Chapitre 5 : Une journée de détente

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Bonjour à tous !

Après avoir fait une pause de plus d'un mois sur cette plateforme, je suis de retour de vacances, reposé et prêt à reprendre les activités ! J'espère que vous avez tous passé un bel été et que vous êtes prêts pour cette nouvelle rentrée.

Pour bien commencer cette rentrée 2024, je suis ravi de vous annoncer la mise en ligne de mon chapitre 5. J'ai mis tout mon cœur et mon énergie dans ce nouveau chapitre, et j'espère vraiment qu'il saura vous captiver autant que les précédents. Vos retours et vos encouragements sont toujours une source de motivation immense pour moi, et j'attends avec impatience de savoir ce que vous en pensez.

Merci de me suivre dans cette aventure, et à très bientôt pour de nouvelles surprises littéraires !

PS : Je vous souhaite à toutes et à tous une rentrée scolaire exceptionnelle ! J'espère sincèrement que vous vous retrouverez dans la même classe que vos amis. Je tiens également à exprimer tout mon soutien à celles et ceux qui sont victimes de harcèlement scolaire.

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Après avoir traversé ce désastre sentimental qui m’avait frappé de plein fouet, je décidais de quitter la soirée plus tôt que prévue. L’atmosphère sombre et lugubre de l’endroit ne faisait qu’accentuer mon malaise.

Tandis que je déambulais dans les rues de la ville, je cherchais désespérément un lieu paisible où je pourrais m’asseoir et réfléchir à ce qui venait de se passer. Je m’installais donc sur un banc, dans un parc non loin de là. Malgré le froid qui tiraillait mes membres engourdis, cela me fit du bien, de me poser tranquillement et réfléchir. Ce moment que j’avais vécu, bien qu’intense et bouleversant, m’avait laissé un goût amer dans la bouche. D’un côté, j’avais ressenti une connexion très profonde et une compréhension mutuelle que je n’avais jamais connue avec mes autres partenaires. De l’autre, je me sentais trahie et humiliée de la pire des manières.

L’incertitude me rongeait les tripes : allait-il raconter notre histoire à tout le monde dès le lendemain matin ? Se venterait-il de cette aventure auprès de mes collègues ? Était-ce un comportement qu’il répétait avec toutes ses stagiaires ?

Ces questions tourbillonnaient dans mon esprit sans trouver de réponses…

Une profonde noirceur envahissait mon être. La colère que j’éprouvais envers lui n’avait d’égal que celle que je ressentais pour moi-même. Au fond de moi, je le savais. Je savais ce qui allait se passer quand j’ai accepté cette décision. Cette situation était en grande partie de ma faute, me répétais-je sans cesse.

Pour lui, je n’étais rien de plus qu’une conquête supplémentaire, une pièce de plus dans son tableau de chasse. Comment allais-je pouvoir retourner au travail après cela ? Comment pourrais-je supporter sa présence à mes côtés ? Devrais-je envisager de quitter mon stage ?

Non, il n’en était pas question ! J’avais commis une erreur, mais je ne laisserais pas cette seule faute me ruiner la vie. Toutefois, la perspective de croiser les regards des autres, chargés de jugement, m’angoissait énormément.

Ces pensées tourmentées me faisaient monter les larmes aux yeux. Je ne savais pas depuis combien de temps, j’errais ainsi, perdue dans la nuit. Mais je commençais sérieusement à avoir froid. Les étoiles scintillaient dans le ciel, offrant un contraste saisissant avec le fond de mes pensées. Malgré la fraîcheur nocturne, la ville bourdonnait de vie autour de moi. J’entendais des bruits de toute sorte : des conversations animées, des pas précipités, des rires enivrés, des murmures de couples amoureux. Tant de monde dans un espace si restreint, et moi, seule, avec ma douleur, cherchant désespérément une issue à ce tourment intérieur

Après quelques minutes de marche solitaire, je pris la décision de rentrer à l’appartement.

Lorsque je pénétrai dans l’habitable familier, une petite lumière tamisée émanait du fond du salon. Ma tante, confortablement installée dans son canapé, lisant le journal. Permettez-moi de vous rassurer, elle ne passe pas tout son temps dans ce canapé, même si l’on pourrait penser le contraire en la voyant ainsi à cette heure tardive.

— Comment s’est passé ta soirée ? Me questionna-t-elle d’un ton bienveillant.

— Plutôt bien, répondis-je, bien que ma voix trahisse une légère hésitation. Je suis désolé de rentrer si tard… D’ailleurs, je ne sais même pas quelle heure il est.

— Il est 2 h 30 du matin, précisa-t-elle en jetant un coup d’œil à l’horloge murale.

— Tu n’es pas encore couchée ? M’étonnai-je.

— Je n’avais pas sommeil. Trop de problèmes à gérer en ce moment, mon esprit n’arrive pas à s’apaiser. Cela arrive parfois.

— D’accord. J’espère que cela ira mieux. Je te souhaite une bonne nuit. À demain.

Je lui adressai un sourire et déposai un baiser sur sa joue, comme j’en avais l’habitude. Alors que je m’apprêtais à franchir la porte de ma chambre, sa voix me retint une dernière fois :

— Tu es sûre que tout va bien ? Tu as l’air un peu pâle...

— C’est juste la fatigue, répondis-je en essayant de la rassurer du mieux que je pouvais. Je suis épuisée. Entre mon arrivée, mon premier jour de travail et cette soirée, je ne sais plus où donner de la tête avec tous ces changements en si peu de temps.

— Bon, très bien. Va dormir, cela te fera le plus grand bien.

— Oui, bonne nuit.

Je fermai la porte de ma chambre et poussai un soupir de soulagement. Ma tante a cette capacité de lire en moi comme dans un livre ouvert, ce qui peut être assez déconcertant. Épuisé émotionnellement et physiquement, je m’endormis instantanément en posant la tête sur l’oreiller, sans même prendre le temps de me changer, toujours vêtue de ma tenue de soirée.

Lorsque je me réveillai quelques heures plus tard, la journée était déjà bien entamée. Il était 11 h 45 du matin. Heureusement, c’était samedi et je n’avais donc aucune obligation pressante. En me levant, je réalisai avec surprise que je ne m’étais ni déshabillée, ni douchée ni même démaquillée la veille. Je me dirigeai vers la salle de bain et me regardant dans le miroir, je fus consternée par mon reflet. Mon visage était marqué par le maquillage étalé, qui ressemblait à un raton laveur qui n’avait pas vu l’eau depuis plusieurs jours. Il était grand temps de remédier à cela.

Je pris donc une longue douche chaude, profitant de cette accalmie pour me démaquiller avec soin et laver mes cheveux qui commençaient à graisser. Cette routine matinale me fit un bien fou, me permettant de me sentir à nouveau propre et rafraîchie. Une fois tous mes soins terminés, je choisis des vêtements très confortables et décontractés avant de me précipiter vers la cuisine, attirée par une délicieuse odeur de nourriture.

— Bonjour la marmotte, tu as bien dormi ? Me lança-t-elle avec un sourire.

— Oui, comme un bébé. J’ai pu rattraper toutes mes heures de sommeil perdu, répondis-je en m’étirant.

— Tant mieux, dit-elle. Dis-moi, puisque nous sommes toutes les deux en week-end aujourd’hui, ça te dirais d’aller faire quelques boutiques cet après-midi ?

— Pourquoi pas ? Je n’ai pas apporté beaucoup d’affaires avec moi depuis la France. J’avais justement prévu de refaire ma garde-robe, ici.

— C’est l’occasion parfaite ! On partira vers 14 h 00, ça te va ? Le temps de manger et de nous préparer.

— Qu’est-ce que tu prépares de bon ? Ça sent très bon.

— Des hamburgers maison, mon plat traditionnel, dit-elle en me montrant de magnifiques hamburgers à deux étages de viande, garnis de salade, de tomates, de fromage, et de la fameuse sauce ultime. À côté, des petites frites étaient disposé, dorées et croustillantes.

Ma tante et moi, nous nous installâmes à la table de la salle à manger et dégustâmes notre repas tranquillement.

Après avoir englouti nos hamburgers à la vitesse de la lumière, nous nous préparâmes tout doucement pour notre sortie de l’après-midi. J’étais impatiente de passer du temps avec ma tante. Cela faisait une éternité que nous n’avions pas faite de sortie ensemble. La dernière fois remontait à mes 16 ans, à Paris. C’était une occasion en or pour nous de partager nos secrets, nos passions, nos vies, nos anecdotes sur la famille.

Pour cette sortie en famille, je choisis une tenue simple avec un jean slim noir, un sweat over-size gris clair avec des bottines à clous. Prête à passer une excellente journée avec ma tante, je ressentis une excitation grandissante.

— Es-tu prête ? Demanda-t-elle en passant la tête à l’embrasure de la porte.

Je levai les yeux, surprise de l’entendre déjà. Je n’avais pas vu le temps passer en me préparant. L’excitation était palpable, mais je pris une profonde inspiration et répondis d’une voix assurée :

— Oui, je suis prête. On peut y aller.

— Je vais sortir la voiture du garage. On se retrouve devant l’immeuble, d’accord ?

— Très bien, acquiesçai-je, sentant une pointe d’excitation monter en moi.

Dans les minutes qui suivirent, je pris soin de choisir mon sac à main, un élégant modèle noir, simple, mais chic, et j’enfilai un épais manteau en fausse fourrure beige. Je quittai la pièce pour retrouver ma tante. Dehors, elle m’attendait déjà, assise au volant de sa voiture. Le froid glaçant de l’hiver new-yorkais m’accueillit dès l’instant où je franchir la porte d’entrée de l’immeuble, mais dès que j’ouvris la porte du côté passager de la voiture, la chaleur intérieure m’offrit rapidement un refuge sur lequel je pouvais me fier.

Sans perdre une seconde, nous nous mîmes en route, direction un grand centre-commercial typiquement new-yorkais. La ville défilait autour de nous, avec ses lumières scintillantes et son trafic incessant.

Quelques minutes, plus tard, nous arrivâmes à destination. Le centre commercial se dressait devant nous, imposant et majestueux. Les néons et les vitrines des différents magasins éclairaient la façade, et nous vîmes une foule dense se pressait déjà à l’intérieur. Nous nous engageâmes dans les dédales des parkings souterrains, trouvant une place parmi les nombreux véhicules qui s’y entassaient.

— On peut aller directement chez Macy’s, si tu veux ? Proposa ma tante en détachant sa ceinture de sécurité.

Je savais qu’elle avait un petit faible pour cette enseigne de vêtement pour femmes, hommes et enfants. C’était une véritable institution aux Etats-Unis, connue pour ses collections de styles très variés. Des pièces allant de pulls ornés de motifs léopard avec des tenues plus classiques, sans motif, le tout à des prix très accessibles. La diversité de l’offre y attirait une clientèle très variée.

— Je suis d’accord, répondis-je sans une once d’hésitation, déjà curieuse de connaître cette enseigne.

Nous sortîmes de la voiture, laissant derrière nous l’air confiné et pollué du parking, pour prendre la direction de l’escalator qui menait aux étages supérieurs. Là-haut, le centre commercial grouillait de vie, avec des familles entières, les enfants courant devant leurs parents avec des rires et des cris de joie, des célibataires, des couples se tenant la main, des groupes d’adolescents, des personnes âgés flânant avec tranquillité les allées des magasins.

Nous nous frayâmes un chemin à travers la foule en direction de ce fameux magasin de vêtements. Dès que nous entrâmes dans la boutique, une ambiance chaleureuse et festive nous enveloppa. Des guirlandes lumineuses suspendues au plafond diffusaient une douce lumière dorée, tandis que, des décorations aux couleurs vertes et rouges, égayaient les étagères, les meubles et les tables. Partout où l’on regardait, de petits sapins de Noël, ornés de boules, ajoutait une touche de magie. Une mélodie de Noël, diffusée discrètement par les haut-parleurs, ajoutaient une touche finale à cette ambiance.

Nous nous dirigeâmes d’un pas décidé vers le rayon des vêtements pour femmes adultes. C’était toujours le même rituel : déambuler à travers les allées, nos regards scrutant les portants et les étagères à la recherche de la perle rare, la pièce parfaite, celle qui ferait battre notre cœur.

— Regarde ce pull, comme il est beau ! S’exclama soudain ma tante, en me tendant un pull rouge passion, orné de rennes brodés. Un classique des fêtes, un peu cliché, mais charmant.

Je fronçais légèrement les sourcils, amusée par son enthousiasme, mais sans partager son engouement.

— Mouai… Ce n’est pas tout à fait mon style, répondis-je en esquissant un sourire. Dis-moi plutôt ce que tu penses de cette robe en similicuir, ajoutais-je en lui montrant une élégante robe noir à la fois sobre et sexy.

— Tu ne vas pas avoir froid avec cette robe ? demanda-elle légèrement préoccupée.

— Avec un collant thermique noir, ça sera parfait, la rassurai-je avec assurance.

Elle éclata de rire, secouant doucement la tête.

— Comme tu veux, ce n’est pas moi qui vais porter cette robe… dit-elle remarquer en riant.

— Tu pourrais, si tu le voulais, tentais-je, amusée.

— Oh non ! protesta-elle avec un sourire, je suis beaucoup trop vieille pour porter ce type de vêtement. Quand j’étais jeune, peut-être… Mais maintenant, c’est trop tard !

Je secouai la tête, refusant de céder à sa logique.

— Ne dis pas n’importe quoi ! Tu es encore très jeune, et magnifique en plus ! Si tu allais l’essayer pour voir ? proposais-je en lui tendant une robe à sa taille.

— Sans façon, mais merci, ma chérie. Je vais plutôt aller essayer ce pantalon et ce pull, conclut-elle en attrapant un pantalon slim et un pull noir classique.

— Comme tu veux, répondis-je amusée par sa détermination. Allons essayez nos vêtements, ajoutais-je en me dirigeant vers les cabines d’essayage, ma tante me suivant de près, les bras chargés de vêtements.

Arrivées devant les cabines, je choisis celle située tout au fond, à l’écart des autres, pour être tranquille. Tirant le rideau, je me retrouvai seule avec mon reflet, un miroir sur pied. J’enfilais la robe noire en similicuir et me tournai doucement devant le miroir, analysant chaque détail. La robe épousait parfaitement mes hanches, mettant en valeur ma silhouette sans en faire trop.

Satisfaite de l’image que je renvoyais, je sortis de la cabine pour montrer le résultat à ma tante et obtenir son avis. A ma grande surprise, je la trouvai assise devant la cabine, en attendant mon retour.

— Tu as déjà fini tes essayages ? demandai-je, étonnée par sa rapidité.

— A mon âge, on sait parfaitement, ce qui nous va ou pas au premier coup d’œil, déclara-t-elle. D’ailleurs, cette jupe te va à ravir, ajouta-t-elle, les yeux brillants de fierté.

— C’est vrai ? Ce n’est pas trop sexy ? demandai-je incertaine.

— Pas du tout ! Tu es ravissante dans cette robe !

— Merci ! répondis-je, touchée par son compliment. Et toi, as-tu trouvé quelque chose qui te plaît ?

— Oui, je vais prendre deux pantalons et le pull noir. Il me va plutôt bien, je pense, dit-elle avec un sourire satisfait.

— Très bien. Allons payer nos articles.

Nous nous dirigeâmes vers les caisses, où nous patientâmes quelques instants avant de pouvoir régler nos achats. Une fois nos sacs remplis, nous décidâmes de rester quelques heures de plus, pour continuer notre exploration de ce centre commercial. Les heures qui suivirent furent remplies de découvertes, et de quelques achats supplémentaires. Nous nous arrêtâmes pour acheter du maquillage, des vêtements etc… Enfin, après une après-midi bien remplie, nous nous installâmes dans un café pour nous reposer. Nous commandâmes deux cappuccinos, accompagnés de quelques macarons colorés au café et à la vanille, et nous installâmes à une petite table près d’une fenêtre où nous pouvions observer la foule en contrebas ainsi que les bâtiments qui nous entouraient.

— Faire du shopping, ça creuse ! plaisanta-t-elle en mordant dans un macaron à la vanille.

Je souris, savourant la chaleur de ma boisson, tandis que la fatigue de la journée commençait à se faire sentir. Nous discutâmes de nos achats, de nos retrouvailles, de ma vie à Paris, de sa vie ici et des petites anecdotes. C’était un de ces moments rares et précieux, où le temps semblait suspendu.

Il était déjà 20h30 lorsque nous décidâmes qu’il était temps de rentrer. La nuit étant tombée depuis longtemps.

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