La chute d’une étoile aux teintes mauves, sur fond d’un noir profond, sans fin. Elle est empreinte d’une infinie tristesse, d’une solitude inqualifiable. Et de ce noir indépassable, cette toile du néant, ne surgit aucune peinture. Aucun éclat. Cette seule musique accompagne la mort de la belle étoile. Les notes bouclent inlassablement. Elles chantent ; elle arrive à sa fin. Le météore se désagrège dans des profusions de rouge et de jaune. Les pierres se détachent, disparaissent. L’étoile mauve est brûlée jusqu’à son noyau sans s’éteindre.

Une larme bleue sombre s’échappe de l’étoile.

Tu nais dans ce décor tragique, du désespoir d’un météore. Tu es destiné, petit être, à rester dans l’éternité de cette chute, en teintes mauves. Aie confiance dans ce qui te succèderas, dans ta propre renaissance. Ça va aller, et tu le sais. Ton corps sera le fourreau d’un surgissement nouveau car la vie provient des météores perdues.

Le 23 juillet 2023