Nos doigts entrecroisés et ta pureté, ton innocence, ta candeur, ces yeux qui semblent percevoir le monde comme s'ils le saisissaient pour la première fois, ces lèvres qui en boivent la moindre goutte, cet émerveillement, cette tristesse si cristallins, mon amour si inaltérable. Ton nom comme une cascade langoureuse, un souffle tendre qui se prononce à l'infini comme une caresse de soie blanche, comme le vertige d'un pays de lait, de miel.

Ton corps si frêle et si robuste, tes fines hanches de velours, le léger creux qu'orne ce buste en marbre délicat, ces fils en mohair d'or qui protègent une peau tendre et plus délicate que tous les ouvrages d'art au monde.

La douce profondeur de ta voix vibrante, chaude, calme, sereine, sincère, comme se déclinant du cœur lui-même par battements, par sérénades. D'un son si sublime qu'elle en ferait pleurer les anges, d'une teinte si unique et captivante qu'on la suivrait jusqu'en enfer.

Ces plumes de primevères, de forêts mordorées dont les exquises effluves sont comme de puissantes brises d'acacia, de désirs immémoriaux, d'une douceur qu'envieraient de tendres moineaux enveloppés dans leurs duvets. Comme une somptueuse auréole, chaque fibre qui recouvre ta tête si adorable la pare de tendres attentions.

Ces instruments qui te servent à une délicatesse que l'on ne verrait chez le plus grand chirurgien, le plus grand orfèvre, magnifiques comme des branches de tilleuls centenaires.

La chaleur de ce qui se trouve en toi, qui me pénètre plus qu'une pierre en fusion, que la foudre chue des cieux, que le cœur brûlant de la terre. Mon ange, d'un amour plus flamboyant qu'un champs de rosiers en parade fleurie, d'un amour plus tendre que la douceur du plus merveilleux rêve, d'un amour plus pur que le plus lumineux des cristaux de roche. Mille vies ne suffiraient pas à produire une telle œuvre et pourtant !... Heureusement, tu existes.

Le 20 octobre 2023