Fenêtre ouverte
Le reste de la journée s'est déroulé sans anicroche. J'ai réussi à cacher mon trouble à Mathis pendant le repas. Nous passons la soirée ensemble devant la télé, encore ! Il a choisi une série qu'il a commencé dans l'après-midi. Je décroche assez vite et discute par messagerie instantanée avec Maxime. J'essaie de ne pas trop sourire à ses blagues. Si Mathis me demande quelque chose, je pourrais toujours faire croire que c'est Marion ou ma mère. Un peu avant vingt-deux heures, j'en ai marre et tente une échappatoire.
- Je ne comprends rien à cette série, dis-je à Mathis.
- C'est parce que t'as pas vu le début, me répondit-il en la mettant sur pause. Ça deviendra culte un jour et tu ne pourras même pas dire que tu l'avais vu à ses débuts.
- Culte ? Wynona Ryder qui pose des lumières partout dans sa maison parce que son fils, qui a disparu, lui parlerait à travers l'électricité ? Ça m'étonnerait fort.
- Tu verras !
- Bon ben... Je vais aller me coucher. Bonne nuit mon cœur.
Je l'entends rire tout seul.
- Quoi ? Demandé-je.
- Te « coucher » ou continuer à répondre à ton amant secret ?
Démasquée. La meilleure défense ? Avouer une partie de la vérité pour qu'il me lâche.
- Il n'est pas secret. C'est juste que tu ne l'as jamais rencontré. Moi non plus d'ailleurs.
Ok... Avouer une partie et mentir pour le reste. Ça reste de la légitime défense.
- Ah ! Je le savais, dit-il triomphant. Tu l'as rencontré sur internet ?
- Je ne dirai plus rien sans la présence de mon avocat. Bonne nuit !
Je pensais vraiment qu'il allait laisser tomber. Qu'est ce que les enfants peuvent être curieux ! Mais il vaut mieux qu'il pense qu'il s'agit d'un inconnu plutôt que la vérité. Arrivée dans ma chambre, je continue ma conversation écrite avec Maxime.
"Captée. J'ai dû dire que je t'avais rencontré sur internet."
"Tu vas me faire passer pour un pervers. Il y a que des types qui montrent leur bite sur ces sites. Moi, je suis bien plus classe que ça. Je t'offre des fleurs !"
"Ha bon ?! Je ne les ai jamais reçues pourtant".
"Faut attendre que le fleuriste ne soit plus confiné !"
"Au pire... Ils font des livraisons."
Je rigole toute seule. Mais qu'il est bête ! Je lui envoie un message de bonne nuit. Le temps file à une de ces vitesses ! Il est déjà vingt-trois heures. Alors que je me suis assoupie, je suis réveillée par une notification qui m'annonce l'arrivée d'une photo, avec une légende « Une petite pensée pour toi », venant de Maxime. Je sens le rouge me monter au visage. Et pour cause, il a photographié son sexe tendu enserré dans sa main. D'un coup, je trouve que son pantalon de jogging est très sexy. J'ai une bouffée de chaleur, et je doute qu'il s'agisse de la ménopause ! Je lui réponds.
"Comment veux tu que je dorme maintenant ?"
"C'était pas le but. Au pire... La fenêtre est ouverte."
Tentant. Mais non... Mathis est toujours là. Peut-être qu'il dort déjà ? C'est pas comme s'il risquait de se réveiller d'un cauchemar et de venir dans ma chambre pour trouver le lit vide... Avant que la voix de la raison ne revienne, j'enfile mon peignoir sur ma robe de nuit, vais dans le bureau, passe par la fenêtre et pousse celle de Maxime. Qu'est-ce qu'il ne me fait pas faire celui-là !
- Les pervers sur internet ont raison : montrer sa bite, ça attire les filles, dit-il en me voyant entrer.
- Idiot. Pourquoi m'avoir invité ? Tu voulais peut-être que je te lise une histoire avant de dormir ? Dis-je en m'installant au bord du lit.
- Oui, le genre que tu lis en bronzant, dit-il en se rappelant le livre érotique que je lisais l'autre jour.
Il m'attire à lui, m'embrasse fougueusement et je sens de nouveau la chaleur monter en moi. Je me déshabille, ses mains caressent mon ventre et agrippent mes seins. Je m'installe à califourchon sur son torse, quasiment sur son visage. Je manque de perdre l'équilibre lorsque sa langue lape mes lèvres déjà humides, se délectant de mon nectar. Il pétrit fermement mes fesses pendant que sa langue suçote mon bouton et tourbillonne à l'entrée de mon fourreau. D'une main, j'empoigne sa tête pour augmenter la pression de ses lèvres sur les miennes. Je halète de plaisir et me frotte contre son visage, le laissant respirer de temps en temps.
Il est à ma merci, soumis au moindre de mes caprices. Je pourrai l'obliger à siroter mon miel jusqu'à ce qu'il me fasse jouir, mais je veux encore jouer avec lui. Je veux qu'il perde la tête alors que son mât est enserré entre mes cuisses. Je me retire et lui enfile un préservatif. Il tressaille alors que je prends tout mon temps pour dérouler le latex. Je ne le fait pas languir plus longtemps et je m'embroche sur son membre gonflé de plaisir. Je gémis de contentement lorsqu'il s'est enfoncé jusqu'à la garde. Possessif, ses mains se baladent sur mon corps. Ce soir, je le veux servile et discipliné. J'emprisonne ses poignets et les retient au dessus de sa tête. Docile, il se laisse abuser par mon bassin qui monte et redescend sur son sexe. Il gémit, esclave de mon fourreau.
- Baise moi, halète-t-il.
Le voir ainsi assujetti m'excite un peu plus. Je me redresse, glisse une main entre nos corps et me branle. Je souffle alors que ses mains attrapent mes hanches. Son bassin vient à ma rencontre pour m'empaler avec force à chaque mouvement. Mes doigts se crispent lorsque je laisse le plaisir déferler en moi. Mon sexe se contracte sur sa hampe.
- Oh putain, dit-il en se répandant en moi.
Exténuée, je me couche sur lui pour reprendre mes esprits. Je sursaute lorsque j'entends une voix derrière la porte.
- Maxime ? T'es pas tout seul ?
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