaon… tout ce qu’il veut de moi c’est mon corps. Comme si je n’étais qu’un vulgaire objet a exposé devant les yeux de tous.

- Ma dame…

Evy fixé le jeune homme ne pouvant plus retenir ses larmes qui avait commencé a de nouveau perlé le long de ses joues. Face à cela le medjaï ne pouvait que se sentir impuissant et regardait autour de lui, comme pour trouvais quoi faire. Après un moment d’hésitation, approchant sa main droite de la joue d’Evy, il finit par essuyer les larmes salées de la jeune femme du bout des doigts. Cette dernière le regardé faire avant de se jeter contre lui ses mains sur ses épaules, elle avait collé son visage contre le torse nu et musclé de son interlocuteur. Pris de court ce dernier paniqué légèrement. Tout se a quoi il pensait c’était l’idée que pharaon les surprenne ainsi et de voir subir sa colère.

- Aidez-moi… S’il vous plait… Je veux rentrer chez moi !

- Ma dame, s’il vous plait…. Ne pleuré plus. Tout finira par s’arranger vous verrez. Vous devez rester confiante… et faire confiance, malgré tout… à pharaon. Il n’est pas mauvais…

- Mais comment pourrais-je lui faire de nouveau face après tout cela ?

- Vous y arriverais ma dame, essayez de vous détendre. Un bain et une balade vous y aiderons j’en suis sur…

La jeune femme le regardait et finis par s’écarté légèrement en séchant ses larmes.

- Veuillez me pardonner pour tout ça… j’ai dû vous mettre dans l’embarras le plus total.

- Ce… ce n’est rien ma dame.

Elle prenait alors une profonde inspiration et s’étirait avant de lui sourire et de se diriger vers la salle de bain se trouvant la pièce à côté de sa chambre. Akim avait raison, elle ne pouvait pas rester enfermé indéfiniment dans cette chambre après tout. Faisant donc ce qu’il lui avait conseillé elle entrait dans la salle de bain. Sanura y était en train de déposer du linge et quelques savons parfumés. En la voyant elle lui souriait alors, sourire qu’elle lui rendait joyeusement.

- Bonjour ma dame, vous avez bien dormi ?

- Bonjour Sanura, je n’ai pas passé la meilleure nuit de ma vie mais ça a été.

- Quelque chose vous aurez t’il dérangé ?

- Non, c’est juste que la journée d’hier a était… épuisante.

- Je vois. Vous désirez prendre votre bain ?

- Oui j’aimerais.

- Bien dans ce cas je vous prépare ça.

C’est avec le sourire aux lèvres que la jeune domestique préparée avec soin le bain d’Evelyne. Ainsi une fois prêt elle put laissait son corps s'enfoncer dans l'eau légèrement chauffé au feu de bois. A son grand étonnement c’était une expérience plutôt agréable, elle qui avait une appréhension à l'idée de ne pas avoir accès à un grand confort. Ce bain lui permis de se détendre tranquillement la jeune domestique venant l’aider délicatement à laver ses cheveux. Elle lui prodigué même un massage des épaules la sentant un peu tendu. C'était assez sympathique cette sensation de bien-être, se faire chouchouter était si agréable, elle avait l’impression d’être au spa. Elle rester ainsi un petit moment avant de finalement sortir de l'eau après s’être soigneusement lavé le corps et se séché grâce à un linge en lin blanc.

À la suite de ce petit moment agréable elle se diriger alors vers les jardins croisant sur le chemin la reine Néfertari. Elle se sentis soudain un peu angoissée, étant brusquement partie du repas de la veille. ‹‹ Qu'a-t-elle bien pu penser de moi ? ››, la jeune femme s'apprêtait donc à faire demi-tour lorsque la reine la stoppa en criant son prénom et en lui faisant de grand signe tout en se rapprochant d’elle.

- Evy tu es là !... Te rendais tu dans les jardins toi aussi ?

Bloqué, elle lui souriait alors en se tournant face à elle.

- Euh ... oui, en effet.

Sans attendre, elle attrapait donc son bras et la tirait avec elle vers l'extérieur.

- Ça tombe bien on va pouvoir discuter entre femme ainsi ...

- Di... discuter ?

- Oui ... je voudrais que tu me raconte un peu plus comment c'est chez toi. Je suis assez curieuse.

- Eh bien ... C'est ... très différents...

Les deux femmes marchaient ainsi de longues heures durant. La jeune reine, qui buvait ses paroles avec beaucoup d'intérêt, l’écouté sans l’interrompre ou presque, elle avait tant de questions à lui poser. Elle lui racontait alors un peu plus de choses que la veille sur sa vie et surtout sur son travail qu’elle aimait tant. Il lui semblait qu'elle et la reine s’entendaient assez bien et l'angoisse ressenti au départ disparue rapidement. C'était là le tout début de ce qui paraissait être une nouvelle amitié naissante entre elles.

- Mais dites-moi ... J'espère que je ne vous ai pas ... manqué de respect hier soir ...

- Non. Aucunement Evy rassure toi. J'imagine que la position dans laquelle tu te trouves ne doit pas être simple.

- Oui ... en effet ça ne l'est pas. Mais je dois avouer que malgré tout ... je suis chanceuse de pouvoir me tenir la et ... Discuter avec vous. Vous êtes une si grande personnalité ...

La jeune reine lui souriait et posant une main sur sa poitrine pris un air tendre.

- Je t'apprécie bien Evy... Soyons bonnes amies d'accord ?

Un peu surprise par cette demande Evy souriais alors à son tour et acquiesçais, sans se rendre compte que, depuis l'intérieur du palais le pharaon les observez d'un air pensif. Alors qu’elle riait avec la reine son regard vint alors a croisé celui du pharaon qui se mit à lui sourire. Cependant la jeune femme détourné le regard rapidement. ‹‹ Comment vais-je réagir face à lui maintenant ? Je ne peux l'ignorer tout de même... ›› ,pensait-elle en lui tournant le dos. Tout cela devenait si compliqué que son cœur eu un léger pincement. Elle l’admiré, le respecté… peut être même l’aimait telle au fond de son âme. Mais ce qui est sûr c’est qu’à cet instant elle n’avait encore aucune envie de se retrouver face à lui.

Voir sa réaction semblait avoir affecté pharaon qui se frottait la tête d'un air un peu triste. Visiblement il ne s’était jamais retrouvé dans ce genre de situation et elle l’avait certainement blessé en agissant comme elle l’avait fait. Il regretté même surement d’avoir pensé à elle de manière charnelle a peine l’avais t’il rencontré. Malgré tout cela en tête, la reine la traînait à droite et à gauche en souriant ce qui permis à Evelyne de ne pas trop réfléchir. Arrivant devant des bas-reliefs elle s’en approchait alors et posais sa main dessus en souriant.

- C'est si magnifique... En voyant tout ça je réalise à quel point cet endroit me plaît et me fascine. Comme mon père aurais aimé voir tout ça ...

Son regard s'emplit alors de tristesse repensant à son pauvre père. Elle l’avait perdu il y a 12 ans dans un terrible accident de voiture, perdant également ce jour-là son frère aîné de qui elle étais très proche. Ces souvenirs douloureux la prenaient alors soudainement et elle laissait échapper quelques larmes le long de ses joues. Néfertari s'approcha alors d’elle et passa son bras derrière son dos pour venir déposer sa main sur son épaule.

- Pourquoi pleures-tu ?

- Oh ce... ce n'est rien pardonnez-moi... L'émotion ... Mon père ... il aimait votre pays ... Votre royaume si fort ... C'est lui qui m'a transmis cet amour pour tout ce qui viens d'Égypte... Il m'a tout appris. Et ... j'aurais vraiment aimé partager ce voyage incroyable avec lui

La jeune reine eu alors des mots que Evelyne n’oubliera jamais. Dans un ton doux et plein d'empathie.

- Tant que tu penses aux gens que tu aimes, tu les emporteras partout avec toi car ils sont dans ton cœur et ton esprit...

Des mots bien vrai quand on y repense. Cela la fit sourire et essuyer ses larmes salées. Inconsciemment alors elle fermé les yeux espérant au fond d’elle que ses êtres chers, de là où ils étaient puissent voir tout ce qu’elle voyait. Ce fut la proposition d'un bon repas qui la sortie de ses pensées. Elle regardait alors la jeune reine et lui souris, se laissant à nouveau guider à travers l'immense palais, pour aller partager de nouveau un repas en son aimable compagnie et simplement entre femmes.

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