Briller à s'en bruler les ailes

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Il brûle en moi un feu sacré, un brasier qui irradie tout mon être, un phare dans l’obscurité de mon chemin, une lumière éclatante dans les profondeurs de mon intérieur.

Mon Hirondelle incandescente, météore cruel de l’aube, dardant tes flammes dans l'existence, tu as conquis. Je voudrais être la chaleur qui enlace, la lueur qui donne confiance, le crépitement qui provoque le rire, la brûlure qui referme les blessures, la flammèche rebelle qui apporte la joie, l’étincelle qui enflamme la curiosité, les cendres qui amènent le savoir, la fumée qui enveloppe, la flambée qui évapore les larmes.

Me consumer à la Vérité, est mon vœux le plus cher ; être calciné par ta gaîté, mon bonheur quotidien. Laisse moi devenir la torche qui guide tes pas, donne moi la chance de demeurer la lampe que tu n’éteindras pas.

Ô astre rayonnant laisse briller encore les étincelles par milliers, dansantes sur la toile de ma conscience. Qu’elles dessinent à nouveau les chatoiements d’une nuit d’amour hors du temps. Que le scintillement de ton âme s’exalte à mon contact et me ravage d’un regard. Que le flamboiement de ton sourire me soit encore délivré dans le clair-obscure de ton plaisir. Que tes peines incendient tes mots, que ta joie anime l’âtre de nos rapports, que nos éclairs complices nous emmènent jusqu’aux enfers, que la foudre de la passion nous inspire, la rougeur de ta peau me soit offerte, la furie de ton désir m’incinère, que l’effervescence de tes yeux rencontre la mienne.

Je me suis noyé dans cette irisation fabuleuse. Tant de diaprures, de reflets oniriques et miroitements ondins dans la déflagration de notre affection ; que je ne saurai nager que pour retrouver cet horizon évanoui, sur cette mer brûlante, ignition stellaire. La confiance sera ma voile, la détermination mon vent, le courage ma barre, la patience ma coque, la curiosité mon mât et tes yeux, tes yeux seront mon cap. Qu’importe les tempêtes, j’ai vu la passion, qu’importe les naufrages, récifs, siphons, tornades, Charybde ou Scylla, j’ai vu l’ardeur.

C’est un voyage sans retour, au gré de ta marée, au fil de tes courants, suivant poissons et oiseaux, apprenant des méduses, au rythme des orages, à l’allure des baleines, je te poursuivrai. Te pourchassant voilure éventée, alizés bienvenus, risées opportunes. Navigant vers tes rivages, jusqu’à ce que tes flots agacés me happent, me guidant vers les abysses, m’encourageant dans mon dernier souffle, murmurant ton bonheur, confiant ta paix, narrant ta félicité.

Je t’appartiens Etincelant océan, étoile bleutée virevoltant aux grès des brises, laissant échapper les braises de ton essence, rayonnant par delà les eaux sombres de mon univers.

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