Le Trocadéro

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Je dois me rendre sur l’autre rive. Je cours jusqu’aux quais et repère un mini-bateau à vapeur, conçu pour emmener un ou deux passagers. À bord de l’esquif, un homme jovial avec une grosse moustache et une casquette de marin me sourit en me voyant approcher.

« Bonjour, tu veux traverser pour découvrir les merveilles du Trocadéro ? C’est un sou », me crie-t-il d’une voix rocailleuse. Je hoche la tête et lui lance une pièce. Il m’aide à monter à bord. Un coup de sifflet, le bateau s’élance doucement sur l’eau, ses roues à aubes battant la surface scintillante de la Seine. Je regarde la silhouette imposante de la tour Eiffel s’éloigner. En levant les yeux, j’admire des guirlandes électriques relier les rives du fleuve. Certaines clignotent, d’autres ressemblent à des arcs-en-ciel. Encore au-dessus, des aérostats volent tranquillement, leurs grandes hélices actionnées par des machines qui laissent de petits nuages derrière. Une vision envoûtante. Mais la traversée s’achève déjà. Le bateau accoste doucement. Le capitaine me tend la main pour m’aider à descendre. Je reprends aussitôt ma course, mon précieux chargement serré contre moi.

Alors que la lumière chaude et dorée de la fin de journée inonde les jardins du Trocadéro, je réfléchis. Une rumeur sur les travaux du professeur bruisse dans le milieu fermé des inventeurs. Cela parle d’une machine qui capture la voix. Un lien avec le mystérieux cylindre ? Retour brusque à la réalité, je sursaute à cause d'un jet de vapeur surgissant de nulle part. Enfin si. D’une des statues à côté de moi. Traversant les allées bordées de stands illuminés par des lampes à incandescence, les visiteurs émerveillés m’empêchent d’avancer aussi vite que je le veux.

Mon cœur s’emballe tandis que je me fraye un chemin parmi les adultes et glisse entre les redingotes sombres et les robes élégantes. J'arrive face à un chapiteau où se trouve un homme aux tempes grisonnantes, vêtu d’un long manteau un peu usé. Ses cheveux en bataille lui donnent un côté savant fou. Le professeur. Devant lui, trône un appareil étrange et complexe d’où dépassent des tuyaux, des pistons, des engrenages.

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