Mardi 7 octobre / 3

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Julie

Mais une fois dans le hall de l'hôtel, je me retrouve incroyablement mal à l'aise. Nous avons choisi un grand établissement où l'anonymat y sera mieux que dans une pension de village. Mais j'ai de la peine lorsqu'il faut donner nos identités et que le nom de Manu se colle au mien, je retiens avec peine un vertige. Il place une main dans mon dos et me chuchote :

— On ne fait rien de mal. Détends-toi.

Je vais passer une nuit dans les bras d'un homme marié. Même si sa femme est consentante... il n'en reste pas moins que je vais devenir sa maîtresse !

— Toi tu réfléchis trop, me murmure-t-il dans l'ascenseur.

— Et toi tu commences à trop me connaître, dis-je en lui souriant tendrement, alors que d'autres clients de l'hôtel sont présents.

Il tend la clé devant le lecteur et lorsque le clic nous indique que la chambre est désormais accessible, il se retourne et me demande :

— Prête ?

Sans plus attendre, je le pousse à l'intérieur de la pièce. Il a raison. Ce n'est plus le moment de réfléchir. Nos corps se collent, nos bouches s'aspirent, nos mains se cherchent et un pied referme la porte dans un claquement.

Je le plaque contre le mur, mes doigts passent de sa nuque à ses épaules, descendant le long de ses flancs. Mon bassin se frotte contre lui et immédiatement je sens son désir.

Je tente de défaire son pantalon, mais il m'en empêche.

— Doucement, Julie. Nous avons toute la nuit.

Euh oui, d'accord, mais sait-il depuis quand je n'ai pas ressenti les caresses d'un homme sur moi ? Je ralentis, éloigne mes mains, recule légèrement, baisse le regard et mes pensées resurgissent.

— Je refuse que tu te précipites pour ne pas réfléchir. Je veux que tu dégustes chaque instant, Julie.

— Mais si je pense trop...

— Je saurai te ramener dans notre réalité, Julie. Mais cela fait trop longtemps que j'attends ce moment pour qu'en cinq minutes tout s'arrête.

— Cinq minutes ? répété-je l'air taquin.

— D'accord, dix peut-être.

Son regard devient tendre, il perd l'étincelle du plaisantin pour n'être que gourmand. Il me demande de le laisser faire et je me perds sous ses caresses. Ses baisers dans mon cou, ses mains sur ma taille, défaisant lentement le bouton de mon pantalon avant de descendre le zip. Mes bras le long du corps sont comme tétanisés. Je manque de réaction, mais il ne semble pas s'en offenser. Je sens mes vêtements s'éloigner et ma peau se rafraichir au contact de l'air et des frissons la recouvrir. Les bouts des doigts de Manu me parcourent lentement, ils me frôlent si légèrement que ses chatouilles m'arrachent des soupirs. Je ferme les yeux et me détends. Mon corps devient gourmand de ses attentions et c'est tout naturellement que je le laisse me guider jusqu'au lit.

Emmanuel

Allongée sur le dos, un soutien-gorge et une culotte faite que de dentelles pour tout vêtement, je me laisse le temps de l'admirer. Mes yeux caressent sa silhouette, dégustent chaque frisson retenu, se délectent des prémices de son plaisir. Mes doigts passent partout, redessinant les courbes que j'ai tant de fois admirées. L'arrondi de ses hanches, la douceur de son décolleté, la finesse de sa taille, le galbe de ses cuisses... Je soupire d'émotion et murmure qu'elle est belle.

Je remonte mon attention sur son visage, partage un regard et plonge sur sa bouche. Ce baiser n'a plus rien de tendre. Ses mains s'agrippent à mes épaules ou mes cheveux, mon corps s'allonge sur elle, mon bassin s'enfonce, mes doigts dégrafent le soutien-gorge avant de retirer sa culotte. Julie est nue... Entièrement. Alors que je suis encore habillé. Quel con ! Je me redresse, vire tout dans des gestes saccadés, puis je reprends ma place près d'elle. J'embrasse sa tempe, son lobe d'oreille, son cou, je parcours sa poitrine, déposant de petits baisers très doux, avant de titiller ses mamelons. Ses pointes s'érigent et je m'en amuse, les mordille, les suce et les aspire fortement.

Elle gémit, s'arcboute, puis glisse une main dans mes cheveux m'encourageant à poursuivre.

Elle écarte les cuisses, je prends place entre ses jambes et picore la peau de son ventre, avant de contourner son pubis. Son bassin ondule, sa bouche supplie, ses doigts ont quitté ma tête pour s'agripper aux draps. Je relève les yeux une seconde pour admirer son corps totalement offert à mes caresses. J'ai rarement ressenti autant d'émotions en découvrant la silhouette d'une femme. Ou du moins, cela fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi déstabilisé.

Sans ouvrir les paupières, elle me dit de venir, de la prendre, de l'embrasser.

— Je n'ai pas encore commencé à m'occuper de toi, Julie. Tout pour ton plaisir...

— Cela fait longtemps, Manu. Viens... Viens sur moi, j'ai envie de te sentir.

— Qu'est-ce que tu aimes ?

— Tout... tout ce que tu me fais, soupire-t-elle.

— Mes doigts, ici, demandé-je alors que je les pose en haut de ses cuisses.

Elle glousse alors que je les déplace en haut de son triangle pubien. Son corps s'agite, m'invitant à une caresse plus intime. Mais je décide de l'ignorer et je remonte m'occuper de ses seins. Je m'allonge sur elle, sans prendre appui et frotte mon pubis contre son intimité. Ses cuisses s'écartent puis se resserrent autour de moi, comme pour me faire prisonnier, alors que je caresse sa poitrine.

— Manu... j'ai envie.

Oh oui et moi aussi.

— Embrasse-moi, me supplie-t-elle.

J'obéis, déposant des baisers sur sa peau, jusqu'à retrouver mes lèvres scellées aux siennes et mon sexe à l'entrée de sa grotte. Ses mouvements m'invitent à la pénétrer, mais je résiste et elle soupire d'impatience.

— Tu es affreux, grogne-t-elle alors que j'échappe à ses caresses.

Je souris devant ce faux compliment, glisse ma tête entre ses cuisses, pose mes paumes sur ses jambes et hume son odeur.

Elle réagit immédiatement, prétextant je ne sais quoi, sur sa dernière douche. Je ne l'écoute pas, ma bouche plonge, ma langue lèche, ma gorge l'aspire et je la déguste alors qu'elle glapit son plaisir. Son clito se montre rapidement, sa mouille recouvre sa fente et je m'amuse à la rendre dingue, entre le bout de ma langue et mes doigts qui la touchent.

Elle est si réceptive, si demandeuse, si sensible qu'elle jouit sous une ultime caresse de mon index sur son bourgeon.

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