Le quai de la gare

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J'attends sur le quai de la gare
La venue des petits lutins
À minuit il n'est jamais tard
Je patiente jusqu'au matin

Mes rêves périssent dans l'air
Pollué de la société
Je veux réparer mes erreurs
J'ai grandi du mauvais côté

Pour me retrouver j'ai fugué
De leur monde du bien paraître
Alors pour quitter tous mes maux
Je suis partie par la fenêtre

A l'aube une fée m'apparu
Parler ne me suffisait pas
Elle m'appela en temps voulu
Son choix jamais ne se trompa

Douce année de ma renaissance
Je me croyais à part à tort
Qu'on ne me ferait plus confiance
Pourtant la rencontre fût d'or

J'observe le quai de la gare
Le passage des fantassins
Au garde à vous à la bonne heure
Je patiente jusqu'au matin

Je passe ma vie à renaître
Meurtrie fut mon adolescence
Après des ans à fuir les traîtres
Vit encore ma méfiance

Craindre les regards ça m'enrage
J'ai passé ma vie avec ça
Je relève la tête dégage
Mes épaules des regards bas

Je m'entraîne à tout relâcher
Le combat est rude d'avance
La peur nous est tant attachée
Osons user de violence

Il faut lâcher prise sauter
Dans le vide clair sans attaches
Inutile de se l'ôter/Le courage c'est sous-quotté
La vie aussi laisse sa tache/Les téméraires aussi se cachent

Dans le ciel pur de la vie brille
Mon étoile témoin des maux
Surmontés les douleurs grillent
Sous la force mûre des mots

Les constellations se forment
Sans cesse mon ciel devient fort
Des projets ambitieux s'y peignent
Malgré les jalousies des faibles

J'entends encore les critiques
Vois la petite fille d'untel
On bave, rien ne va chez elle
Sur mes jambes plongent des piques

Et alors je suis une femme
Je suis même une guerrière
Mes poils ne disent rien de l'âme
Je les assume j'en suis très fière

Aujourd'hui je cous ma peau neuve
Éloigne les mots supposés
Mes lamentations se font veuves
Loin de mon bonheur épousé

J'appelle rien d'autre que toi
Avec tout mon sourire tu viens
En volant au-dessus des toits
Apporter la joie dans mes mains

Le bonheur n'est jamais très loin
Il suffit d'ouvrir grand les yeux
Le monde ne tourne pas rond
Mais les bons cœurs ne manquent pas

Au fond de moi j'entends ma voix
Tombe de haut et on verra
Tout cela ne tient qu'à toi
Pars sur les routes tu y seras

Peut-être au détour d'un virage
Dans la forêt vide de freins
On voit enfin son vrai visage
Être vieux un jour ça nous vient

J'attends sur le quai de la gare
La venue des petits lutins
À minuit il n'est jamais tard
Je patiente jusqu'au matin

Qu'une femme forte en témoigne
Des rencontres folles et bénies
Si admirable Anne Le Moigne
Et tous les comédiens unis

J'ai eu envie d'écrire pour moi
Les mots ressemblent à beaucoup d'autres
J'ai eu envie d'écrire pour toi
Qui lit ses lignes ou les vit
Vocabulaire identique pour les douleurs

À la mémoire de tous ceux
Disparus trop tôt décimés
Par la connerie ambulante
Laissez tous les enfants rêver

Être adulte et aussi enfant
C'est possible ne volez pas
La chantilly des nuages blancs
C'est le seul sucre qui n'abîme pas les dents

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