Wake-up !

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Un matin vint enfin où elle fut libérée de cette emprise.

Cette fois-ci, il resta à son chevet plus longtemps, attendant sa réaction sans doute.

Le retour de ses sensations kinesthésiques était troublantes après tant de jours. Elle se sentait comme un nouveau-né. Elle prenait à nouveau conscience de chaque partie de son enveloppe charnelle. Heureusement pour elle aucune douleur ne se fit ressentir. Elle tentait alors de remuer ses doigts, ses mains puis avec difficulté elle les présentait devant son visage. Lorsqu'elle voulut les reposer, ils tombèrent lourdement sur le matelas. Un petit rire étouffé, mais sexy lui parvint à sa gauche.

Elle réussit à pencher lourdement sa tête vers Apollon et lui rendis un sourire.

Pour la première fois, elle entendit sa voix. Grave, suave et masculine.

– Bonjour. Comment vous sentez-vous ?

Rien qu'à ce son, ses seins gonflèrent de joie et culotte s'humidifiait. « Nom de Zeuz ! On aurait dit une adolescente prépubère devant un boysband ! ».

Son corps lui rendait au centuple toutes les sensations perdues ces dernières semaines.

Apollon dut deviner son trouble, car il stoppa son sourire immédiatement et se gratta la gorge. Il reprit instantanément son regard de marbre. Elle sentait un vent glacial la gifler lorsqu'il la fixait comme ça.
Il déposa une pile de vêtements sur le matelas et repartit telle une illusion en laissant la porte ouverte.

Elle ne sait combien de temps il lui fallut pour réussir à s'asseoir, à se lever jusqu'à la salle de bain puis à s'habiller. Une éternité sans doute.

Avec la faiblesse d'un vieillard, elle parvint enfin à sortir de sa chambre. Adossée au cadre de celle-ci, elle soufflait comme un bœuf.

– Puis-je vous aider, madame ? Lui questionna un majordome sur ma droite.
Il l'observa discrètement et lui désigna d'un geste de la main le fauteuil roulant face à lui.

– Très volontiers. Chuchota-t-elle.

Il l'accompagna sur une terrasse ensoleillée où l'attendait un petit déjeuner royal. Elle essayait de ne pas montrer sa déception de ne pas y croiser Apollon. Elle s'obligeait alors à profiter du plaisir d'être dans ce décor. La vue était splendide. La loggia était comme suspendue au-dessus d'un lac. La masion était bordée de pins centenaires et les cimes enneigées qui perçaient les nuages au loin. Une brise fraiche caressait son visage réchauffé par les rayons du soleil, apportant les aromes des conifères et de la terre. Elle se délectait de ses sensations quand le majordome lui proposa une boisson chaude.

Cette simple sortie l'avait épuisée, on la raccompagna dans sa chambre. Mais heureusement, ce fut dans un fauteuil confortable qu'on l'installa.

– Je me tiens à votre disposition jour et nuit, Madame. Si vous désirez quoi que ce soit, je me ferais un plaisir de vous contenter. Il allait faire demi-tour lorsqu'il lui lança.

– Au fait, je m'appelle Paul. Puis il ferma discrètement la porte derrière lui.

Paul l'avait installé une desserte sur roulette devant elle sur laquelle reposaient des livres, un réveil et une minuscule cloche. Après avoir piqué du nez pendant une petite demi-heure, elle décidait de s'attaquer à un peu de lecture. Le choix de ces œuvres était surprenant.

« Guerre et paix », « l'art de la guerre » et « la pierre et le sabre ». Tout un programme !

Elle ouvrait la première page de « guerre et paix » et elle découvrait un mot à son intention :

« Je reviendrais à vous lorsque ces livres n'auront plus de secrets pour vous. A. ».

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