Jour 18 (jeudi semaine 3)

### Ninah ###

Je me réveillais ce matin dans ma position favorite : dans les bras de Pierre. Je caressais doucement son corps, pour le réveiller car je voyais l’heure sur la pendulette de sa table de nuit, Il était temps pour lui et moi de s’activer. Brigitte dormait encore profondément et pouvait encore rester au lit.

Pierre ouvrait les yeux et me fit un grand sourire silencieux, je lui plaquais un gros bisou sur la joue et m’enfuyais toute nue vers la cuisine. Je m’habillais dans ma chambre en pensant que je n’y avais pas encore beaucoup dormi depuis mon installation. Mais j’étais quand même heureuse d’avoir mon coin privé pas loin de lui, même si Pierre avait fixé les règles : « que du sexe, pas de sentiments », j’étais follement amoureuse de ce grand blanc, de sa gentillesse, de sa tendresse.

Ce matin je mis un top, très serré qui comprimait un peu mes seins mais montrait mes tétons et mon petit ventre. J’étais sûr qu’avec mon petit short, il aurait une vue plaisante pour son petit déjeuner.

Lorsque tout était prêt, je le vis arriver dans une belle chemise à courtes manches et un jean qui le moulait parfaitement. Je riais en voyant que sa verge gonflait rien qu’en me voyant ! Quelle différence avec mon ancien patron, ici pas de regard de vice mais juste un plaisir de me voir bouger devant lui. Je lui apportai son jus de fruit et comme il était assis, sa tête était à ma portée et je le saluais avec un baiser tendre sur ses lèvres.

– Mboté Pierre !

– Mboté Ninah ! alalaki malamu ? (bonjour, as-tu bien dormi ?)

– Té (non) ce n’était pas assez, mais j’aimais beaucoup dormir avec toi !

– Bien, je suis au bureau toute la journée, lorsque Brigitte se réveillera demande-lui ce qu’elle veut manger.

– C’est d’accord ! Bonne journée, tu rentreras tard ?

– Non, je n’ai pas de raison de travailler tard aujourd’hui. Je veux profiter de la présence de Brigitte… et de toi aussi !

Ah, c’était gentil de sa part d’avoir ajouté cette phrase (…et de toi aussi !).

Zakpa, son chauffeur était arrivé et il se leva et partit.

***

Plus tard dans la matinée Brigitte émergea de son sommeil, habillée de son uniforme, elle vint dans la cuisine :

– Bonjour Ninah, me saluait-elle avec un baiser tendre. Juste du café fort, je dois aller voir le chef d’escale pour la paperasserie et puis j’irai faire un peu de shopping. As-tu besoin de quelque chose ?

– Non Brigitte, c’est gentil. J’ai tout ce qu’il faut pour ce soir !

– Bien à ce soir, j’ai commandé le taxi, avertis-moi quand il arrive. Merci.

– C’est entendu !

Peu après, le taxi arrive et Brigitte s’en va avec un petit bisou et un pincement dans mes fesses !

Il fait étrangement calme et j’en profite pour me coucher dans mon lit pour récupérer un peu de la nuit agitée. Brigitte m’avait donné une crème calmante pour mettre sur mon sexe, qui était quand même un peu irrité des actions de la veille. Cette crème me soulageait beaucoup. Après un petit somme, je préparerai un poulet aux piments et des patates douces. J’avais le temps vu que c’est pour le repas du soir.

Je dormais encore quand le gardien frappe sur la porte extérieure de la boyerie pour m’annoncer une visite.

Je me dirige donc vers l’entrée et je trouve une grande femme (peule ?) dont le visage est à moitié masqué par un foulard qui entoure sa tête. Elle était bien habillée, une pute de luxe ? Jamais vu ! elle s’adresse à moi avec un ton très hautain :

– C’est ici qu’habite Monsieur Pierre *** ?

– Oui, Madame, mais il est à son bureau, il ne rentrera pas avant ce soir. À qui je parle ?

– Mon nom n’a pas d’importance, je l’ai averti, je peux l’attendre ici dans sa chambre !

– Pardon Madame, mais il ne m’a pas laissé d’instructions, je regrette, vous ne pouvez pas entrer !

– Comment, tu n’es qu’une servante, alors tu me laisses entrer !

– Non Madame, je tiens à ma place ! Je n’ai pas l’autorisation de laisser entrer quelqu’un si je ne suis pas prévenu. Du temps de mon patron précédent je risquais des coups si une femme, une bulawayo voulait entrer sans sa permission !

– Je ne suis pas une prostituée, tu mérites des coups pour m’avoir insultée !

– Je regrette madame, vous avez un message pour Monsieur Pierre ?

– Non ! Vous allez me laissez rentrer ?

– Non Madame, je vais demander au gardien de vous reconduire. - Mamadou, reconduit Madame, au besoin tu appelles Samuel pour t’aider, et je refermais la porte.

Je tremblais, jamais Pierre ne laisserait entrer une femme inconnue et spécialement lorsqu’il avait la visite d’une copine comme Brigitte ! et jamais on ne m’avait insultée de la sorte !

Je téléphonais donc à Pierre :

– Pierre, je suis désolée de te déranger, mais une femme, qui me semble une pute voulait rentrer et t’attendre dans ta chambre ! Je lui ai refusé d’entrer et j’ai demandé au gardien de la chasser.

– Tu as bien fait Ninah, Brigitte est réveillée ?

– Oui Pierre, elle est partie en ville, voir le chef d’escale et faire du shopping. Elle m’a dit qu’elle rentrerait ce soir.

– À quoi ressemblait la femme ?

– Grande, belle, son visage un peu caché par un foulard, un joli boubou. Elle me parlait comme si j’étais sa servante !

– Ah ! Je vois, si Amina t’appelle, tu ne fais semblant de rien, tu n’en parles pas !

J’étais un peu surprise, Pierre la connaissait ?

### Pierre ###

Presque en même temps que l’appel de Ninah paniquée, je reçois un SMS :

= de Lysa à Pierre : « Je veux te voir, tu me manques, laisse-moi rentrer dans ta maison ! »

Cela confirme mes soupçons… ce n’est pas le moment avec Brigitte à la maison !

= de Pierre à Lysa : « pas possible j’ai de la visite inattendue d’une cousine jusqu’à lundi. Désolé »

Dans quel merdier je jouais ! Pourquoi Lysa s’est mis en tête de me voir aujourd’hui ? Bien sûr, que je sais pourquoi, mais de là à se trahir en plein jour devant ma boyesse ! C’est flatteur pour moi, mais Amina finira par comprendre que sa mère a plus que de la sympathie pour le patron de sa fille !

Je rappelle donc Ninah :

– Ninah, je connais la femme qui est venue à la villa, c’est la mère d’Amina, je crois qu’elle pense que j’ai une relation avec sa fille, ce qui est faux. Si Amina t’appelle ne donne pas de détails, elle va sûrement demander qui est en visite à la villa ! Je sais qu’Amina est ton amie mais elle ne doit pas connaître la vérité. Tu diras que c’est une vieille cousine qui est en visite d’accord ?

– Oui Pierre,

– Ninah, je te promets que je te donnerai des explications pourquoi elle est venue ce soir, merci de ne pas donner des informations concernant Brigitte. Merci et à ce soir.

### Amina ###

Pourquoi tout ce remue-ménage, ce n’est pas dans l’habitude de Pierre de s’énerver autant avec son téléphone, il est sorti plusieurs fois du bureau pour répondre à des appels, je l’ai vu pianoter des messages et maintenant il me regarde bizarrement.

À ce moment précis je reçois un appel de maman :

– Amina désolée de te déranger, mais est-ce qu’on n’avait pas convenu de voir Pierre dans la villa ce week-end ?

– Attends une minute, et je sors à mon tour du bureau, - Oui maman tu veux bien répéter ?

– Oui n’avait-on pas convenu qu’on irait chez Pierre ce week-end ?

– Non, initialement on partait pour Kikwit et on rentrait samedi.

– Ah, je me suis trompé alors, tu vas travailler avec Pierre à la villa aujourd’hui ?

– Tout compte fait maman ce ne serait pas une mauvaise idée, on serait plus tranquille, ici au bureau on est beaucoup dérangé.

– Bien rappelle-moi si tu vas chez lui.

– Ça va, à plus.

Je reviens dans le bureau et je vois que Pierre a des soucis. Je lui fais mon plus beau sourire et lui demande :

– Pierre, aujourd’hui je ne parviens pas à me concentrer sur mon projet, ne pourrait-on pas aller travailler à la villa ?

– Je te comprends Amina, mais il se fait déjà tard, pour tout déménager, puis j’ai de la visite.

– Ah ?

– Oui, une vieille cousine qui est arrivée à l’improviste qui s’est incrustée jusqu’à lundi.

– Dommage, Il faudra continuer à travailler ici tout le restant de la semaine ! et on ne se verra pas ce week-end !

– Ce n’est pas grave, le week-end suivant ta mère et toi vous êtes mes invités !

J’essayais d’avoir plus de détails concernant cette « cousine » mais je me rappelais notre conversation au début de notre rencontre où il avait parlé d’amies européennes qui « lui permettaient d’éviter la solitude ». Dans mon for intérieur, j’étais un peu jalouse, je croyais toujours que Pierre finirait par se rapprocher de moi ! J’avais encore en mémoire, ses érections impressionnantes et surtout les plus récentes où il avait bandé en voyant ma mère et moi en tenues émoustillantes.

Puis je pensais que j’aurais peut-être plus de détails en téléphonant à Ninah ! Je quittai le bureau pour lui téléphoner, mais je tombais sur sa messagerie. Quelques minutes plus tard, j’obtins enfin la communication.

– Bonjour Ninah, c’est Amina, Pierre m’a dit qu’il y a une visite à la villa ?

– Bonjour Amina, oh oui c’est une vieille cousine qui est arrivée à l’improviste elle fait un voyage en Afrique et a profité de son passage au Congo pour visiter Pierre.

– Elle reste longtemps ?

– Non elle repart lundi.

– Ah bon, elle fait quoi pendant la journée ?

– Elle se promène, elle a dit qu’elle allait faire du shopping.

– Elle se promène seule ?

– Oui, elle m’a dit qu’elle connaissait Kinshasa.

– Et Pierre ?

– Quoi Pierre ? Ils ont mangé ensemble hier soir.

– Ah bon, de toute façon dans une semaine Pierre nous invite Maman et moi pour le week-end à la villa. Ce sera amusant de se revoir !

– Oui, d’accord, je te laisse car j’ai beaucoup de travail, au revoir Amina !

Et elle raccrocha.

Je retournais au bureau, où Pierre était absorbé par la lecture de divers rapports, il leva à peine sa tête en me voyant rentrer, il me paraissait quand même un peu tendu.

À la fin de la journée, il me disait au revoir et je tentais de viser sa bouche avec mon bisou, mais adroitement il tourna la tête et mon baiser atterrit sur sa joue ! (raté !)

Je rentrai à la maison où je trouvais maman assez énervée ! Elle semblait avoir pleuré et mes questions furent répondues assez sèchement en disant qu’elle était fatiguée et qu’elle avait des soucis avec l’atelier.

Après le repas, on s’installa dans le salon pour regarder un vieux film à la télé, et je me blottis dans ses bras pour la consoler. En la touchant avec ma tête sur sa poitrine, elle eut de grands frissons et elle me serra fort en disant « ce n’est rien, ça va passer ! »

– Oh, maman tu penses à papa ?

– Oui mon cœur, il me manque !

– Il me manque aussi maman !

– Viens, on va dormir, ça ira mieux demain !

### Lysa ###

En montant me coucher, j’étais encore abattue et frustrée. J’espérais faire l’amour avec Pierre et cette petite servante m’avait barré la route. Au début je croyais que cette fille voulait m’empêcher d’entrer par jalousie : ce ne serait pas la première à se glisser dans le lit de son patron. Elle était petite, musclée mais son top et son petit short devait certainement exciter Pierre. Amina, par contre me confirma qu’il avait de la visite d’une (vieille) cousine. Cela calma un peu ma suspicion vis-à-vis de cette fille, mais pas ma frustration.

Couchée dans mon lit, je gémissais de désir et mes propres caresses ne me calmaient pas. Mes seins étaient durs et mes tétons douloureux, mon vagin humide réclamait des caresses mais même en me remémorant les jeux de sexe avec Pierre, je ne parvenais pas à jouir. Finalement, je me résolus d’envoyer un texto à Pierre : « je veux te voir demain - vendredi - stp à l’atelier je t’attendrai après 18h»

J’espérais une réponse avant de m’endormir, mais mon GSM resta silencieux.

NDA : Chapitre de transition !

Demain sera une autre journée ! Pour connaître la suite, votez ! Il y a encore des surprises !

À bientôt !