Le cirque de la Vie

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Dans la nuit noire j'aperçois une silhouette

Cachée derrière une pierre toute droite

Elle priait les yeux vers la Lune comme la chouette

En mémoire de ceux morts sur la plage ingrate

La guerre d'un monde blessé laissa ses empreintes

De terre et de sang noir mêlés sur la colline

L'assaut furieux tel une violente étreinte

Réveilla les cris de la rivière sibylline

Havre millénaire de la sagesse de paix

Pourtant tant vénéré de par sa lumière d'or

Le temple fût décimé par le feu des traits

Et des lames crochues des sorciers de la Mort

La Lune d'encre cette nuit-là s'en souvient

L'armée noire en appela la face cachée

De la vipère afin d'en avoir son soutien

Et offrir l'issue fatale aux mortels perchés

Le Mont de cette terre devenue légende

Résista tant bien que mal aux éclats des vagues

Les hommes dans des cris et des chants attaquèrent

Pour les renvoyer sur le poison de leurs dagues

Au loin on vit brûler le bateau en papier

Du jeune roi rester au château protégé

Par son magicien et ses sorts de près épiés

La trahison se clamait en un rien de temps

Mais son cœur était bon et il pria les cieux

Afin de rebouter les ennemis en Mer

Et devant les yeux d'enfant elle se déchaîna

Soulevée par la colère de la Vipère

Sa puissance ancestrale gronda du noyau

De Gaïa et depuis son antre répandit

Toute sa haine des humains et toute l'eau

Enflammée des mondes sauvages lui répondit

Ainsi la vie se vit balayée d'un revers

L'ultime bataille des cœurs purs face aux démons

Celle des Hommes, la Terre, un monde à l'envers

Emporta dans sa cape tout cet ancien monde

La silhouette versa une larme claire

Sur sa joue elle s'enroula comme le joyau

La valse des mots s'écrit sur sa blanche peau

L'oiseau du bonheur du présent enfin l'éclaire

La vie amnésique des humains d'aujourd'hui

Oublie toute l'Histoire de ces temps si proches

Ils ne peuvent entendre parler de la magie

Et de son existence pourtant exaltante

Le vent des horizons souffle encore sur la Mer

Les nymphes n'ont pas quittées leurs palais de bois

Les marins comprennent les chansons de leur Mère

Dans leur sillage tombe le bouquet de roses

Dédié à Libremot

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