Poussière d'hirondelle
A travers la brume diaphane des songes, parfois on peut apercevoir une lueur briller parmi la myriade de phares peints sur la grande toile céleste.
Cet oiseau astral dans sa course folle aux étoiles, illumine le grand manteau bleu des ténèbres d'un éclat merveilleux. Merveille qui fait sombrer les soleils, s'arreter les planètes et tomber les comètes, l'accompagnant dans sa longue traversée des aquarelles du rêve. Dans la suite de ses ailes azures où naissent les astres, se déploie une nébuleuse irisée de feu et d'émeraude, flamboiement des soupirs stellaires. Ses plumes brûlantes il laisse sur la plage de nos souvenirs, feu de camp jusqu'à l'aube pour animer l'encre de l'obscure. Danse qui s'éteindra avec le passage du chars solaire, poursuivant la bête éphémère.
Mais les constellations qu'il a tracé pour nous, resteront gravées, dans la trame de nos folies, pour qu'à la renaissance du Phoenix étoilé, nous le reconnaissions. Lui confiant alors, les pigments de nos phantasmes, les burins de nos cauchemars, le ciseau de la confiance et le crayon du sommeil. Dans sa chute infernal, il revêtira son costume de scène, sa parure d'hirondelle, incandescence cruelle laissant son oeuvre sur notre esprit. Apaisé pour la nuit, au matin contrit.
Et dans la perte de cette majesté, nos larmes écoulerons les dernières couleurs, sculptant les contours d'une rêverie sans retour, d'un crépuscule sans secours.
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