Un regard désert
« Parce que c'est toi » « Toi » que je perçois. Toi qui partira à jamais. Toi que j'aperçois et qui fait s'envoler mes lèvres en oiseaux, tout mon corps en un élan et en une joie comme un brasier. Parce que c'est toi, tu me portes telle une loi comme un rayon de soleil à la fin d'une nuit – au cœur de fleurs saoules de regards ciel. Parce que c'est toi, tu m'as nouée avec du ruban comme une pierre au bord de l'eau. Parce que c'est toi, je lis avec la précision d'une glace des matins de rosée fraîche, tes expressions les plus aérées. Si proche, si immatériel.
Parce que c'est toi, toi à la tempête de sable, tu es à la sphère céleste où aboutit la ligne verticale de mon horizon ce que l’œil de la tempête est au bédouin. Et tous ces rêves, toute cette idiotie, cette absurdité constellée, ces choses que je regrette déjà, tout ceci n'existe que parce que –
Le 16 décembre 2019
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