Mon cœur écorché dort dans un écrin de soie

Vois l'oreiller où il repose, vêtu d'or

Perle de mes nuits insomniaques, soigne-moi

Ta candeur embaume le nid où je m'endors

Son tronc repousse les mauvais rêves du soir

L'étoile du berger s'éteint à petit feu

Dans ma poitrine j'ai senti l'épine blanche

Transpercer ma peau translucide boire un peu

Dans l'abreuvoir céleste où mon cœur lourd s'épanche

J'ai noyé les astres dans un torrent de larmes

Je sens l'étoile souffler d'avoir trop couru

Le cosmos est si grand, comment a-t-elle pu faire

Pour se cogner à l'Amour sentiment bourru

Sa fausseté mine mon palpitant volant

Ma tête aveugle héberge un cerveau lent

étourdie par ce voyage intersidéral

je m'emmitoufle dans mon cocon féerique

un arbre vénérable où je pourrais mourir

renaître pour Gaïa payer le prix du Mal

mon reflet s'accompagne de vide cosmique