Le cri de la Jeunesse et des Artistes en Rêveillement

4 minutes de lecture

Ce matin, je tombe du haut de ma tour d'ivresse

Je m'offrais aux émotions comme aux tempêtes,

Un rien de plus superbe de boire à la source de ma jeunesse

Loin des vrilles sociétales, une innocence encore faite

Et une fois redescendue, le coup de grâce n'a pas attendu...

Une offre d'emploi pour remplacer un artiste non vacciné

Par un autre piqué de leur substance monétaire.

Un choc de plus, un dégoût faisant déborder le vase...

Vomissure. Une énième vague délétère

Se déverse sur mes lèvres dévorées de vase.

Dois-je tous les citer ces coups de poings,

Ces coups bas, ces coups de fouets, ces délations ?

Ici-bas, l'enfer n'a plus de secrets, le point

Final de leur manigance va bientôt entrer en action

Il suffit seulement de dénoncer les dix dernier pour cent...

Ils ferment nos lits d'hôpitaux, assènent nos pharmacies

De prescrire un type de produit celui qui rapporte

Nos libertés tombent sous les coups de scies

Est-ce le mal qui fait du porte à porte ?

Pour que tous tombent dans leur tombeau.

Un artiste ne naîtrait pas rebelle ?

Gosier de réclames, gorge infinie de suppliques

Et surtout poumons d'air et d'épines

Dans les rues nous menons batailles épiques !

Même dans les murmures d'une salle sombre

Aux éclats de tonnerre étoilés.

Alors cette offre, lire de tels mots,

En cette période de transition

Eclaire d'autant plus leurs discriminations

Abomination.

Je ne suis plus d'ici.

A chacun de mes pas, je forge mes objectifs

Nouveaux ; tourner charrette à mes rêves imprécis

La vie m'en apporte d'autres plus incisifs

Et mes choix n'ont plus rien d'indécis.

J'accueille derrière moi tout mon parcours.

Le sapin a des épines douces la rose des mortelles

De quelle couleur sont les miennes ? Émiettées ?

Dans les assemblées j'entends que les nôtres sont éternelles

Et qu'ensemble on transforme une société

Du tout consumériste en tout naturel et humaniste.

Demain, je partirai vers d'autres horizons

Retrouver la grâce de la marche insouciante

Retourner à la simplicité mère aux possessions

Vitales et éphémères d'une démarche innovante ;

Me poser à chaque pas loin de la routine du trépas

Pourquoi ne pas rejoindre Finisterra ou la Grèce

Un bout du monde en exergue de mon destin.

Loin de cette folie parisienne, j'en confesse

La vie citadine beaucoup la déleste enfin

L'exode urbain en réparation à la mort des campagnes...

Quitter le bitume, quitter les banlieues,

Le vivant nous appelle à la raison et à l'instinct

Réveillé·es des villes, chaussez vos bottes de sept lieux

Ensemble construisons demain, secouons notre destin

Sinon il précipitera votre fin et s'énumèreront les défunts.

Hélas, la vie respectueuse et forte, sur les chemins

Ne prend vie que dans les songes de quelques uns,

A voir la folie des fourmis et des décisions votées haut la main

C'est dans le bouillon doré de surface que l'on plonge zinzins,

La folie se déverse toujours et encore des bouches d'égout.

Alors, je disparaitrais des radars habituels

Et la rage et la colère s'effaceront de moi

Et courrais sur les escaliers menant au ciel

Quelle que soit l'ampleur et le nom de ma foi

J'entrerai en action dans mes résolutions

Parce que cette offre, lire de tels mots,

En cette période de transition

Éclaire d'autant plus leurs discriminations

Abomination.

Je ne suis plus d'ici.

A chacun de mes pas, je forge mon destin

Rebelle ; oublier rancœur, colère et rage.

La vie à chaque coucher de soleil m'offre un festin

Car dans l'action et la construction, je nage.

J'accueille derrière moi tout mon parcours.

Le sapin a des épines douces la rose des mortelles

De quelle couleur sont les miennes ? Émiettées ?

Dans les assemblées j'entends que les nôtres sont éternelles

Et qu'ensemble on transforme une société

Du tout consumériste en tout naturel et humaniste.

Sur leur piédestal, ils se bouchent les oreilles

Et se lavent les yeux à l'acide

Ils pensent ainsi supprimer réflexions et merveilles

Mais je m'entoure de cerveaux impavides

Et de joyeux lurons magie en est leur fleuron

Ils pensent aussi pouvoir passer sous silence

Leurs soumissions aux pourritures gangrénant le monde

Ils pensent ainsi nous mener dans leur démence

Par le bout du portefeuille et d'une vie inféconde

Mais c'est en oubliant les cerveaux toujours bienveillants

Ils peuvent nous prendre pour leur gibier de potence

De belles antilopes prêtes à cuire dans leur chaudron

Leurs âmes pourries nage en pleine démence ;

Dans les rues, de votre loi voyez ce que nous en ferons !

L'argent brille dans leurs pauvres et blettes pupilles...

Je traverserai vignobles et champs de fraises,

Délesterai l'ignoble goudron pour les sentiers d'humus,

Mon âme s'élèvera avec tant d'autres sans malaise

La vie résonne en notre corps retrouvé

La terre respire à plein nez sous nos désirs et nos mains.

Penser encore à cette offre, lire de tels mots,

En ce moment de grand boom d'éveils

Eclaire d'autant plus leur stupidité

Ils veulent nous foutre la frousse

En oubliant qu'on a plus d'un tour dans notre trousse.

A chacun de mes pas, je forge mes délices

Vivants ; oublier le passé, construire l'avenir.

La vie m'en apporte d'autres plus incisifs

Vivre en collectif, vivre autrement, vivre.

J'accueille derrière moi tout notre parcours.

J'ai des rêves sur le papier,

Comme celui d'une communauté,

Des projets à construire, des nuages à épier.

Je le somme, la société devient calamité

Je rêve de partir, les murailles de ma peur franchir,

Réparer l'enfant enfouie dans sa grotte

Pauvrette esseulée sous la flotte

De mots et de salives et de coups de poings invisibles

L'écarter des lames autant que des larmes

Salées acides brûlantes dévorantes.

Elle n'a pas bougé pendant toutes ces années,

Elle m'attend encore pour la guider dehors

A la lumière,

Partager mon bonheur ou son semblant

Histoire de la réveiller aux délices de la vie

Et à sa jumelle, la Liberté.

Dans les assemblées j'entends que nos éveils sont éternels

Et qu'ensemble on transforme une société

Du tout consumériste en tout humaniste et naturel.

Poème écrit dans le cadre du défi du 22 déc, écrire un texte de 1000 mots sur le thème de décembre pour le Calendrier de l'Avant des Colombes www.laplumedescolombes.fr

Mots obligatoire générés au hasard : pharmacie – plein.e – banlieue – Grèce – fraise – antilope – vignoble – trousse – jumelles – sept

Annotations

Vous aimez lire Le feufollet ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0