Aliénation
Tapie dans l'ombre elle guette le temps de surgir, d'exploser.
Refoulée en permanence, la Bête attend la faille qui lui permettra de se déchaîner.
Des ondes noires de marasme, de cris angoissants résonnent dans sa cage, en tintent les barreaux d'un carillon glaçant.
Des tâches rouges moisies parsèment sa peau sale et dégoûtante. Elle me regarde, pleine d'une haine à faire pleurer d'effroi.
Tremblante et frêle, un combat ridicule commence
Quand sur mon cœur de ses griffes l'étau se resserre
Et de longs corbillards plantés comme des pieux
Dans l'horizon se rapprochent de mauvais augure.
Elle m'éclate la gueule, sort ses crocs de fer et entreprend de me dévorer.
Mais je la vois sans âme.
- Tout à coup elle s'en va l'air désintéressé. Les griffes encore sorties.
Sa triste parade, en armes.
Et me fixe
De ses yeux criblés de sang
Tout le jour durant.
Le 7 octobre 2021
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