Présentation

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Des pages, au départ blanches, de mots comme d'idées. Des mois complètement insensés accusent l’insensé de jour en jour. Aucun mot pour le décrire. Confinée autant de corps que de discours. On prend la vie, les événements comme ils viennent... Puis, un défi se lance avec une amie sur le ton de la plaisanterie lors de la dernière rencontre estivale du collectif de poètes LesColombes (que je vous invite chaleureusement à aller découvrir). Écrire des poèmes avec les titres de recueils d'autres poètes, ce serait fou. Aurions-nous le temps, entre études pour l'une et boulot pour l'autre ? Cependant, je note dans un coin de ma tête de le relever. Il m'accompagnera sur le chemin de l'écriture retrouvée. On est alors en août 2020. Depuis le début du premier confinement - synonyme de découverte intérieure et de virées pastorales au grand soleil pour moi - je n'ai pu aligner un seul mot. Tant pis, il faut accepter chaque période de la vie. Je bossais - et bosse toujours - au grand air et ça me plaît, l'essentiel est complet. Puis, quand on a un jour touché au jeu des mots, à moins de devenir un.e adulte droit.e dans ses bottes, plié.e aux désirs des autres, déprimant.e et déprimé.e, on ne peut pas s'échapper de ses bras. C'est une drogue. Dure. Méchante avec son esprit perfectionniste, elle déteste le dérapage des doigts, les cerveaux laissant les idées leur échapper. Elle tire de notre fond le meilleur cru, celui dégusté du bout de la langue, sans raisonnement alambiqué, le plus pur cri du cœur. Inutile de la parer de tournures pailletées. Mon écriture, elle se prend telle quelle. Je laisse le soin d'anoblir leurs pensées à mes camarades de plumes, bien plus talentueux, je garde pour ma part mon phrasé populaire et sa richesse terreuse.

En première partie de cette Entr'Vers, lecteurice, tu trouveras des poèmes écrits à partir de titres de recueils d'ami.e.s wattpadien.ne.s (je leur demande par avance pardon si la gêne les submerge, qu'iels me préviennent et je retirerai mon forfait d'ici) et en seconde partie, mes mots retrouveront leur liberté d'expression, revendications hélées dans les rues de mes nervures ouvertes au monde. Les poèmes en vers sont (presque) tous en néoclassique (je sors d'une époque pour en écrire une autre). Tous naissent de mes mains, le matin avant le lever du soleil, en secret, mais il manque une couleur zinzoline au cœur rubis au creux de cette routine, proche du lit et de l'éveil...

Bienvenue à toi pour une entrevue poétique, entre mes intimes pensées, les mondes alentours et les mots des autres.

Entr'Vers ne promet rien, il s'ouvre de travers, il se lit au hasard d'une page. Il raconte les comètes de ma vie et n'a qu'un seul adage :

Tu t'abreuves de tes lectures, tu te nourris des silences et tu vis de tes mots.

Poétiquement vôtre,

Blanche

P.S. : Oui, ça m'arrive d'écrire avec de l'inclusif. Et si ça dérange Jean-Michel Blanquer, qu'il vienne me le dire que je jette ses bonnes paroles éducatives vieillissantes à la poubelle.

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